Finalement, c'est en 2016 que Renault et Nissan proposeront les premiers modules de conduite autonome dans certains de leurs véhicules. Une fonctionnalité qui restera toutefois limitée à certaines conditions particulières.

Renault Eolab 2  Carlos Ghosn a profité du MWC de Barcelone pour aborder le sujet et confirmé que chacun des deux constructeurs proposera au moins un véhicule équipé d'un module de conduite automatisée d'ici l'année prochaine.

L'utilisateur pourra céder la conduite à un ordinateur de bord dans certains cas qui ne représentent pas de danger ou de risque sécuritaire flagrant : " La conduite autonome dans les bouchons sera proposée dès 2016" indique le patron.

"La conduite sur autoroute avec changement de fil sera proposée en 2018 et la conduite en villes, plus complexes, en 2020". En d'autres termes, Renault et Nissan feront évoluer progressivement leurs véhicules pour mettre à l'épreuve leurs différentes technologies afin de proposer dès 2020 un véhicule parfaitement autonome aux fonctionnalités éprouvées. Comprenons également que d'ici là, les constructeurs chercheront à nous faire changer de véhicule tous les deux ans au moins pour profiter des dernières aides à la conduite...

Renault-Nissan fait sans doute ici le bon choix en privilégiant des systèmes séparés déployés progressivement au grand public. Dans un premier temps, cela permettra de faire office de test grandeur nature avec un parc d'essai qu'aucun constructeur ne pourra jamais tenir sur routes privées ou via des autorisations préalables. D'autre part, il s'agira pour les constructeurs de rassurer les consommateurs sur la fiabilité des technologies déployées.

Carlos Ghosn reste toutefois réaliste par rapport au véhicule automatisé à 100 % : ce dernier ne devrait pas être accessible avant 2025, d'ici là, espérons que les gouvernements se seront sérieusement penchés sur la question de l'encadrement, sans quoi aucun véhicule de ce genre ne pourra s'élancer dans le trafic.