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Le futur de la musique

38 réponses
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Wykaaa
Je signale à l'attention de tous ceux qui sont de vrais mélomanes, pas à
ceux qui n'écoutent que du mp3 sur des baladeurs donc, mais ceux qui
écoutent de la musique sur une VRAIE chaîne hifi avec des VRAIS fichiers
audio (format AIFF, par exemple) la lecture de cette excellent article
(assez long) à l'adresse http://spectrum.ieee.org/aug07/5429, hélas en
anglais (mais ça vaut le coup).
Ca parle beaucoup de l'évolution du mastering pour la musique que les
américains appellent "populaire", depuis le vynil, jusqu'aux SACD et
autres et ça met en cause (en argumentant) la surcompression utilisée
aujourd'hui ainsi que l'égalisation de la dynamique (tout doit être
fort, même les passages "tranquilles").
En particulier, continuer à "masteriser" comme aujourd'hui, sur un SACD
serait très dangereux car en 24 bits et à 192 Khz, on peut atteindre une
dynamique (continue si l'on surcompresse et qu'on égalise) de 144 dB,
soit 14 dB au-dessus du seuil de douleur pour un humain...

Bonne lecture à ceux que ça intéressent et qui lisent l'anglais.

Wykaaa

10 réponses

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Cornelia Schneider
Wykaaa wrote in news:46cb5da8$0$27396$ba4acef3
@news.orange.fr:

on peut atteindre une
dynamique (continue si l'on surcompresse et qu'on égalise) de 144 dB,
soit 14 dB au-dessus du seuil de douleur pour un humain



Tu ne confondrais pas dynamique et volume là ?

Cornelia

--
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Gerald
Wykaaa wrote:

Je signale à l'attention de tous ceux qui sont de vrais mélomanes, pas à
ceux qui n'écoutent que du mp3 sur des baladeurs donc, mais ceux qui
écoutent de la musique sur une VRAIE chaîne hifi avec des VRAIS fichiers
audio (format AIFF, par exemple) la lecture de cette excellent article



Au risque d'être un peu brutal et de me répéter : pour moi le mélomane
et a fortiori l'amateur de hifi dit "audiophile" est à la musique ce que
le poisson est à la bicyclette. C'est celui qui s'intéresse au doigt du
sage qui lui désigne la lune ou celui qui préfère l'emballage au
contenu.

Le contenu c'est la musique. Non seulement il est extrêment rare qu'on
l'entende en direct dans des conditions acoustiques décentes et sans
parasitage, mais, sous sa forme enregistrée, il m'importe peu que mon
enregistrement gratte comme la mort ou ait une bande passante
"téléphone" s'il me restitue, au-delà de ce masque qu'on oublie très
vite, l'émotion unique des doigts d'un Dinu Lipati, d'un Albert
Schweitzer jouant aux grandes orgues de Strasbourg, d'un Charlie Parker
titubant pour jouer Lover Man (ah, les "short takes" des sessions Savoy
de 1947 !), le son incroyable de la BO d'Ascenseur pour l'échafaud créé
par un morceau de lèvre de Miles coincé dans son embouchure pour avoir
trop joué, ou des enregistrements originaux de "Chants du Monde"
réalisés sur le premier Nagra par Alain Danielou (et que je recherche
d'ailleurs) lors de ses voyages exotiques.

À un stade de plus, la musique peut même se passer de "son"
(provisoirement) pour le musicien qui découvre une nouvelle partition !

Ca parle beaucoup de l'évolution du mastering pour la musique que les
américains appellent "populaire", depuis le vynil, jusqu'aux SACD et
autres et ça met en cause (en argumentant) la surcompression utilisée
aujourd'hui ainsi que l'égalisation de la dynamique (tout doit être
fort, même les passages "tranquilles").



Là encore c'est confondre la bouteille et le contenu, la cause et la
conséquence : même si la compression (audio) est aussi utilisée sur le
classique, avec plus de modération mais pénible quand même, elle peut
avoir sa raison d'être : l'amplitude dynamique autorisée par nos
machines est encore très supérieure à celle des meilleurs micros (en
amont) et des meilleures enceintes (en aval).

La véritable cause de la surcompression est, à mon avis la conjonction
entre l'émergence des radios FM au début des années 80 et en particulier
du "style" NRJ et l'arrivée sur le marché des premiers expandeurs
multitimbraux échantillonnés (typiquement le couple MT-32 Roland + Pro
24 sur Atari) en réponse à l'orientation "synthèse expressive" de
Yamaha, et le raz-de-marée de la dance music qui a suivi. La
surcompression est inhérente à cette musique et ce sont bien les choix
*musicaux* de la grande masse qui ont créé le problème, pas les choix
techniques qui n'ont fait que les suivre.

Que demain le grand public en revienne à aimer les nuances expressives
de Peter Paul & Mary par exemple, et la technique trouverait bien le
moyen de s'adapter ! Ai-je déjà conseillé leur DVD paru en 2004 "Carry
It On - A Musical Legacy" ? Ceux d'entre-vous qui ont eu vingt ans en
1970 ne peuvent pas ne pas tirer une larme en écoutant ça.

En particulier, continuer à "masteriser" comme aujourd'hui, sur un SACD
serait très dangereux car en 24 bits et à 192 Khz, on peut atteindre une
dynamique (continue si l'on surcompresse et qu'on égalise) de 144 dB,
soit 14 dB au-dessus du seuil de douleur pour un humain...



Comme dit parallèlement : ne pas confondre amplitude dynamique et niveau
sonore. D'ailleurs comme, à ma connaissance, il n'existe guère
d'enceintes capables d'une telle dynamique, le résultat serait
simplement la *disparition* de tous les sons de faible niveau.


--
Gérald
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jean-daniel dodin
Gerald wrote:

Le contenu c'est la musique. Non seulement il est extrêment rare qu'on
l'entende en direct dans des conditions acoustiques décentes (...)



et même, j'ose dire la même chose pour la musique enregistrée. les
90Db que peut passer un cd en rapport S/B sont inaccessible en dehors
d'une chambre sourde... aucune salle de concert ne permet ca (ou alors
si vous êtes le seul spectateur) et aucune maison, même à la campagne
(à moins de tuer tous les oiseaux :-)

avoir sa raison d'être : l'amplitude dynamique autorisée par nos
machines est encore très supérieure à celle des meilleurs micros



ca je n'en suis pas sûr... mais c'est secondaire

(en
amont) et des meilleures enceintes (en aval).



oui et non. en dynamique elles peuvent être bonnes. en orchestre, il
est fréquent que placé devant une enceinte le souffle soit presque
inaudible dans les silences et le son insuportable dans les forte,
mais encore une fois ce n'est pas l'essentiel

surcompression est inhérente à cette musique et ce sont bien les choix
*musicaux* de la grande masse qui ont créé le problème, pas les choix
techniques qui n'ont fait que les suivre.



tout à fait d'accord

It On - A Musical Legacy" ? Ceux d'entre-vous qui ont eu vingt ans en
1970 ne peuvent pas ne pas tirer une larme en écoutant ça.



il faudrait un retour vers les casques HI-FI et des enregistrements
spécialement prévus pour eux (un enregistrement usuel peut être
difficilement supportable au casque en rendu sonore) - j'ignoire ce
qu'on peut faire au casque en 5.1

ce qui manque ici dans l'analyse c'est l'oreille... Une oreille jeune
(je suis en train, passé 60 ans, de perdre cette capacité, on appelle
ca la presbyacoustie) est capable d'entendre 100 db de dynamique, même
en evironnement bruyant, le fitre de l'oreille suivi de celui du
cerveau étant d'une intelligence étonnante.

http://fr.audiofanzine.com/apprendre/dossiers/index,idossier,13,page,2.html

jdd


--
http://www.dodin.net
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JPR
Wykaaa a écrit :
Je signale à l'attention de tous ceux qui sont de vrais mélomanes, pas à
ceux qui n'écoutent que du mp3 sur des baladeurs donc, mais ceux qui
écoutent de la musique sur une VRAIE chaîne hifi avec des VRAIS fichiers
audio (format AIFF, par exemple) la lecture de cette excellent article
(assez long) à l'adresse http://spectrum.ieee.org/aug07/5429, hélas en
anglais (mais ça vaut le coup).
Ca parle beaucoup de l'évolution du mastering pour la musique que les
américains appellent "populaire", depuis le vynil, jusqu'aux SACD et
autres et ça met en cause (en argumentant) la surcompression utilisée
aujourd'hui ainsi que l'égalisation de la dynamique (tout doit être
fort, même les passages "tranquilles").
En particulier, continuer à "masteriser" comme aujourd'hui, sur un SACD
serait très dangereux car en 24 bits et à 192 Khz, on peut atteindre une
dynamique (continue si l'on surcompresse et qu'on égalise) de 144 dB,
soit 14 dB au-dessus du seuil de douleur pour un humain...

Bonne lecture à ceux que ça intéressent et qui lisent l'anglais.



Toi tu devrais apprendre l'électro-acoustique. Car lire en
comprenant les mots mais pas le sens n'a guère d'intérêt...
Au cas où la chose t'aurait échappé, compresser réduit la
dynamique donc c'est de moins en moins dangereux au fur et à
mesure qu'on compresse. Pour autant que la dynamique soit
dangereuse ce qui n'est le cas d'aucune musique de ma
connaissance...
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siger
Wykaaa a écrit :

http://spectrum.ieee.org/aug07/5429, hélas en anglais (mais ça
(...)
la surcompression utilisée aujourd'hui ainsi que



Ça fait déjà pas mal de temps que cette tendence existe. Je ne sais pas
si c'est le futur de la musique, tu n'en parles d'ailleurs pas dans ton
résumé : pourquoi disent-ils que dans le futur on va encore aller plus
loin dans ce sens ?

l'égalisation de la dynamique



Je ne comprends pas cette phrase. Ah oui, pardon, c'est égalisation
dans le sens de "égal", pas de égalisation de fréquences. Attention aux
jargons sur un forum qui parle entre autre de technique !

(tout doit être fort, même les
passages "tranquilles").



Comme il a été dit, il est plus juste de dire : tout doit être au même
niveau. Donc l'auditeur mettra moins fort car on entendra les passages
tranquille et on ne se fusillera pas les oreilles quand un passage fort
arrive. C'est effectivement le contraire de ce que tu essaies de nous
dire :-)

Bon, c'est rapidement résumé, bien sûr, un groupe de hard-rock est
moins agressif qu'une voix seule au même niveau.

si l'on surcompresse et qu'on égalise



je supose que c'est "égalise le niveau". Dans ce cas, "surcompreser" et
"égaliser" ont le même sens.

--
siger
Avatar
Mathieu Guillaume
Bonjour,

L'article dont tu donnes le lien est très intéressant. Je te remercie
pour le lien d'ailleurs. Tes commentaires sont aussi intéressants, mis à
part, comme te l'ont déjà souligné pas mal d'autres contributions, ton
dernier paragraphe. La contribution de Gérald est aussi intéressante, et
je pense finalement qu'elle est en accord avec le message de l'article.

Pour moi les points importants sont les suivants : la surcompression
possède l'avantage de pouvoir écouter un morceau dans des conditions
hostiles (train, avion, bus, jogging) sans être agacé par le fait que
certaines parties sont inaudibles. En revanche, la surcompression est
agaçante en conditions calmes (et même en conditions hostiles) parce
qu'elle occasionne de la fatigue auditive.

Comme Gérald dans des contributions antérieures, on peut se poser la
question de l'intérêt d'écouter de la musique en conditions hostiles,
sachant qu'on ne pourra pas y consacrer l'attention nécessaire pour
détecter toutes les subtilités du geste musical. Bon, je pense que les
gens qui réfléchissent de cette manière sont minoritaires en ce moment.
Il y a même une minorité de gens qui ne sont pas embêtés par le fait
d'utiliser le HP de leur téléphone portable pour écouter leur musique
favorite. Nous sommes loin du seuil de douleur vu la puissance du HP,
mais ça demeure inaudible vu la distorsion introduite par le
transducteur. En tout cas, c'est tout de même plus pratique d'utiliser
le portable que de transporter un gros poste comme dans le temps jadis.

Là où je trouve la surcompression très dommageable, c'est au cinéma où
nous ne disposons malheureusement pas du bouton de volume. Nous en
prenons plein les oreilles alors que nous ne l'avons pas forcément souhaité.

Pour conclure, je dirais que la musique surcompressée est destinée à un
marché différent de celui des amateurs de musique. D'un point de vue
scientifique, je pense qu'il est plus facile de passer d'un
enregistrement possédant une bonne dynamique à un enregistrement
compressé audible en conditions hostiles que l'inverse. En effet,
essayer d'éliminer la surcompression s'accompagne d'une perte
d'information par rapport à l'enregistrement initial, et comme dit dans
l'article, elle n'élimine pas la fatigue auditive occasionnée. D'un
point de vue commercial, ce n'est pas le point de vue scientifique qui
l'emporte malheureusement. Dans un monde parfait, les balladeurs
seraient plutôt équipés d'une fonction surcompression, plutôt que d'une
fonction type "Replay Gain" qui nivelle le niveau du son. Cela
permettrait de réconcilier tout le monde.

Mathieu
Avatar
JPR
Mathieu Guillaume a écrit :

Pour moi les points importants sont les suivants : la surcompression
possède l'avantage de pouvoir écouter un morceau dans des conditions
hostiles (train, avion, bus, jogging) sans être agacé par le fait que
certaines parties sont inaudibles. En revanche, la surcompression est
agaçante en conditions calmes (et même en conditions hostiles) parce
qu'elle occasionne de la fatigue auditive.



On peut comprimer la dynamique pour des usages en conditions
hostiles... Et la récupérer pour l'écoute normale. La
fatigue n'est due qu'à un niveau sonore trop élevé en
permanence.

Là où je trouve la surcompression très dommageable, c'est au cinéma où
nous ne disposons malheureusement pas du bouton de volume. Nous en
prenons plein les oreilles alors que nous ne l'avons pas forcément
souhaité.



Ce n'est justement pas surcompressé : c'est juste un niveau
trop important et/ou une égalisation "à effets". Le tout
associé à des enceintes à haut rendement...
Avatar
Cornelia Schneider
(Gerald) wrote in news:1i38gw5.bqo4ev157tkfiN%
:

l'émotion unique des doigts d'un Dinu Lipati [...] Albert
Schweitzer [...] Charlie Parker [...] Miles [...] Alain Danielou



...ou le son pourravement cru et excitant de "Metallic KO" ou "Raw Power"
des Stooges... Ce que je dis pour y ajouter, par pur souci d'équilibre, un
peu de musique non-bobo... :-)

Du reste, je suis d'accord avec Gérald (surprenant, non ? :-) )

(Et j'ai d'ailleurs l'impression que le posteur originel n'a pas connu
l'époque pré-CD. Ce qui n'est pas une tare, mais ne le dispense pas non
plus de relativiser son point de vue.)

Cornelia

--
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siger
Mathieu Guillaume a écrit :

Pour conclure, je dirais que la musique surcompressée est destinée
à un marché différent de celui des amateurs de musique.



Oulah ! :-)
La musique existe avec ou sans ça, comme il a été dit. Et que des gens
aiment la surcompression, ça ne se discute pas, c'est un goût comme un
autre. Ça n'empêche pas d'être amateur de certaines musiques.

--
siger
Avatar
siger
JPR a écrit :

Là où je trouve la surcompression très dommageable, c'est au
cinéma où nous ne disposons malheureusement pas du bouton de
volume. Nous en prenons plein les oreilles alors que nous ne
l'avons pas forcément souhaité.





Ce n'est justement pas surcompressé : c'est juste un niveau
trop important et/ou une égalisation "à effets". Le tout
associé à des enceintes à haut rendement...



C'est une des raisons principales qui me font préférer regarder les
film avec une télé.

--
siger
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