Si Volkswagen est au centre du scandale du trucage des émissions polluantes des certains moteurs diesel, d'autres constructeurs pourraient aussi avoir mis en place des mécanismes permettant de réduire artificiellement les émissions d'oxydes d'azote NOx lors des tests d'homologation et se retrouver ainsi dans les normes, alors que les véhicules polluent en réalité beaucoup plus en conditions réelles.

Le groupe Fiat Chrysler est ainsi soupçonné d'avoir eu recours à un logiciel truqueur présent sur environ 100 000 véhicules diesel aux Etats-Unis. Le constructeur a beau démentir, son cours en Bourse a immédiatement subi un recul de 16% hier.

Logo Renault En France, le constructeur Renault doit justifier les écarts entre les mesures d'émissions polluantes lors des tests et en usage réel tels que constatés par la commission Royal qui a étudié plusieurs dizaines de véhicules durant l'année 2016.

Pour désarmorcer les critiques sur les émissions polluantes excessives de certains de ses véhicules, le groupe avait annoncé en janvier 2016 le lancement d'un plan de réduction des émissions polluantes. En août dernier, le Financial Times jetait le doute sur les résultats obtenus par la commission Royal, laissant entendre que certaines informations n'étaient pas présentées dans le rapport final, peut-être pour protéger les constructeurs français, et notamment Renault.

Dans le prolongement de ces éléments et d'une perquisition de la DGCCRF, le parquet de Paris vient d'ouvrir une information judiciaire sur le constructeur français en quête d'une possible triche sur les émissions polluantes. Trois juges d'instruction vont enquêter sur le motif de "tromperie sur les qualités substantielles et les contrôles effectués avec cette circonstance que les faits ont eu pour conséquence de rendre la marchandise dangereuse  pour la santé de l'homme ou de l'animal".

Le cours en Bourse du constructeur a aussitôt perdu 4% à cette annonce, un recul sévère mais somme toute contenu et sans mesure avec le recul de 20% qu'avait connu Renault après la perquisition de la répression des fraudes fin 2015, alors que le scandale des émissions polluantes battait son plein.

Source : Le Monde