NASA photo Terre Au-delà du réchauffement climatique global amené par les émissions de gaz à effet de serre de l'activité humaine, c'est la météorologie de régions entières du globe terrestre qui pourrait être affectée, avec des hausse des températures qui, combinées à d'autres facteurs, pourraient aller jusqu'à devenir dangereuses pour la vie humaine.

L'être humain sait survivre dans des zones de hautes températures grâce au mécanisme de la transpiration qui maintient l'homéothermie du corps vers 37 degrés. Ceci fonctionne si le temps est chaud et sec.

Mais en cas d'effets conjugués de fortes températures et d'un haut degré d'humidité, le phénomène de transpiration ne fonctionne plus aussi bien, avec des risques mortels d'arrêt cardiaque. Dans la revue Nature Climate Change, les chercheurs Jeremy Pal et Elfatih Eltahir suggèrent que ces conditions hostiles pourraient se trouver réunies dans le Golfe Persique à l'échéance de quelques dizaines d'années d'échéance.

Leur modèle climatique suggère que cette région est particulièrement sensible à cette combinaison "très chaud et très humide" du fait de la présence proche de mers chaudes. En s'appuyant sur des projections d'émissions de gaz à effet de serre qui continueraient sur le même rythme qu'actuellement, avec des concentrations continuant de s'intensifier, les chercheurs estiment que les conditions climatiques deviendraient dangereuses pour la vie humaine dans plusieurs pays comme l'Iran, l'Aradie Saoudite, le Qatar, Dubai et les Emirats Arabes Unis.

Les conditions climatiques pourraient alors freiner tout développement dans la zone, dont celui de la production de pétrole, tandis que la mortalité humaine pourrait sensiblement s'accélérer et être aggravée par des conséquences comme la prolifération de moustiques vecteurs de maladies créée par le changement de climat.

Ce n'est bien sûr qu'une étude prospective qui pourrait toujours être infirmée par des facteurs mal ou pas pris en compte mais elle brosse le portrait de ce qui pourrait se passer dans le cadre d'une absence d'entente des pays du monde entier sur les réductions d'émissions de gaz à effet de serre.

La conférence COP21 à Paris en décembre représente donc un enjeu de premier ordre, même si les fortes concentrations en CO2 dans l'atmosphère sont parties pour persister longtemps après les efforts de réduction des émissions.

Source : Ars Technica