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pressions et GAV

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delestaque
Salut,
je regardais il y a peu C dans l'air et je suis toujours étonné d'entendre
un policier dire qu'avec de nouvelles conditions de garde à vue, ça va être
ennuyeux pour pouvoir " faire pression " sur les gardés à vue.
Je me demande vraiment ce que veut dire faire pression, dans quelle mesure
a-t-on le droit de faire pression, de quelle manière, que valent des
déclarations obtenues sous la pression ?
Ca ne le gêne visiblement pas de dire ça, ça me parait toujours vraiment
étrange d'entendre dire ça avec désinvolture et sérieux, même s'il ne s'agit
pas de pressions physiques, c'est quand même matière à explications ?
A+

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Ricco

10 réponses

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aigle
Le 11/08/10 23:40, delestaque a écrit :
Salut,
je regardais il y a peu C dans l'air et je suis toujours étonné d'entendre
un policier dire qu'avec de nouvelles conditions de garde à vue, ça va être
ennuyeux pour pouvoir " faire pression " sur les gardés à vue.
Je me demande vraiment ce que veut dire faire pression, dans quelle mesure
a-t-on le droit de faire pression, de quelle manière, que valent des
déclarations obtenues sous la pression ?



Le système juridique français est l'arrière petit fils de l'inquisition.
Les aveux obtenus sous la pression sont un élément important pour rendre
un jugement.

Il faut aussi savoir que, contrairement à ce qu'on dit, on reste présumé
coupable tant qu'on n'a pas convaincu de son innocence. La présomption
d'innocence n'a pas encore fait son chemin dans la mentalité des
magistrats. En gros, la parole des flics vaut plus que la parole des
inculpés.
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haveur
Bonjour,

Le 12/08/2010 10:20, aigle a écrit :
Le 11/08/10 23:40, delestaque a écrit :
Salut,
je regardais il y a peu C dans l'air et je suis toujours étonné
d'entendre
un policier dire qu'avec de nouvelles conditions de garde à vue, ça va
être
ennuyeux pour pouvoir " faire pression " sur les gardés à vue.
Je me demande vraiment ce que veut dire faire pression, dans quelle
mesure
a-t-on le droit de faire pression, de quelle manière, que valent des
déclarations obtenues sous la pression ?



Le système juridique français est l'arrière petit fils de l'inquisition.
Les aveux obtenus sous la pression sont un élément important pour rendre
un jugement.

Il faut aussi savoir que, contrairement à ce qu'on dit, on reste présumé
coupable tant qu'on n'a pas convaincu de son innocence. La présomption
d'innocence n'a pas encore fait son chemin dans la mentalité des
magistrats. En gros, la parole des flics vaut plus que la parole des
inculpés.



C'est une opinion.

Ce sujet est loin d'être aussi simple que ces quelques contributions
le feraient penser.

Nous somme tous potentiellement des justiciables mais aussi des
victimes. Ce qui crée, suivant le cas, des attentes contradictoires,
voire antagonistes.

La justice, ou plutôt ses personnels, faisait partie, il y a encore peu
des notables de l'ancienne société (ou des anciens régimes). Avec la
croyance de la répression rédemptrice (ou de la valeur d'exemple de la
punition).

Cordialement.
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Deltaplan
Le 12/08/2010 10:20, aigle a écrit :
Le 11/08/10 23:40, delestaque a écrit :
Salut,
je regardais il y a peu C dans l'air et je suis toujours étonné
d'entendre
un policier dire qu'avec de nouvelles conditions de garde à vue, ça va
être
ennuyeux pour pouvoir " faire pression " sur les gardés à vue.
Je me demande vraiment ce que veut dire faire pression, dans quelle
mesure
a-t-on le droit de faire pression, de quelle manière, que valent des
déclarations obtenues sous la pression ?



Le système juridique français est l'arrière petit fils de l'inquisition.
Les aveux obtenus sous la pression sont un élément important pour rendre
un jugement.

Il faut aussi savoir que, contrairement à ce qu'on dit, on reste présumé
coupable tant qu'on n'a pas convaincu de son innocence. La présomption
d'innocence n'a pas encore fait son chemin dans la mentalité des
magistrats. En gros, la parole des flics vaut plus que la parole des
inculpés.



Plus précisément...

Le système juridique *pénal* français est un système inquisitoire, qui
vise à établir la vérité avant tout (peut-être pas une vérité absolue
d'origine divine comme ce fut le cas dans les temps anciens, mais du
moins une vérité judiciaire appuyée autant que faire se peut d'éléments
matériels).

Ceci est effectivement très contradictoire avec des systèmes judiciaires
accusatoires (anglo saxons notamment), où l'importance n'est pas tant
dans la recherche de la vérité que dans l'équilibre entre l'accusation
et la défense (d'où des droits nettement plus forts pour l'accusé lors
des interrogatoires policiers, et je pense que l'opinion publique
abreuvée de séries policières américaines a sans doute d'autant plus de
mal de nos jours à accepter la réalité des gardes à vues "à la Française")

Le problème est à mon sens plutôt au niveau du poids qui est donné
encore et toujours aux aveux de l'accusé, car c'est cette recherche
d'aveux à tout prix qui entraîne la "pression" en garde à vue que
réclament bon nombre de policiers et de gendarmes en France...

Après, il y a aussi (et d'autant plus malheureusement) le fait que de
plus en plus, la garde à vue est utilisée comme une sanction - ou une
menace de sanction - imposée directement et en tant que tel par les
forces de l'ordre, notamment pour contraindre des personnes à ne pas
contester des décisions poilcières (d'où l'explosion du nombre de gardes
à vue en matière d'infractions routières...)
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delestaque
aigle wrote:
Le 11/08/10 23:40, delestaque a écrit :
Salut,
je regardais il y a peu C dans l'air et je suis toujours étonné
d'entendre un policier dire qu'avec de nouvelles conditions de garde
à vue, ça va être ennuyeux pour pouvoir " faire pression " sur les
gardés à vue. Je me demande vraiment ce que veut dire faire pression,
dans quelle
mesure a-t-on le droit de faire pression, de quelle manière, que
valent des déclarations obtenues sous la pression ?



Le système juridique français est l'arrière petit fils de
l'inquisition. Les aveux obtenus sous la pression sont un élément
important pour rendre un jugement.

Il faut aussi savoir que, contrairement à ce qu'on dit, on reste
présumé coupable tant qu'on n'a pas convaincu de son innocence. La
présomption d'innocence n'a pas encore fait son chemin dans la
mentalité des magistrats. En gros, la parole des flics vaut plus que
la parole des inculpés.



De toutes façons, les flics ne savent pas ce qu'est la présomption
d'innocence, là, dès que tu tombes dans leurs pattes, tu comprends tout de
suite qu'il va te falloir prouver ton innocence, seul, sans avocat,
scandaleux, on n'est effectivement pas loin de la " sellette ".

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Ricco
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Le Fou
Le 12/08/2010 10:20, aigle a écrit :
La présomption
d'innocence n'a pas encore fait son chemin dans la mentalité des
magistrats. En gros, la parole des flics vaut plus que la parole des
inculpés.



Le policier : Je vous ai parfaitement vu lorsque vous m'avez lancé cette
pierre au visages, mes collègues vous reconnaissent aussi.

L'inculpé : Ta mère c'pa moa je jeté de morso de pin o pijon qui niché
dans la voiture en flam.

Le policier : Vous avez raison, c'est certainement un quignon de pain
qui m'a infligé cette blessure nécessitant 5 points de suture. Je
n'avais pas à me trouver sur la trajectoire, c'est ma faute.
Vous avez dit la vérité, vous êtes libre !

--
A' tchao

Le Fou
http://shippylelivre.free.fr/
http://gloupclub.free.fr/
http://www.ffessm-cd84.com/
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enzo diver
On 12 août, 19:18, Le Fou wrote:
Le 12/08/2010 10:20, aigle a écrit :

> La présomption
> d'innocence n'a pas encore fait son chemin dans la mentalité des
> magistrats. En gros, la parole des flics vaut plus que la parole des
> inculpés.

Le policier : Je vous ai parfaitement vu lorsque vous m'avez lancé cett e
pierre au visages, mes collègues vous reconnaissent aussi.

L'inculpé : Ta mère c'pa moa je jeté de morso de pin o pijon qui ni ché
dans la voiture en flam.

Le policier : Vous avez raison, c'est certainement un quignon de pain
qui m'a infligé cette blessure nécessitant 5 points de suture. Je
n'avais pas à me trouver sur la trajectoire, c'est ma faute.
Vous avez dit la vérité, vous êtes libre !

--
A' tchao

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Jolie caricature.
Moi j'ai vécu une fois exactement la caricature inverse, et j'ai perdu
quelques illusions ce jour là.
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delestaque
enzo diver wrote:
On 12 août, 19:18, Le Fou wrote:
Le 12/08/2010 10:20, aigle a écrit :

La présomption
d'innocence n'a pas encore fait son chemin dans la mentalité des
magistrats. En gros, la parole des flics vaut plus que la parole des
inculpés.



Le policier : Je vous ai parfaitement vu lorsque vous m'avez lancé
cette
pierre au visages, mes collègues vous reconnaissent aussi.

L'inculpé : Ta mère c'pa moa je jeté de morso de pin o pijon qui
niché
dans la voiture en flam.

Le policier : Vous avez raison, c'est certainement un quignon de pain
qui m'a infligé cette blessure nécessitant 5 points de suture. Je
n'avais pas à me trouver sur la trajectoire, c'est ma faute.
Vous avez dit la vérité, vous êtes libre !

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Jolie caricature.
Moi j'ai vécu une fois exactement la caricature inverse, et j'ai perdu
quelques illusions ce jour là.



Tant que tu n'es pas passé dans leurs mains, tu crois que tu es dans une
série télévisée, ou un reportage, là, respect des gens, des procèdures, et
les gens y croient, c'est normal, le jour où ils voient la réalité, l'envers
du décor, là, ils tombent de haut.
Mais je comprends les réactions de gens, c'est normal, comment croire à ça ?
Le jour où tu te retrouves en garde à vue, de façon aussi soudaine
qu'arbitraire, là, tu commences à te poser des questions.
Même ici, pour la plupart, les gens ne te croient pas, mais bon, difficile
de se faire une idée, il y a des flics ici comme ailleurs.

--
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Ricco
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enzo diver
On 12 août, 21:44, "delestaque" wrote:
enzo diver wrote:
> On 12 août, 19:18, Le Fou wrote:
>> Le 12/08/2010 10:20, aigle a écrit :

>>> La présomption
>>> d'innocence n'a pas encore fait son chemin dans la mentalité des
>>> magistrats. En gros, la parole des flics vaut plus que la parole des
>>> inculpés.

>> Le policier : Je vous ai parfaitement vu lorsque vous m'avez lancé
>> cette
>> pierre au visages, mes collègues vous reconnaissent aussi.

>> L'inculpé : Ta mère c'pa moa je jeté de morso de pin o pijon qui
>> niché
>> dans la voiture en flam.

>> Le policier : Vous avez raison, c'est certainement un quignon de pain
>> qui m'a infligé cette blessure nécessitant 5 points de suture. Je
>> n'avais pas à me trouver sur la trajectoire, c'est ma faute.
>> Vous avez dit la vérité, vous êtes libre !

>> --
>> A' tchao

>> Le
>> Fouhttp://shippylelivre.free.fr/http://gloupclub.free.fr/http://www.ff es...

> Jolie caricature.
> Moi j'ai vécu une fois exactement la caricature inverse, et j'ai perd u
> quelques illusions ce jour là.

Tant que tu n'es pas passé dans leurs mains, tu crois que tu es dans un e
série télévisée, ou un reportage, là, respect des gens, des pro cèdures, et
les gens y croient, c'est normal, le jour où ils voient la réalité, l'envers
du décor, là, ils tombent de haut.
Mais je comprends les réactions de gens, c'est normal, comment croire à ça ?
Le jour où tu te retrouves en garde à vue, de façon aussi soudaine
qu'arbitraire, là, tu commences à te poser des questions.
Même ici, pour la plupart, les gens ne te croient pas, mais bon, diffic ile
de se faire une idée, il y a des flics ici comme ailleurs.

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J'ai eu à faire au flics une seule fois.
Pas de garde à vue, juste un interrogatoire.
La pression était bien réelle, les flics jouaient au bon et au méchan t
comme dans les films :-)
Je les ai laissé mariner un moment à me dire qu'il savaient que
j'étais coupable, etc ... et puis je leur ai donné mon alibi, en béto n
et vérifiable immédiatement.
A partir de là le discours est devenu : bon ok c'est pas vous mais
vous savez qui c'est, il faut nous le dire, etc ... ça été ça le pl us
désagréable, la pression pour me faire dénoncer le coupable alors que
j'ignorais complètement de qui il s'agissait.
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Séb.
Le 12/08/2010 22:03, enzo diver a écrit :
On 12 août, 21:44, "delestaque" wrote:
enzo diver wrote:
On 12 août, 19:18, Le Fou wrote:
Le 12/08/2010 10:20, aigle a écrit :





La présomption
d'innocence n'a pas encore fait son chemin dans la mentalité d es
magistrats. En gros, la parole des flics vaut plus que la parole de s
inculpés.







Le policier : Je vous ai parfaitement vu lorsque vous m'avez lancà ©
cette
pierre au visages, mes collègues vous reconnaissent aussi.





L'inculpé : Ta mère c'pa moa je jeté de morso de pin o pijon qui
niché
dans la voiture en flam.





Le policier : Vous avez raison, c'est certainement un quignon de pai n
qui m'a infligé cette blessure nécessitant 5 points de sut ure. Je
n'avais pas à me trouver sur la trajectoire, c'est ma faute.
Vous avez dit la vérité, vous êtes libre !





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A' tchao





Le
Fouhttp://shippylelivre.free.fr/http://gloupclub.free.fr/http://www. ffes...





Jolie caricature.
Moi j'ai vécu une fois exactement la caricature inverse, et j'ai perdu
quelques illusions ce jour là.



Tant que tu n'es pas passé dans leurs mains, tu crois que tu es d ans une
série télévisée, ou un reportage, là, respect des gens, des procèdures, et
les gens y croient, c'est normal, le jour où ils voient la ré alité, l'envers
du décor, là, ils tombent de haut.
Mais je comprends les réactions de gens, c'est normal, comment cr oire à ça ?
Le jour où tu te retrouves en garde à vue, de façon aus si soudaine
qu'arbitraire, là, tu commences à te poser des questions.
Même ici, pour la plupart, les gens ne te croient pas, mais bon, difficile
de se faire une idée, il y a des flics ici comme ailleurs.

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J'ai eu à faire au flics une seule fois.
Pas de garde à vue, juste un interrogatoire.
La pression était bien réelle, les flics jouaient au bon et a u méchant
comme dans les films :-)
Je les ai laissé mariner un moment à me dire qu'il savaient q ue
j'étais coupable, etc ... et puis je leur ai donné mon alibi, en béton
et vérifiable immédiatement.
A partir de là le discours est devenu : bon ok c'est pas vous mais
vous savez qui c'est, il faut nous le dire, etc ... ça été ça le plus
désagréable, la pression pour me faire dénoncer le coupa ble alors que
j'ignorais complètement de qui il s'agissait.



sans compter ceux qui essaient de te faire signer à 6H du matin un p apier
attestant que tu as bien commis l'infraction routière (bon j'ét ais bourré)
tout ça parce que
ils m'ont trouvé en train de récupérer des affaires dans m a voiture, donc
pas de preuve que j'étais au volant
ils ne m'ont même pas fait un coup d'éthylotest

au final j'ai assumé devant le juge, j'ai pris 18 mois d'annulation, mais de
l'avis d'un ami avocat, je ne risquait, en ne leur faisant pas le papier
qu'une simple ivresse sur la voie publique : pas de preuve que c'éta it moi
au volant au moment de l'accident, j'étais juste bourré à côté de ma voiture.
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delestaque
"Séb." wrote:


au final j'ai assumé devant le juge, j'ai pris 18 mois d'annulation,


mais de l'avis d'un ami avocat, je ne risquait, en ne leur faisant
pas le papier qu'une simple ivresse sur la voie publique : pas de
preuve que c'était moi au volant au moment de l'accident, j'étais
juste bourré à côté de ma voiture.



Ne jamais rien signer, c'est la règle.
De préférence ne pas parler, si on peut.
Mais on a vu des cas assez hallucinants en matière d'alcool
Un type dors au volant de sa voiture sur une aire d'autoroute, il attend
d'être débourré, il se fait gauler parce qu'il est au volant, enfin, qu'il
soit sur la banquette arrière ou au volant, je me demande si c'est
susceptible d'y changer quelque chose vu que tu n'étais même pas dans la
voiture, on peut dire qu'ils t'ont eu.
Mais bon, moi, j'aurais menacé un voisin avec une arme à feu, un an avant,
j'ai pas d'arme, il n'y a pas de témoin, l'heure des faits ne figure pas sur
le PV, je ne sais d'ailleurs pas quand cette plainte a été déposée,
qu'importe, ça m'a fait plus de 20 heures de GAV, ça va pas passer dans le
livre des records des GAV, mais quand même, c'est bien étonnant.
Quand aux procédures, le lendemain , on me demande de signer le PV de mise
en gav, oublié !
Quinze jours après, on me demande de signer à nouveau un PV de
confrontation, motif, café renversé dessus, ils sont très sérieux dans les
procédures, il n'y a pas de doute.
GAV abusives, méthodes de pression d'un autre âge, procédures
particulièrement étranges, et ça nous fait notre police, de la fiction à la
réalité, un sacré décalage, quand même !

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Ricco
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