Ruquier et Patrick FONT

=ABEt toi Patrick, tu disais que Laurent Ruquier t'avait beaucoup aid=E9..

Patrick Font : - Oui, oui... Il m'a soutenu. D'abord, il m'a =E9crit.
Quand il s'est agi de sortir plus t=F4t que pr=E9vu et avoir =AB libert=E9
conditionnelle =BB, six mois plus t=F4t... mais six mois, =E7a compte, m=EA=
me
une journ=E9e. Il fallait verser 100 000 francs. Si je les avais, je
pouvais sortir. Le juge d'applications des peines me dit, le jeudi,
=E9coutez, Monsieur Font, je veux bien vous faire sortir, j'ai confiance
en vous, mais il y a des lois, vous comprenez ? Alors, il faut qu'il y
ait quand m=EAme un petit geste... si vous pouviez d=E9bloquer 100 000
francs pour lundi, vous sortez mardi. Je dis, mais 100 000 francs
comme =E7a... ? Il me dit, =E9coutez, c'est tout ce que je peux vous dire,
remuez ciel et terre, je sais que vous avez beaucoup d'amis qui
continuent de vous soutenir. Il a appel=E9 le brigadier en chef au
b=E2timent o=F9 il y avait le t=E9l=E9phone, et lui dit, vous allez amener
Monsieur Font au t=E9l=E9phone de me part. Vous lui permettez de
t=E9l=E9phoner =E0 ses amis, =E0 tous ses amis. Ce qui est quand m=EAme ass=
ez
exceptionnel. On a rarement vu =E7a. Alors, j'arrive au t=E9l=E9phone, je
cherchais tous mes num=E9ros... j'appelle Christophe Aleveque qui =E9tait
en bagnole et se rendait =E0 Mulhouse =E0 l'a=E9roport. Je lui dit, voil=E0=
ce
qui se passe, il me faut 100 000 francs... Ah, oui attends, j'ai mon
avion tout =E0 l'heure... bon je fais mon gala ce soir - on =E9tait jeudi
-, et je m'en occupe demain. Et pendant toute la journ=E9e du vendredi,
il a ratiss=E9. Il est all=E9 chez mon =E9diteur, H=E9rakl=E8s, il est all=
=E9 voir
Ruquier, il est all=E9 voir tous les copains que je connaissais =E0 Paris,
avec sa femme, m=EAme il tra=EEnait les m=F4mes. Toute la journ=E9e ! Lundi
matin, le ch=E8que arrivait ! Ben =E7a c'est beau ! =E7a c'est beau ! mais
il a su=E9 ! et le mardi je sortais... J'y croyais pas. Le lundi matin,
l'assistance sociale m'appelle, qui =E9tait charmante d'ailleurs... je
serais bien rest=E9 pour elle (rires)... mais il fallait que je sorte
(rires)... Elle me dit, Monsieur Font, j'ai une excellente nouvelle.
=C7a c'est un ch=E8que... Je dis, =E7a alors ! Et elle me dit, vous sortez
demain. Et le lendemain, j'ai =E9t=E9 dehors. Une des premi=E8res personnes
que j'ai vu, c'=E9tait Daniel =E0 St Jean de Maurienne, =E0 travers quelques
bons verres de whisky. Parce quand tu n'as pas bu d'alcool pendant
quatre ans et deux mois...

Daniel Gros : - Il faut r=E9=E9duquer !

Patrick Font : - Moi, je ne me suis pas r=E9=E9duqu=E9 du tout. C'=E9taient
ap=E9ro, pinard pendant qu'on bouffait, et whisky apr=E8s, et pas
n'importe lesquels. Je suis rentr=E9, allong=E9 dans la voiture avec un
copain lyonnais, ivre mort. Et voil=E0... Ce sont de bons souvenirs de
voir qu'il y a quand m=EAme des gens, plus vous =EAtes dans la merde, plus
ils sont l=E0. =C7a existe, je les ai rencontr=E9s. Et on continue =E0 se v=
oir
avec certains. Pour en revenir =E0 Laurent Ruquier, puisque c'est la
question initiale, il a tout de suite fait un ch=E8que de 15 000 balles,
sans sourciller. =C7a aide un peu. Il n'y a pas eu de contacts apr=E8s,
parce qu'il est tellement occup=E9 par la radio, la t=E9l=E9, et tout ce
qu'il fait ailleurs. Et je ne pense pas qu'il soit tr=E8s press=E9 de me
revoir. =BB

source :
http://hermaphrodite.fr/article710
Font :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Patrick_Font