Chine drapeau Ce mercredi, RSF ( Reporters Sans Frontière ) et CHRD ( China Human Rights Defenders ) ont publié le rapport d'un expert chinois au sujet de la censure qui opère dans son pays où l'on recense 162 millions d'internautes. Selon l'expert, dont l'anonymat a bien entendu été conservé, avant 2005, la surveillance d'Internet n'était pas organisée comme elle l'est actuellement. Désormais, les autorités surveillent étroitement ce qui se passe sur la toile et ne manquent pas de rappeler à l'ordre, voir même sanctionner, si leurs directives ne sont pas prises en compte.


Des rapports quotidiens et trois types de directives à suivre
Les rapports de surveillance sont faits de manières quotidienne et hebdomadaire aux dirigeants. Certains sites Web peuvent recevoir jusqu'à cinq messages par jour où il est leur indiqué comment traiter telle ou telle information ou s'il faut le refuser. Près de 500 mots considérés comme étant sensibles sont tout simplement prohibés. Les directives données aux responsables des sites Web sont réparties en trois catégories: la première doit être traitée dans les cinq minutes, la seconde dans les 10 minutes et la troisième dans les 30 minutes. Au-delà du temps règlementaire, ils sont sanctionnés par une amende. Rappelons également que depuis 2004, les responsables des sites Internet sont invités tous frais payés à se rendre dans un lieu symbolique une fois par an pour rédiger un article à son sujet.


Netease, un exemple de censure
Logo netease En fin de l'année dernière, Netease, l'un des principaux portails chinois a mis en ligne une enquête demandant aux lecteurs s'ils souhaiteraient renaître en Chine s'ils avaient le choix. 10 000 personnes ont répondu et 64 % d'entre elles ont indiqué vouloir renaître ailleurs. Le débat a été fermé et le responsable de la rubrique été licencié dans la foulée...
Source : AFP