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Billet d'humeur : P2P : Les détaillants du disque regrettent la décision de la CNIL

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Dominique Blas
Suite à un article paru sur Neteco
(http://www.neteco.com/article_20051028170913_p2p_les_detaillants_du_disque_regrettent_la_decision_de_la_cnil.html)
ce jour, je réagis.
Navré d'importuner tout le monde mais les conneries sur le sujet
dépasent de plus en plus l'entendement.
Bref, l'heure est grave pour tous les
amateurs de musique et surtout, pour les auteurs.

Cet article évoque le << regret >> exprimé par les organisations
profesionnelles françaises autour du disque (*) au sujet de la décision
de la CNIL de ne PAS autoriser le procédé de réponsegraduée à l'encontre
des partageurs de fichiers musicaux. En clair la CNIL refuse la collecte
des adresses IP des partageurs en question.

Je pose une question : que viennent faire dans cette histoire
la société pour l'administration du droit de reproduction mécanique
ainsi qu'une société civile des producteurs de phonogrammes ?
Que je sache le MP3 ne nécessite pas un dispositif mécanique pour sa
reproduction sonore et les phonogrammes ont disparu depuis longtemps.
La première disparaîtra normalement avec le CD et la seconde ne devrait
même plus exister !
Voilà un exemple type de sociétés et de lobbies qui perdurent alors que
leur raison sociale a foncièrement disparu. Et qui finance tout cela ?
Hein ?

Commençons par faire le ménage dans les lobbies et nous y verrons un peu
plus clair déjà.
Pourquoi la confédération syndicale des agriculteurs ne viendrait-elle
pas exprimer ses regrets également ?
Et les métallurgistes alors ?
Et le bâtiment, les dockers, les pêcheurs, etc ?

Maintenant, sur le fond, la décision de la CNIL est sage, très sage.
Lorsqu'on voit ce que la RIAA a fait de l'autorisation donnée par le
gouvernement US d'utiliser tout moyen nécessaire pour trouver << les
coupables >>. Il était évident que cela allait dégénérer en chasse aux
sorcières en créant de toutes pièces des coupables justement. De toute
manière il est assez facile de prouver qu'une adresse IP soupçonnée de
proposer des fichiers au partage appartienne vraiment à telle ou telle
personne. Les réseaux de Mesh qui se mettent en place permettent
d'affecter des adresses fugitives aux partageurs. Le débit s'en trouve
réduit c'est vrai mais c'est une protection imparable.

Mon petit mot sur les DRM ...
Ensuite, on notera que les DRM sont une sacré foutaise vis-à-vis des
consommateurs dans la mesure où il existe au moins 5 systèmes différents
incompatibles entre eux.
En clair, du moment qu'il paye un être humain a droit au titre de
consommateur sinon qu'il dégage il n'a rien à faire sur la planète :
voilà le discours résumé.

Enfin, le DRM lui-même est une honte vis-à-vis des artistes. Dans le
système actuel un artiste compositeur et interprète touche entre 5 et
10% du montant d'un CD. 70% vont à la maison d'édition le reste se
réparti entre frais de distribution (20%), intermédaire, pressage, etc.
Or, en électronique il n'y a pas vraiment de frais de distribution et
pourtant les taux sont les mêmes ... pour les auteurs !
Ainsi sur un morceau à 1 euro l'artiste touchera entre 5 et 14 centimes,
le 14 étant réservé aux stars (en nombre fort réduit) le reste du peuple
se démerdant avec les 5 centimes. L'éditeur se groinfre donc, allez,
disons 90% en moyenne !
Tout cela en défendant le droit d'auteur bien entendu !

Où qu'il est le droit d'auteur là dedans ? Hum ?

Non, le véritable objectif des DRM n'est pas le respect des ayant-droits
mais bel et bien l'enrichismement des maisons d'édition (et
accessoirement celui de l'auteur ... du procédé DRM utilisé).
Combien voulez-vous parier qu'au fur et à mesure que les DRM prendront
du pods (ce que je ne souhaite évidemment pas) la part revenant aux
ayant-droits sera de plus en plus réduite ?
On prend les paris ?


L'histoire a montré maintes fois que nos libertés nous appartenaient et
que nous seuls sommes en mesure de les défendre.
La délégation a vraiment trop rarement fonctionné.

A bon entendeur,

db

--

Courriel : usenet blas net

10 réponses

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Gilles Morellini
Dominique Blas a écrit :

Enfin, le DRM lui-même est une honte vis-à-vis des artistes. Dans le
système actuel un artiste compositeur et interprète touche entre 5 et
10% du montant d'un CD. 70% vont à la maison d'édition le reste se
réparti entre frais de distribution (20%), intermédaire, pressage, etc.
Or, en électronique il n'y a pas vraiment de frais de distribution et
pourtant les taux sont les mêmes ... pour les auteurs !
Ainsi sur un morceau à 1 euro l'artiste touchera entre 5 et 14 centimes,
le 14 étant réservé aux stars (en nombre fort réduit) le reste du peuple
se démerdant avec les 5 centimes. L'éditeur se groinfre donc, allez,
disons 90% en moyenne !
Tout cela en défendant le droit d'auteur bien entendu !





Je me souviens d'avoir téléchargé voilà un lustre en 56k le dernier
album de They Might Be Giants (pour ceusse qui connaissent) en le payant
4,99 USD (moins que 4 EUR sur mon compte bancaire si je me souviens
bien). Ils le proposaient eux-mêmes en mp3 sans éditeur, et on peut
imaginer que la "rentabilité" était au moins aussi bonne que via le
circuit classique, modulo le taux de pénétration de l'internet de l'époque.
Aujourd'hui, avec la généralisation de l'ADSL et l'existence de codecs
sans pertes, je ne comprends pas que le phénomêne
autoproduction-autopromo ne soit pas plus généralisé. Si ce n'est que la
majorité des artistes vends grâce à la publicité ?

Pourquoi un Manu Chao, un Noir Désir (pas de polémique) pour prendre les
plus "vendeurs" des dits "forts en gueule", ne se démerdent pas pour
zapper les majors ? Ont-ils vraiment besoin d'elles pour vivre de nos
jours ?
(Encore que dans les 2 cas, les contrats doivent être plus souples)


L'intégrité et donc pour moi l'avenir d'un "artiste" dans un monde
surmarketé passe par une forte indépendance. Certains se débrouillent
très bien avec tout ça soit dit en passant on peut se demander à quel prix .


--
Gilles.
Avatar
Runge
A bon entendeur lol

"Dominique Blas" a écrit dans le message de news:
436266a3$0$14666$

Suite à un article paru sur Neteco
(http://www.neteco.com/article_20051028170913_p2p_les_detaillants_du_disque_regrettent_la_decision_de_la_cnil.html)
ce jour, je réagis.
Navré d'importuner tout le monde mais les conneries sur le sujet dépasent
de plus en plus l'entendement.
Bref, l'heure est grave pour tous les
amateurs de musique et surtout, pour les auteurs.

Cet article évoque le << regret >> exprimé par les organisations
profesionnelles françaises autour du disque (*) au sujet de la décision de
la CNIL de ne PAS autoriser le procédé de réponsegraduée à l'encontre des
partageurs de fichiers musicaux. En clair la CNIL refuse la collecte des
adresses IP des partageurs en question.

Je pose une question : que viennent faire dans cette histoire
la société pour l'administration du droit de reproduction mécanique
ainsi qu'une société civile des producteurs de phonogrammes ?
Que je sache le MP3 ne nécessite pas un dispositif mécanique pour sa
reproduction sonore et les phonogrammes ont disparu depuis longtemps.
La première disparaîtra normalement avec le CD et la seconde ne devrait
même plus exister !
Voilà un exemple type de sociétés et de lobbies qui perdurent alors que
leur raison sociale a foncièrement disparu. Et qui finance tout cela ?
Hein ?

Commençons par faire le ménage dans les lobbies et nous y verrons un peu
plus clair déjà.
Pourquoi la confédération syndicale des agriculteurs ne viendrait-elle pas
exprimer ses regrets également ?
Et les métallurgistes alors ?
Et le bâtiment, les dockers, les pêcheurs, etc ?

Maintenant, sur le fond, la décision de la CNIL est sage, très sage.
Lorsqu'on voit ce que la RIAA a fait de l'autorisation donnée par le
gouvernement US d'utiliser tout moyen nécessaire pour trouver << les
coupables >>. Il était évident que cela allait dégénérer en chasse aux
sorcières en créant de toutes pièces des coupables justement. De toute
manière il est assez facile de prouver qu'une adresse IP soupçonnée de
proposer des fichiers au partage appartienne vraiment à telle ou telle
personne. Les réseaux de Mesh qui se mettent en place permettent
d'affecter des adresses fugitives aux partageurs. Le débit s'en trouve
réduit c'est vrai mais c'est une protection imparable.

Mon petit mot sur les DRM ...
Ensuite, on notera que les DRM sont une sacré foutaise vis-à-vis des
consommateurs dans la mesure où il existe au moins 5 systèmes différents
incompatibles entre eux.
En clair, du moment qu'il paye un être humain a droit au titre de
consommateur sinon qu'il dégage il n'a rien à faire sur la planète : voilà
le discours résumé.

Enfin, le DRM lui-même est une honte vis-à-vis des artistes. Dans le
système actuel un artiste compositeur et interprète touche entre 5 et 10%
du montant d'un CD. 70% vont à la maison d'édition le reste se réparti
entre frais de distribution (20%), intermédaire, pressage, etc.
Or, en électronique il n'y a pas vraiment de frais de distribution et
pourtant les taux sont les mêmes ... pour les auteurs !
Ainsi sur un morceau à 1 euro l'artiste touchera entre 5 et 14 centimes,
le 14 étant réservé aux stars (en nombre fort réduit) le reste du peuple
se démerdant avec les 5 centimes. L'éditeur se groinfre donc, allez,
disons 90% en moyenne !
Tout cela en défendant le droit d'auteur bien entendu !

Où qu'il est le droit d'auteur là dedans ? Hum ?

Non, le véritable objectif des DRM n'est pas le respect des ayant-droits
mais bel et bien l'enrichismement des maisons d'édition (et accessoirement
celui de l'auteur ... du procédé DRM utilisé).
Combien voulez-vous parier qu'au fur et à mesure que les DRM prendront du
pods (ce que je ne souhaite évidemment pas) la part revenant aux
ayant-droits sera de plus en plus réduite ?
On prend les paris ?


L'histoire a montré maintes fois que nos libertés nous appartenaient et
que nous seuls sommes en mesure de les défendre.
La délégation a vraiment trop rarement fonctionné.

A bon entendeur,

db

--

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Runge
A bon entendeur lol

"Dominique Blas" a écrit dans le message de news:
436266a3$0$14666$

Suite à un article paru sur Neteco
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ce jour, je réagis.
Navré d'importuner tout le monde mais les conneries sur le sujet dépasent
de plus en plus l'entendement.
Bref, l'heure est grave pour tous les
amateurs de musique et surtout, pour les auteurs.

Cet article évoque le << regret >> exprimé par les organisations
profesionnelles françaises autour du disque (*) au sujet de la décision de
la CNIL de ne PAS autoriser le procédé de réponsegraduée à l'encontre des
partageurs de fichiers musicaux. En clair la CNIL refuse la collecte des
adresses IP des partageurs en question.

Je pose une question : que viennent faire dans cette histoire
la société pour l'administration du droit de reproduction mécanique
ainsi qu'une société civile des producteurs de phonogrammes ?
Que je sache le MP3 ne nécessite pas un dispositif mécanique pour sa
reproduction sonore et les phonogrammes ont disparu depuis longtemps.
La première disparaîtra normalement avec le CD et la seconde ne devrait
même plus exister !
Voilà un exemple type de sociétés et de lobbies qui perdurent alors que
leur raison sociale a foncièrement disparu. Et qui finance tout cela ?
Hein ?

Commençons par faire le ménage dans les lobbies et nous y verrons un peu
plus clair déjà.
Pourquoi la confédération syndicale des agriculteurs ne viendrait-elle pas
exprimer ses regrets également ?
Et les métallurgistes alors ?
Et le bâtiment, les dockers, les pêcheurs, etc ?

Maintenant, sur le fond, la décision de la CNIL est sage, très sage.
Lorsqu'on voit ce que la RIAA a fait de l'autorisation donnée par le
gouvernement US d'utiliser tout moyen nécessaire pour trouver << les
coupables >>. Il était évident que cela allait dégénérer en chasse aux
sorcières en créant de toutes pièces des coupables justement. De toute
manière il est assez facile de prouver qu'une adresse IP soupçonnée de
proposer des fichiers au partage appartienne vraiment à telle ou telle
personne. Les réseaux de Mesh qui se mettent en place permettent
d'affecter des adresses fugitives aux partageurs. Le débit s'en trouve
réduit c'est vrai mais c'est une protection imparable.

Mon petit mot sur les DRM ...
Ensuite, on notera que les DRM sont une sacré foutaise vis-à-vis des
consommateurs dans la mesure où il existe au moins 5 systèmes différents
incompatibles entre eux.
En clair, du moment qu'il paye un être humain a droit au titre de
consommateur sinon qu'il dégage il n'a rien à faire sur la planète : voilà
le discours résumé.

Enfin, le DRM lui-même est une honte vis-à-vis des artistes. Dans le
système actuel un artiste compositeur et interprète touche entre 5 et 10%
du montant d'un CD. 70% vont à la maison d'édition le reste se réparti
entre frais de distribution (20%), intermédaire, pressage, etc.
Or, en électronique il n'y a pas vraiment de frais de distribution et
pourtant les taux sont les mêmes ... pour les auteurs !
Ainsi sur un morceau à 1 euro l'artiste touchera entre 5 et 14 centimes,
le 14 étant réservé aux stars (en nombre fort réduit) le reste du peuple
se démerdant avec les 5 centimes. L'éditeur se groinfre donc, allez,
disons 90% en moyenne !
Tout cela en défendant le droit d'auteur bien entendu !

Où qu'il est le droit d'auteur là dedans ? Hum ?

Non, le véritable objectif des DRM n'est pas le respect des ayant-droits
mais bel et bien l'enrichismement des maisons d'édition (et accessoirement
celui de l'auteur ... du procédé DRM utilisé).
Combien voulez-vous parier qu'au fur et à mesure que les DRM prendront du
pods (ce que je ne souhaite évidemment pas) la part revenant aux
ayant-droits sera de plus en plus réduite ?
On prend les paris ?


L'histoire a montré maintes fois que nos libertés nous appartenaient et
que nous seuls sommes en mesure de les défendre.
La délégation a vraiment trop rarement fonctionné.

A bon entendeur,

db

--

Courriel : usenet blas net


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unas
C'est pas vraiment des droits d'auteurs qui sont défendus mais des
droits commerciaux.
Moi, ce qui m'énerve c'est qu'il est impossible d'écouter les cd pour
faire son choix, qu'ils ne sont ni repris ni échanger mias qu'en plus,
tu es obligé de te taper des taxes sur les cd, dvd, DD et j'en passe.
Et après tout ça, il faut télécharger légalement des mp3 de
qualité inférieur à un cd au prix d'un cd (très cher) pour les
graver sur un cd surtaxé...
Il faudrait qu'ils choisissent entre le beurre et l'argent du beurre
(moi, je garde la crémière)
Avatar
unas
C'est pas vraiment des droits d'auteurs qui sont défendus mais des
droits commerciaux.
Moi, ce qui m'énerve c'est qu'il est impossible d'écouter les cd pour
faire son choix, qu'ils ne sont ni repris ni échanger mias qu'en plus,
tu es obligé de te taper des taxes sur les cd, dvd, DD et j'en passe.
Et après tout ça, il faut télécharger légalement des mp3 de
qualité inférieur à un cd au prix d'un cd (très cher) pour les
graver sur un cd surtaxé...
Il faudrait qu'ils choisissent entre le beurre et l'argent du beurre
(moi, je garde la crémière)
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Fred
Ca, c'est bien la France.

Il y a la loi : le téléchargement sans rémunération des auteurs est un vol
pur et simple (et non du piratage (terme inapproprié et qui minimise les
faits)), tout comme le fait de voler une voiture ou une télévision. Et dès
qu'on veut mettre en place des moyens coercitifs pour faire respecter la
loi, on trouve des dizaines de prétextes phallacieux pour être contre. Si
les lois doivent ne pas être respectées, autant ne pas les voter, ou les
abroger quand elles existent.

Quant à l'argument "les majors (ou les inventeurs de DRM) se gavent",
entendu maintes et maintes fois, je pense que c'est un (autre) prétexte
phallacieux pour justifier en partie le vol (et non le piratage) d'oeuvres
musicales. Il me semble que l'on vit dans un pays de libre entreprise, et
que chacun est libre de créer une major bis qui se "gave" moins.

Au rythme où les oeuvres musicales sont volées, on n'aura bientôt plus qu'à
écouter Eminem ou la StarAc. En effet, quel musicien de talent sera motivé
par le fait d'investir 10 ans de sa vie à étudier pour finalement se faire
voler largement plus de la moitiée de ses revenus ?

Et enfin, quant à l'argument on ne vole que ceux qui sont pleins de fric
(aussi largement entendu) :
1) C'est faux. Tous les artistes sont touchés.
2) Là aussi, c'est la loi du libre marché : ceux qui ne sont pas d'accord
sont libres de ne pas acheter les disques.
3) Je pense que quiconque aurait réussi à faire fortune et se ferait voler
la moitié de ses meubles, voitures, etc.., ne dirait pas "oh ben c'est
normal, je suis plein de fric, je ne vais pas porter plainte".

Voilà. Pas plus.

Salutations.

"Dominique Blas" a écrit dans le message de news:
436266a3$0$14666$

Suite à un article paru sur Neteco
(http://www.neteco.com/article_20051028170913_p2p_les_detaillants_du_disque_regrettent_la_decision_de_la_cnil.html)
ce jour, je réagis.
Navré d'importuner tout le monde mais les conneries sur le sujet dépasent
de plus en plus l'entendement.
Bref, l'heure est grave pour tous les
amateurs de musique et surtout, pour les auteurs.

Cet article évoque le << regret >> exprimé par les organisations
profesionnelles françaises autour du disque (*) au sujet de la décision de
la CNIL de ne PAS autoriser le procédé de réponsegraduée à l'encontre des
partageurs de fichiers musicaux. En clair la CNIL refuse la collecte des
adresses IP des partageurs en question.

Je pose une question : que viennent faire dans cette histoire
la société pour l'administration du droit de reproduction mécanique
ainsi qu'une société civile des producteurs de phonogrammes ?
Que je sache le MP3 ne nécessite pas un dispositif mécanique pour sa
reproduction sonore et les phonogrammes ont disparu depuis longtemps.
La première disparaîtra normalement avec le CD et la seconde ne devrait
même plus exister !
Voilà un exemple type de sociétés et de lobbies qui perdurent alors que
leur raison sociale a foncièrement disparu. Et qui finance tout cela ?
Hein ?

Commençons par faire le ménage dans les lobbies et nous y verrons un peu
plus clair déjà.
Pourquoi la confédération syndicale des agriculteurs ne viendrait-elle pas
exprimer ses regrets également ?
Et les métallurgistes alors ?
Et le bâtiment, les dockers, les pêcheurs, etc ?

Maintenant, sur le fond, la décision de la CNIL est sage, très sage.
Lorsqu'on voit ce que la RIAA a fait de l'autorisation donnée par le
gouvernement US d'utiliser tout moyen nécessaire pour trouver << les
coupables >>. Il était évident que cela allait dégénérer en chasse aux
sorcières en créant de toutes pièces des coupables justement. De toute
manière il est assez facile de prouver qu'une adresse IP soupçonnée de
proposer des fichiers au partage appartienne vraiment à telle ou telle
personne. Les réseaux de Mesh qui se mettent en place permettent
d'affecter des adresses fugitives aux partageurs. Le débit s'en trouve
réduit c'est vrai mais c'est une protection imparable.

Mon petit mot sur les DRM ...
Ensuite, on notera que les DRM sont une sacré foutaise vis-à-vis des
consommateurs dans la mesure où il existe au moins 5 systèmes différents
incompatibles entre eux.
En clair, du moment qu'il paye un être humain a droit au titre de
consommateur sinon qu'il dégage il n'a rien à faire sur la planète : voilà
le discours résumé.

Enfin, le DRM lui-même est une honte vis-à-vis des artistes. Dans le
système actuel un artiste compositeur et interprète touche entre 5 et 10%
du montant d'un CD. 70% vont à la maison d'édition le reste se réparti
entre frais de distribution (20%), intermédaire, pressage, etc.
Or, en électronique il n'y a pas vraiment de frais de distribution et
pourtant les taux sont les mêmes ... pour les auteurs !
Ainsi sur un morceau à 1 euro l'artiste touchera entre 5 et 14 centimes,
le 14 étant réservé aux stars (en nombre fort réduit) le reste du peuple
se démerdant avec les 5 centimes. L'éditeur se groinfre donc, allez,
disons 90% en moyenne !
Tout cela en défendant le droit d'auteur bien entendu !

Où qu'il est le droit d'auteur là dedans ? Hum ?

Non, le véritable objectif des DRM n'est pas le respect des ayant-droits
mais bel et bien l'enrichismement des maisons d'édition (et accessoirement
celui de l'auteur ... du procédé DRM utilisé).
Combien voulez-vous parier qu'au fur et à mesure que les DRM prendront du
pods (ce que je ne souhaite évidemment pas) la part revenant aux
ayant-droits sera de plus en plus réduite ?
On prend les paris ?


L'histoire a montré maintes fois que nos libertés nous appartenaient et
que nous seuls sommes en mesure de les défendre.
La délégation a vraiment trop rarement fonctionné.

A bon entendeur,

db

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Avatar
Fred
Ca, c'est bien la France.

Il y a la loi : le téléchargement sans rémunération des auteurs est un vol
pur et simple (et non du piratage (terme inapproprié et qui minimise les
faits)), tout comme le fait de voler une voiture ou une télévision. Et dès
qu'on veut mettre en place des moyens coercitifs pour faire respecter la
loi, on trouve des dizaines de prétextes phallacieux pour être contre. Si
les lois doivent ne pas être respectées, autant ne pas les voter, ou les
abroger quand elles existent.

Quant à l'argument "les majors (ou les inventeurs de DRM) se gavent",
entendu maintes et maintes fois, je pense que c'est un (autre) prétexte
phallacieux pour justifier en partie le vol (et non le piratage) d'oeuvres
musicales. Il me semble que l'on vit dans un pays de libre entreprise, et
que chacun est libre de créer une major bis qui se "gave" moins.

Au rythme où les oeuvres musicales sont volées, on n'aura bientôt plus qu'à
écouter Eminem ou la StarAc. En effet, quel musicien de talent sera motivé
par le fait d'investir 10 ans de sa vie à étudier pour finalement se faire
voler largement plus de la moitiée de ses revenus ?

Et enfin, quant à l'argument on ne vole que ceux qui sont pleins de fric
(aussi largement entendu) :
1) C'est faux. Tous les artistes sont touchés.
2) Là aussi, c'est la loi du libre marché : ceux qui ne sont pas d'accord
sont libres de ne pas acheter les disques.
3) Je pense que quiconque aurait réussi à faire fortune et se ferait voler
la moitié de ses meubles, voitures, etc.., ne dirait pas "oh ben c'est
normal, je suis plein de fric, je ne vais pas porter plainte".

Voilà. Pas plus.

Salutations.

"Dominique Blas" a écrit dans le message de news:
436266a3$0$14666$

Suite à un article paru sur Neteco
(http://www.neteco.com/article_20051028170913_p2p_les_detaillants_du_disque_regrettent_la_decision_de_la_cnil.html)
ce jour, je réagis.
Navré d'importuner tout le monde mais les conneries sur le sujet dépasent
de plus en plus l'entendement.
Bref, l'heure est grave pour tous les
amateurs de musique et surtout, pour les auteurs.

Cet article évoque le << regret >> exprimé par les organisations
profesionnelles françaises autour du disque (*) au sujet de la décision de
la CNIL de ne PAS autoriser le procédé de réponsegraduée à l'encontre des
partageurs de fichiers musicaux. En clair la CNIL refuse la collecte des
adresses IP des partageurs en question.

Je pose une question : que viennent faire dans cette histoire
la société pour l'administration du droit de reproduction mécanique
ainsi qu'une société civile des producteurs de phonogrammes ?
Que je sache le MP3 ne nécessite pas un dispositif mécanique pour sa
reproduction sonore et les phonogrammes ont disparu depuis longtemps.
La première disparaîtra normalement avec le CD et la seconde ne devrait
même plus exister !
Voilà un exemple type de sociétés et de lobbies qui perdurent alors que
leur raison sociale a foncièrement disparu. Et qui finance tout cela ?
Hein ?

Commençons par faire le ménage dans les lobbies et nous y verrons un peu
plus clair déjà.
Pourquoi la confédération syndicale des agriculteurs ne viendrait-elle pas
exprimer ses regrets également ?
Et les métallurgistes alors ?
Et le bâtiment, les dockers, les pêcheurs, etc ?

Maintenant, sur le fond, la décision de la CNIL est sage, très sage.
Lorsqu'on voit ce que la RIAA a fait de l'autorisation donnée par le
gouvernement US d'utiliser tout moyen nécessaire pour trouver << les
coupables >>. Il était évident que cela allait dégénérer en chasse aux
sorcières en créant de toutes pièces des coupables justement. De toute
manière il est assez facile de prouver qu'une adresse IP soupçonnée de
proposer des fichiers au partage appartienne vraiment à telle ou telle
personne. Les réseaux de Mesh qui se mettent en place permettent
d'affecter des adresses fugitives aux partageurs. Le débit s'en trouve
réduit c'est vrai mais c'est une protection imparable.

Mon petit mot sur les DRM ...
Ensuite, on notera que les DRM sont une sacré foutaise vis-à-vis des
consommateurs dans la mesure où il existe au moins 5 systèmes différents
incompatibles entre eux.
En clair, du moment qu'il paye un être humain a droit au titre de
consommateur sinon qu'il dégage il n'a rien à faire sur la planète : voilà
le discours résumé.

Enfin, le DRM lui-même est une honte vis-à-vis des artistes. Dans le
système actuel un artiste compositeur et interprète touche entre 5 et 10%
du montant d'un CD. 70% vont à la maison d'édition le reste se réparti
entre frais de distribution (20%), intermédaire, pressage, etc.
Or, en électronique il n'y a pas vraiment de frais de distribution et
pourtant les taux sont les mêmes ... pour les auteurs !
Ainsi sur un morceau à 1 euro l'artiste touchera entre 5 et 14 centimes,
le 14 étant réservé aux stars (en nombre fort réduit) le reste du peuple
se démerdant avec les 5 centimes. L'éditeur se groinfre donc, allez,
disons 90% en moyenne !
Tout cela en défendant le droit d'auteur bien entendu !

Où qu'il est le droit d'auteur là dedans ? Hum ?

Non, le véritable objectif des DRM n'est pas le respect des ayant-droits
mais bel et bien l'enrichismement des maisons d'édition (et accessoirement
celui de l'auteur ... du procédé DRM utilisé).
Combien voulez-vous parier qu'au fur et à mesure que les DRM prendront du
pods (ce que je ne souhaite évidemment pas) la part revenant aux
ayant-droits sera de plus en plus réduite ?
On prend les paris ?


L'histoire a montré maintes fois que nos libertés nous appartenaient et
que nous seuls sommes en mesure de les défendre.
La délégation a vraiment trop rarement fonctionné.

A bon entendeur,

db

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Courriel : usenet blas net


Avatar
Fred
> Moi, ce qui m'énerve c'est qu'il est impossible d'écouter les cd pour


faire son choix

Et à la FNAC ?

mais qu'en plus, tu es obligé de te taper des taxes sur les cd, dvd, DD et
j'en passe.



Qui a commencé ? C'est les voleurs (pirates) de musique. Et après il
viennent geindre. Ca c'est vraiment fort.

Et après tout ça, il faut télécharger légalement des mp3 de


qualité inférieur à un cd au prix d'un cd (très cher) pour les
graver sur un cd surtaxé...

La, je suis un peu d'accord. Mais tu est toujours libre :
1) d'acheter le CD
2) de ne pas écouter la musique
3) de créer une entreprise concurrent qui fait autre chose

Il faudrait qu'ils choisissent entre le beurre et l'argent du beurre


(moi, je garde la crémière)

Si il y a tant de beurre que ça à se faire, créée une entreprise concurrente
qui fait un peu moins de marge et qui va donc rafler tous les marchés.
Avatar
Jean-Louis Matrat
Fred wrote:

prétextes phallacieux



Pitin, celui-là il est trop beau, je me le garde ;-)

JLM
Avatar
Jean-Louis Matrat
Fred wrote:

prétextes phallacieux



Pitin, celui-là il est trop beau, je me le garde ;-)

JLM
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