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Avide de culture ? Posez ce livre et allumez plutôt la télé...

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foo
Fri May 20, 2005 6:48 PM CEST

par Claudia Parsons

NEW YORK (Reuters) - La pratique intensive des jeux vidéos et le suivi
assidu des séries télévisées nuiraient à la santé mentale des enfants ?
Faux, clame l'essayiste américain Steve Johnson, qui y voit au contraire
une formidable gymnastique intellectuelle.

Dans l'un des passages les plus provocateurs de "Everything Bad is Good
for You" ("Tout ce qui est mauvais est bon pour vous"), à paraître ce
mois-ci aux Etats-Unis, Johnson dépeint un univers parallèle dans lequel
les jeux vidéos auraient précédé de plusieurs siècles l'apparition des
premiers livres.

On aurait accusé la nouvelle invention de "sous-stimuler les sens",
"d'isoler tragiquement" les lecteurs et d'être "discriminatoire",
imagine malicieusement l'auteur, s'inspirant du procès fait aux
divertissements populaires. Procès dont il prend le contre-pied dans son
sous-titre: "How Today's Popular Culture is Actually Maling Us Smarter"
("Comment la culture populaire nous rend vraiment plus intelligents").

Steven Johnson reprend les arguments actuellement en vogue chez les
adeptes "éclairés" des jeux vidéos, qui y voient une nouvelle culture et
soulignent la sophistication croissante des univers virtuels, bien loin
des rudimentaires "Pong" ou "Pacman".

Le joueur actuel doit déployer des trésors d'ingéniosité pour se sortir
des pièges de "Zelda", ou manipuler l'arsenal de plus en plus réaliste
mis à sa disposition.

L'essayiste poursuit également la réhabilitation des feuilletons entamée
dans les années 1980 par le courant américain des "cultural studies",
qui avait notamment enquêté auprès des téléspectateurs de la série
texane "Dallas".

Johnson souligne que les séries actuelles, telles que "les Sopranos",
présentent des personnages ambivalents pris dans des situations
complexes, là où "Starsky et Hutch" sollicitait nettement moins les
neurones du téléspectateur.

"Mon sentiment intime est que les gens sont fatigués d'être sans cesse
pointés du doigt pour ce qu'il font", plaide Johnson, tout en ajoutant
qu'il ne recommande qu'une "exposition modérée" à la télévision et aux
jeux vidéos.

INDIGNATION DES INTELLECTUELS DE GAUCHE

Cette précaution ne suffit pas à ses détracteurs, nombreux à fustiger ce
qu'ils jugent être une apologie de la violence et de la bêtise,
dépourvue de tout fondement scientifique.

"Quel que soit le prétendu bénéfice de ces programmes en terme de
développement du cerveau, cela n'a sans doute rien de comparable avec la
lecture d'un livre ou l'apprentissage d'un instrument de musique",
assure Melissa Caldwell, du groupe de pression Conseil parental sur la
télévision.

Melissa Caldwell déplore par ailleurs que Johnson n'ait pas abordé "les
conséquences potentiellement néfastes" des programmes de télévision,
négligeant ainsi "un point majeur".

L'essayiste se défend en précisant qu'il a délibérément écarté les
aspects moraux de la question - notamment l'omniprésence de la violence
et du sexe.

"Il s'agit de stimulation mentale. Je ne parle absolument pas des
valeurs, des leçons de la vie, de la manière dont il faut se comporter
de façon morale", plaide-t-il.

Les critiques les plus sévères sont venues de la gauche intellectuelle,
qui déplore le "nivellement par le bas" de la culture populaire, mais
l'auteur s'attend à ce que "la droite s'empare à son tour de la question".

"Ce livre est uniquement destiné à titiller les partisans des deux
camps", conclut Johnson, peu soucieux d'éviter une polémique
généralement payante en termes de vente.

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aketon
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Fri May 20, 2005 6:48 PM CEST

par Claudia Parsons




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