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Empreinte digitale et identification judi ciaire (aka : on n'est pas arrives)

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Dominique Blas
Bonjour,

Em marge de la discussion sur la biométrie comme moyen d'idnetification
voire d'authentifiction pour certains j'aimerais soulever un autr couci
qui concerne notre sécurité au quotidien.

Comme vous le savez, depuis une certaine loi Pasqua le dépôt de
l'empreinte de l'index (droit je crois) est obligatoire lors de
l'établissement de la carte d'identité.
Bon très bien, on nous a expliqué que c'était pour une plus grande
sécurité à l'échelon national (*).
Bien qu'appartenant à l'identification judiciaire (identification des
preuves) il faut bien reconnâitre que l'emperinte digitale est utilisée
depuis un peu plus d'un siècle comme authentification de la présence du
porteur dans les lieux où elle a été trouvée.

Pour cela on part de 2 hypothèses :
l'unicité absolue d'une empreinte digitale ;

l'<< intransportabilité >> d'une telle empreinte en dehors de
son porteur (j'exclue les cas de sectionnement de doigts ou de
membre).

La deuxième hypothèse constitue un avantage indéniable par rapport à
l'ADN. D'un autre côté il est facile de ne pas laisser d'enpreintes
(port de gants) il est plus difficile de ne laisser aucune trace d'ADN
(port d'une combinaison ?).

Si la première hypothèse n'a jamais été mise en défaut depuis plus d'un
siècle (à ma connaissance) il n'en va pas de même pour la seconde qui
retentit pourtant, dans notre for intérieur, comme une évidence ...
trompeuse.

Au tournant de ce siècle un chercheur japonais a démontré lors d'une
conférence qu'il était parvenu à reproduire une empreinte en utilisant
un jeu de polymères je crois. C'était assez rudimentaire comme
reproduction mais d'un autre côté il avait un budget rikiki.
On peut effectivement imaginer que les grandes centrales de
renseignement, pour lesquelles l'usurpation et le discrédit sont des
éléments importants de leur stratégie et avec le budget dont elles
disposent, possèdent cette technologie depuis fort longtemps.
On la voit mise en pratique de manière éclatante (ce qui ne constitue
pas une preuve de son existence en soi) dans le 2ème volet de << La
mémoire dnas la peau >>.

Et après quelques années de relative confidentialité on peut s'attendre
à ce que des organisations criminelles (qui poursuivent en partie les
mêmes objectifs) disposent elels aussi de cette techno.

Alors, une fois que nous serons plus ou moins tous fichés la probabilité
pour vous, moi, ou plusieurs de nos amis se retrouvent mêlés à une
affaire plus ou moins louche parce que tiré au hasard afin d'égarer
telle ou telle enquête ; cette probabilité ne sera plus nulle.

Et comme chacun de nous, à moins d'être personnage public, très actif,
de disposer d'une grande famille ne possède pas d'alibi vérifiable la
plupart du temps ...

db

(*) Lorsqu'on voit comment le groupe AZF a fait tourner en bourrique la
police nationale et ses différents services pendant plusieurs mois en
2003 et 2004 la décision fait rêver.

7 réponses

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Laurent Blume
Dominique Blas wrote:
Comme vous le savez, depuis une certaine loi Pasqua le dépôt de
l'empreinte de l'index (droit je crois) est obligatoire lors de
l'établissement de la carte d'identité.


Heureusement que la carte d'identité, elle, n'est pas obligatoire :-)

[snip]
Pour cela on part de 2 hypothèses :
l'unicité absolue d'une empreinte digitale ;

l'<< intransportabilité >> d'une telle empreinte en dehors de
son porteur (j'exclue les cas de sectionnement de doigts ou de
membre).


[snip]
Si la première hypothèse n'a jamais été mise en défaut depuis plus d'un
siècle (à ma connaissance) il n'en va pas de même pour la seconde qui
retentit pourtant, dans notre for intérieur, comme une évidence ...
trompeuse.


Attention, pour autant que je sache, une empreinte digitale est unique, certes.
Mais la méthode utilisée pour vérifier une empreinte ne fonctionne pas comme
dans les films, où deux diapositives se superposent parfaitement.
Il y a uniquement un certain nombre de points de contrôle qui sont relevés et
comparés, pas l'empreinte complète. Le nombre de points de contrôle est variable
suivant les pays, entre 10 et 15, de mémoire.
Et dans la pratique, donc, il ne garantit pas les erreurs: exemple récent,
l'empreinte d'un avocat américain qui avait été «retrouvée» sur un objet utilisé
lors des attentats de Madrid. Il a heureusement pu prouver qu'il ne pouvait pas
avoir été en contact avec cet objet.
Donc, unicité oui, mais la comparaison n'étant pas complète, ça ne sert pas
autant que ça de garantie.

[snip]
Et après quelques années de relative confidentialité on peut s'attendre
à ce que des organisations criminelles (qui poursuivent en partie les
mêmes objectifs) disposent elels aussi de cette techno.


Ça doit être pour ça que MS déconseille l'utilisation de son clavier à lecteur
d'empreinte pour l'accès à des données confidentielles :-)

Alors, une fois que nous serons plus ou moins tous fichés la probabilité
pour vous, moi, ou plusieurs de nos amis se retrouvent mêlés à une
affaire plus ou moins louche parce que tiré au hasard afin d'égarer
telle ou telle enquête ; cette probabilité ne sera plus nulle.


Là, c'est très possible, justement à cause de cette comparaison partielle: le
plus il y aura d'éléments dans les BD, le plus grand sera le risque de collision.

Et comme chacun de nous, à moins d'être personnage public, très actif,
de disposer d'une grande famille ne possède pas d'alibi vérifiable la
plupart du temps ...


Mais si, grâce à la technologie :-)
Ma carte Orange a passé le contrôle de ma gare de départ à 7h45, de ma gare
d'arrivée à 8h05, puis dans le bus à 8h15, badge à l'entrée de la compagnie à
8h35, login à 8h37, proxy/email à 8h39, etc...
Et ne pas oublier que (normalement en tout cas), on cherche la culpabilité, pas
l'innocence: l'absence d'alibi ne devrait pas faire condamner.

Laurent

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Fabien LE LEZ
On 22 Feb 2005 22:58:46 GMT, Laurent Blume
:

Ma carte Orange a passé le contrôle de ma gare de départ à 7h45, de ma gare
d'arrivée à 8h05, puis dans le bus à 8h15, badge à l'entrée de la compagnie à
8h35, login à 8h37, proxy/email à 8h39, etc...


Ce qui n'indique pas grand-chose sur _ta_ position.


--
;-)

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Dominique Blas

[...]

Attention, pour autant que je sache, une empreinte digitale est unique,
certes. Mais la méthode utilisée pour vérifier une empreinte ne
fonctionne pas comme dans les films, où deux diapositives se superposent
parfaitement.


Il y a belle lurette que l'on ne voit plus cela dans les films.
Cette présentation date des brigades du Tigre !
Aujourd'hui les films montrent bien une recherche basée sur des points
(même qu'on voit défiler les empreintes qui ne << matchent >> pas et
qu'un gros << MATCH >> clignote en blanc sur fond rouge lorqu'une
correspondance est trouvée :)).

[...]

Donc, unicité oui, mais la comparaison n'étant pas complète, ça ne sert
pas autant que ça de garantie.


Je n'ai pas enquêté sur le sujet mais je pense, tout de même, que le
nombre de ponts (conçus pour permette la numérisation des empreintes)
est choisi suffisamment grand pour réduire la probabilité de collision à
un niveau inférieur à celui de l'inverse de la population (soit 1,5 10
^-10 environ).

[...]


Mais si, grâce à la technologie :-)
Ma carte Orange a passé le contrôle de ma gare de départ à 7h45, de ma
gare d'arrivée à 8h05, puis dans le bus à 8h15, badge à l'entrée de la
compagnie à 8h35, login à 8h37, proxy/email à 8h39, etc...


Mouais. On se souvient de l'affaire Tapie dans laquelle, il y a une
dizaine d'années, une carte de carburant avait joué le rôle d'une pièce
à conviction afin de prouver la culpabilité.
Maintenant, dans la réalité les flics ne sont certainement pas comme à
la télé : volontairse et pugnaces.
Ils auront assez vite fait de considérer que tu as pu passer ta carte
Orange à un collègue de travail : ils tiennent un suspect, il est plus
simple pour eux de l'enfoncer que de prouver à tout crin sons innocence
(ceci est de ta responsabilité).

Et ne pas oublier que (normalement en tout cas), on cherche la
culpabilité, pas l'innocence: l'absence d'alibi ne devrait pas faire
condamner.


Dans les textes oui. Dans la réalité, acculer un suspect un peu faible
psychologiquement c'est aussi du ressort des enquêteurs (*).

db


(*) Qu'on ne se méprenne pas, j'apprécie la police et je trouve que son
travail n'est vraiment pas simple et propice, vraiment, au dégoût. Entre
la pression mise par la hiérarchie pour absolument trouver un coupable
(le peuple est sensé le réclamer) et cette même pression pour temporiser
la culpabilité des << huiles >> ce n'est vraiment pas drôle tous les jours.
Toutefois, autant, en informatique le fait de faire une gaffe ne prête
pas forcément à grosse conséquence (si on a pris des mesures de
préservation) autant en police, justice et médecine, la moindre gaffe
coûte très cher (au suspect, au patient) imposant une vigilance d'autant
plus accrue.

Avatar
NOSPAM
"Dominique Blas" a écrit dans le message de news:
421c7f97$0$10747$
|
| [...]
|
| > Attention, pour autant que je sache, une empreinte digitale est unique,
| > certes. Mais la méthode utilisée pour vérifier une empreinte ne
| > fonctionne pas comme dans les films, où deux diapositives se superposent
| > parfaitement.
|
| Il y a belle lurette que l'on ne voit plus cela dans les films.
| Cette présentation date des brigades du Tigre !
| Aujourd'hui les films montrent bien une recherche basée sur des points
| (même qu'on voit défiler les empreintes qui ne << matchent >> pas et
| qu'un gros << MATCH >> clignote en blanc sur fond rouge lorqu'une
| correspondance est trouvée :)).
|
| [...]
|
| > Donc, unicité oui, mais la comparaison n'étant pas complète, ça ne sert
| > pas autant que ça de garantie.
|
| Je n'ai pas enquêté sur le sujet mais je pense, tout de même, que le
| nombre de ponts (conçus pour permette la numérisation des empreintes)
| est choisi suffisamment grand pour réduire la probabilité de collision à
| un niveau inférieur à celui de l'inverse de la population (soit 1,5 10
| ^-10 environ).

La machine ne sert qu' à donner des "hits" par ordre de probabilité et en cas de
concordance apparente, l'opérateur doit confirmer par un dossier "papier"
conséquent de comparaison quasiment à l'ancienne pour présenter la preuve aux
magistrats.

JP
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NOSPAM
"Dominique Blas" a écrit dans le message de news:
421c7f97$0$10747$
|
| [...]
| > Mais si, grâce à la technologie :-)
| > Ma carte Orange a passé le contrôle de ma gare de départ à 7h45, de ma
| > gare d'arrivée à 8h05, puis dans le bus à 8h15, badge à l'entrée de la
| > compagnie à 8h35, login à 8h37, proxy/email à 8h39, etc...
|
| Mouais. On se souvient de l'affaire Tapie dans laquelle, il y a une
| dizaine d'années, une carte de carburant avait joué le rôle d'une pièce
| à conviction afin de prouver la culpabilité.
| Maintenant, dans la réalité les flics ne sont certainement pas comme à
| la télé : volontairse et pugnaces.
| Ils auront assez vite fait de considérer que tu as pu passer ta carte
| Orange à un collègue de travail : ils tiennent un suspect, il est plus
| simple pour eux de l'enfoncer que de prouver à tout crin sons innocence
| (ceci est de ta responsabilité).
|

C'est infâme de penser qu'un Policier "enfoncerait" volontairement un innocent
plutôt que de chercher le vrai coupable.
Je ne vois pas comment il pourrait se regarder dans un miroir ensuite...
C'est bien mal connaître leur travail que penser cela.

JP
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Cedric Blancher
Le Wed, 23 Feb 2005 15:04:37 +0000, Dominique Blas a écrit :
(*) Qu'on ne se méprenne pas, j'apprécie la police et je trouve que son
travail n'est vraiment pas simple et propice, vraiment, au dégoût. Entre
la pression mise par la hiérarchie pour absolument trouver un coupable
(le peuple est sensé le réclamer) et cette même pression pour temporiser
la culpabilité des << huiles >> ce n'est vraiment pas drôle tous les jours.
Toutefois, autant, en informatique le fait de faire une gaffe ne prête
pas forcément à grosse conséquence (si on a pris des mesures de
préservation) autant en police, justice et médecine, la moindre gaffe
coûte très cher (au suspect, au patient) imposant une vigilance d'autant
plus accrue.


On n'est pas sur fr.jaime.pas.la.police. Ce serait bien de s'en tenir à
la sécurité informatique.

Merci.


--
Entendu sur France Inter :
Journaliste : Vous préférez cliquer sur le mulot ou sur la souris ?
Jospin : Les deux, je cohabite !
-+- in: Guide du Cabaliste Usenet - Bien cohabiter avec son mulot -+-

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Laurent Blume
Fabien LE LEZ wrote:
Ce qui n'indique pas grand-chose sur _ta_ position.


Mais là n'est pas la question!
Ça n'est pas à _moi_ de la prouver :-)
Si 364 jours par an, ça se passe comme ça, il sera dur d'affirmer que le 365ème,
la routine a été différente sans preuve *très* positive du contraire.

Laurent