Entré chez le fabricant Palm en 2007, après avoir travaillé à la conception des produits iPod chez Apple, Jon Rubinstein a participé à l'élaboration de la plate-forme WebOS chargée de remplacer un Palm OS apprécié mais vieillissant. En 2009, il remplace Ed Colligan à la tête de la société et c'est sous sa direction qu'est annoncé le rachat de Palm par le groupe HP en 2010, pour 1,2 milliard de dollars.

Palm, alors en difficulté, faisait l'objet de nombreuses rumeurs de rachat et avait misé sur un OS mobile très tourné vers le cloud ainsi que sur de nouvelles générations de produits, pour rebondir. Une stratégie et une situation qui ne sont pas sans rappeler celle de BlackBerry, sa plate-forme BlackBerry 10 et ses nouveaux smartphones, d'autant plus que le Canadien fait aussi l'objet de rumeurs d'acquisition.

L'objectif est alors pour HP de se renforcer dans le secteur mobile en disposant de sa propre plate-forme mobile qui pourrait être utilisée pour des produits mobiles mais aussi comme passerelle de communication pour ses autres matériels, de l'ordinateur à l'imprimante.

Rubinstein 02  Un an plus tard, c'est le carnage : la stratégie mobile autour de WebOS est purement et simplement abandonnée, victime d'une phase de réorganisation profonde du groupe. C'est le temps des licenciements pour les anciennes équipes de Palm / WebOS tandis que l'OS mobile est transformé pour devenir open source.

Jon Rubinstein, qui avait été placé au sein de HP sur un poste générique de directeur de l'innovation, quitte le groupe HP début 2012. Si son parcours s'est fait plus discret depuis, il vient d'être élu au conseil d'administration du groupe Qualcomm, grand spécialiste des processeurs et autres composants mobiles.

Avec une expérience acquise dans tous les domaines de la conception de produits mobiles, aussi bien du côté du logiciel que du matériel, en passant par la logistique, c'est un vétéran de l'industrie mobile qui est recruté et qui pourra participer à l'orientation des grandes décisions stratégiques de Qualcomm.