Celui qui a volé le nom de domaine « Sex.com » est désormais entre les mains de la justice.

Sex com

« Sex.com », voilà peut être un nom de domaine qui rappellera, à certain d'entre-vous, les premiers frissons rencontrés sur la toile. Pour celui qui a illégalement rentabilisé ce site, c'est une autre histoire.
      

Rappel de l'histoire :

En 1994, un dénommé Gary Kremen acquiert le nom de domaine « Sex.com », mais ne décide pas de l'exploiter dans un premier temps.
Stephen Cohen, conscient de cette mine d'or inexploitée, ne tarde pas à lui dérober ce nom de domaine en falsifiant, en 1995, des documents de l'enregistreur de noms de domaines Network Solution.

L'escroquerie est vite rentable et elle permettra d'engranger des chiffre d'affaires quotidien de 25 millions de dollars. Gary Kremen décide alors d'engager des poursuites judiciaires à l'encontre du dérobeur et du registar, afin de toucher des dommages et intérêts mais également pour récupérer son nom de domaine.

5 ans après, en 2000 donc, le juge James Ware condamne le fautif à 65 millions de dollars, 40 millions pour la perte de revenus induite et 25 autres de dommages et intérêts. Hélas, le fourbe ne verse pas un sou et s'enfuit en 2001 à Tijuana (Mexique). Il n'a depuis cessé de rapatrier le fruit de son arnaque sur différents comptes en banque pour ensuite les injecter dans différentes entreprises de couverture. La société Network Solution, entre temps acquise par Verisign, a quant à elle payé 20 millions de dollars en 2004 afin que la plainte soit retirée.


Prison                           Argent


Retour à la case départ et direction la case prison pour S. Cohen :


L'affaire semblait alors définitivement close mais tout va basculer en octobre 2005. Stephen Michael Cohen est en effet arrêté par les autorités du Mexique pour violation d'une règle d'immigration. Le voici alors extradé aux USA et incarcéré à San Diego.
Le fuyard devra donc verser 82 millions de dollars, en comptant les intérêts découlant des 65 millions précédents. Ajoutons à cela les 20 ans d'arriérés fiscaux et une accusation de détournements de fonds.

Comme quoi, bien mal acqui ne profite jamais !
Source : Silicon