Depuis le mois d'août, un appel à candidatures est ouvert pour faire émerger un quatrième opérateur mobile avec un accès privilégié à un bloc de 5 MHz de fréquences pour 240 millions d'euros. A l'heure actuelle, seul le groupe Iliad ( Free ) s'est fermement engagé à déposer un dossier tandis que d'autres évaluent les conditions et que les trois opérateurs historiques français s'apprêtent à contester le montant auprès de la Commission européenne.

Le climat n'est donc pas des plus sereins et les obstacles s'annoncent nombreux pour qui souhaite entrer sur le marché français de la téléphonie mobile. Et, selon le journal Les Echos, même le président de la République n'y serait pas spécialement favorable.


Free...oui mais non ?

Lors d'un déjeuner avec les députés UMP, Nicolas Sarkozy aurait affirmé être " assez sceptique et réservé sur le choix d'un quatrième opérateur mobile. Car le prix le plus bas n'est pas forcément le meilleur. "

La déclaration semble viser directement Free, qui n'a jamais caché son intention de bousculer les prix, et va dans le sens des positions des trois opérateurs en place, dont les associations de consommateurs fustigent les efforts TSF ( Tout sauf Free ) pour faire capoter l'arrivée du groupe de Xavier Niel.

Le gouvernement a pourtant donné le feu vert de l'appel d'offres et ne peut théoriquement plus faire machine arrière, l' Arcep, autorité indépendante, étant désormais seule à même de décider de l'arrivée d'un nouvel opérateur...à moins de refuser le dossier sur la base des critères requis, comme cela a été fait en 2007 pour Free, alors seul candidat mais dont le volet financier du dossier était volontairement non conforme aux attentes pour tenter d'obtenir des modalités financières assouplies.

Les manoeuvres en coulisses devraient donc reprendre de plus belle, même si la Commission européenne elle même s'est montrée favorable à l'entrée d'un nouvel opérateur sur un marché français cadenassé par les opérateurs historiques.

Toujours selon Les Echos, cette phrase signifierait que le gouvernement ne souhaiterait pas voir émerger un opérateur venu seulement pour casser les prix, avec des conséquences économiques sur l'emploi au niveau des opérateurs, mais plutôt un acteur engagé sur les investissements et l'aménagement du territoire, laissant la porte ouverte à d'autres candidats que Free.

Source : Les Echos