Logo Renault Après le scandale Volkswagen sur la triche dans les tests de mesure d'émission de gaz polluants, qui va lui coûter plusieurs milliards d'euros et de multiples tracas judiciaires, le constructeur Renault est-il l'un des prochains sur la liste ?

L'annonce d'une série de perquisitions par la répression des fraudes (DGCCRF) sur plusieurs sites du constructeur automobile mettent le feu aux poudres chez les investisseurs, conduisant à un effondrement du cours en Bourse de plus de 20%, qui n'épargne pas ses concurrents français comme Peugeot, dont le cours a également reculé de 8%.

L'annonce a été faite via les syndicats CGT et CFDT et font craindre une investigation sur une éventuelle fraude sur les émissions polluantes, ce que suggèrent les syndicats en indiquant que ce sont les départements "homologation et mise au point des contrôles moteur" qui sont concernés par les perquisitions, les ordinateurs de plusieurs directeurs ayant été saisis.

Les syndicats estiment donc que ces actions sont "liées aux conséquences de l'affaire des moteurs truqués de Volkswagen". Si les premiers tests indépendants effectués fin 2015 en France suggéraient que seul Volkswagen connaissait des écarts importants entre émissions polluantes réelles et annoncées, d'autres constructeurs présentaient des différences plus mesurées.

Pas particulièrement visé, Renault avait pourtant annoncé au mois de décembre un investissement de 50 millions d'euros visant à réduire l'écart entre les émissions polluantes existant entre les mesures de test pour l'homologation et les mesures réelles sur ses véhicules.

MAJ 15:45 : Renault a rapidement réagi pour confirmer les perquisitions de la DGCCRF mais indique qu'il s'agit d'un "complément d'investigation sur pièce et sur site, qui a vocation à valider définitivement les premiers éléments d'analyse réalisés par la Commission technique indépendante", ou Commission Royal, qui vérifie que les constructeurs français n'ont pas intégré de logiciel truqueur dans leurs véhicules.

La DGEC (Direction Générale de l'Energie et du Climat, qui supervise cette commission, considère déjà que "la procédure en cours ne mettrait pas en évidence la présence d'un logiciel truqueur équipant les véhicules Renault".

Il n'y a donc pas de "scandale Renault" en préparation et le constructeur indique vouloir coopérer "pleinement aux travaux de la Commission Royal et aux investigations complémentaires décidées par le ministère de l'Economie".

MAJ 18:00 : Le constructeur Renault, en communiquant rapidement et en se voulant rassurant sur l'absence de logiciel de fraude, a réduit en partie ses pertes en Bourse dans la journée, ramenant le recul de son cours vers -10,2%.

Source : Le Monde