Un logiciel encore en phase de test permet de reconnaître des visages sur des photos.

Le logiciel Riya, encore en phase alpha de test, permet de classer des photos en fonction des personnes figurant sur les clichés. Destiné à ceux qui aiment partager leurs images sur Internet, notamment avec des membres éloignés de leur famille, ce programme, moyennant un petit apprentissage, peut reconnaître les visages et, partant, aider au classement.

Avec Riya, plus besoin de donner un nom à vos fichiers photo: il suffit de laisser le logiciel déterminer qui se trouve sur le cliché, et il numérotera automatiquement toutes les épreuves d'une même série.

Le service est basé sur Internet, ce qui pose toujours des questions en matière de sécurité, mais il est gratuit, et garantit une confidentialité totale si l'utilisateur le demande.

Une autre fonctionnalité, a priori insoupçonnable, de ce programme, est qu'il autorise les rapprochements graphiques entre deux clichés: il devient théoriquement possible de déterminer la paternité d'un enfant, en comparant sa photo à celle d'un parent biologique potentiel. Moins fiable que l'ADN, certes, mais ô combien meilleur marché...

Pour fonctionner correctement, le logiciel doit cependant mémoriser plusieurs fois les visages; il les distinguera ensuite dans tous les clichés qui lui seront soumis, et fera éventuellement des copies en cas de présence de plusieurs têtes connues sur une même photo.

Cette reconnaissance faciale est un argument supplémentaire, par rapport à des sites/services comme Flickr ou Shutterfly, dans lesquels le classement se fait manuellement. Les possesseurs d'appareils photo numériques qui, on le sait, ont tendance à stocker sur leur disque dur toutes sortes de clichés plutôt que de les "tirer" sur papier, pourraient grandement bénéficier de ce système.

Qui plus est, en entrant un nom et une adresse e-mail sur la page d'enregistrement, il deviendra possible de prévenir toute personne qui figure sur les photos mises en ligne.

Reste à savoir ce que les autorités américaines, en ces temps troublés, pourraient faire d'un tel service, si elles décidaient de s'y intéresser...