Xavier Niel tenait ainsi une conférence à l'école Polytechnique pour présenter le modèle du groupe Iliad. Un succès qui provient des orientations du groupe, des choix, mais aussi des coups de com', aussi, le patron de Free n'a pas manqué de revenir sur des événements de la fin d'année dernière.

Le patron est ainsi revenu sur les échanges tendus sur les réseaux sociaux avec Arnaud Montebourg.

Le 10 janvier 2012, le ministre félicitait ainsi l'arrivée de Free sur le secteur mobile en indiquant que l'opérateur avait fait " plus pour le pouvoir d'achat des Français que Nicolas Sarkozy en 5 ans."

En décembre 2013, alors que Free Mobile lance sa 4G, Xavier Niel reprend le tweet du ministre en y répondant " Toujours plus pour le pouvoir d'achat : la 4G pour 2€ grâce à FreeMobile."

.@montebourg Toujours plus pour le pouvoir d’achat : la #4G pour 2€ grâce à #FreeMobile :-)

— Xavier Niel (@Xavier75) 10 Décembre 2013

Sauf qu'entre-temps, la position du ministre a changé, et qu'il répond à la provocation en décriant les destructions d'emplois dans les télécoms, tout en pointant du doigt les pratiques low cost de Free Mobile...

Des échanges qui auraient été savamment calculés par Xavier Niel et son équipe marketing. Ainsi, ce dernier a révélé comment Arnaud Montebourg a été choisi pour son caractère propice à la répartie. D'ailleurs, le ministre a totalement réagi comme prévu, puisque sa réponse faisait partie des différentes options qu'avait envisagées le service marketing de l'opérateur, ce qui a permis à Xavier Niel de sortir presque naturellement des chiffres permettant de discréditer ce dernier... Des chiffres glissés dans une liste de réactions à adopter en fonction des répliques du ministre.

  

Pour Free, l'opération aura été un succès, puisqu'elle aura permis d'attirer les regards sur son offre, sa 4G, et de se positionner face à un gouvernement en manque de popularité à ce moment précis. Un gros coup de communication et de publicité sans débourser un seul centime : voilà ce qui peut faire la différence dans les sociétés à l'heure d'aujourd'hui, une leçon que les polytechniciens ont appréciée.