telephone Au mois d'octobre 2005, nous annoncions la disparition du 12. Le numéro qui avait jusqu'alors le monopole dans le domaine des renseignements téléphoniques, allait ainsi laisser sa place à plusieurs numéros commençant par 118. Si à l'époque, de nombreuses sociétés se frottaient déjà les mains à l'idée de l'ouverture d'un nouveau marché, elles ont rapidement déchanté.

Il faut dire les choses comme elles sont, c'est un échec pur et simple. En effet, les chiffres actuels ne viendront pas contredire un bilan que nous évoquions au mois de mars 2007. En 2004, année où le 12 avait encore le monopole, 270 millions d'appels ont été passés et le chiffre d'affaires du secteur atteignait 300 millions d'euros. En 2007, nous dénombrions 140 millions d'appels et observions un chiffre d'affaires de 160 millions d'euros.

Certains acteurs n'ont d'ailleurs pas fait long feu dans le secteur, puisque le jour de l'arrêt du 12 nous en comptions 24. À l'heure actuelle, 21 existent. Sur ces 21 acteurs, 4 se partagent la quasi totalité des appels : le 118218 ( LeNuméro ) avec la moitié du marché, le 118 712 ( France Télécom ) avec un tiers du marché, le 118 000 ( Telegate ) avec un appel sur 10 et le 118 008 ( PagesJaunes ) loin derrière. De plus, ils parviennent à s'en sortir grâce à un tarif plus élevé que celui du 12, notamment pour les appels depuis les mobiles qui représentent deux tiers des appels.

Si les internautes boudent les numéros en 118 dont les tarifs n'ont cessé d'augmenter ( 26 augmentations notées par UFC depuis avril 2006 ) et manquent souvent de clarté ( partie fixe et partie variable ), ils préfèrent se tourner vers Internet dont les annuaires en ligne sont gratuits.

En effet, pourquoi payer ce qu'on peut avoir gratuitement en quelques clics de souris ?
Source : AFP