Hier soir, j'ai regardé sur Arte le film "Tarzan " de 1932, avec Johnny
Weissmüller dans le rôle. Une kirielle de clichés racistes sur
l'Afrique. Si vous ne saviez pas d'où venaient les stéréotypes sur la
colonisation en Afrique, voilà un beau concentré. Les noirs n'y sont
vraiment, vraiment pas à leur avantage. Les rares dialogues qu'on ait
daigné leur affecter tiennent d'ailleurs en 2 mots: "Oui, Bwana".
On voit par exemple la très classique procession en file indienne à
travers la jungle: Jane, son père et un autre rude yankee avancent en
tête, chapeaux et fusils. En 4ème position, un espèce de brave
maquignon noir, celui qui dit précisément tout le temps "Oui, Bwana"
devant lui, et qui pour le reste vocifère derrière lui en "dialect"
auprès des porteurs noirs aussi fainéants que veules, qui n'avancent
jamais assez vite, et qui ne comprennet vraiment qu'à coup de fouets.
De temps à autre, l'un des 2 hommes blancs vient également jouer du
cuir pour faire avancer ces nègres récalcitrants, non mais des fois.
Jane joue à la femme forte, sauf quand elle faiblit, où là elle dit
"non, je continue, j'irai jusqu'au bout", pour s'entendre répondre par
le rude yankee: "vous êtes très courageuse..."
En voulant franchir un précipice, l'un des porteurs tombe dans le vide,
l'imbécile. Dialogue qui s'ensuit entre les 2 hommes blancs:
"qu'est-ce qu'il portait ? - les médicaments. - Ah... Pauvre type,
va..."
Ensuite, tentative de franchir un grand fleuve en radeau. Evidemment,
les crocodiles arrivent. Quelques coups de feu envoyés par les 2 hommes
blancs, tellement virils avec leurs fusils. Mais plusieurs noirs
tombent à l'eau, 2 d'entre aux se font bouffer. Pas un seul coup de feu
pour stopper les crocos. "Il n'y a rien à faire", lance laconiquement
le rude yankee. A part économiser quelques balles, évidemment.
Le convoi diminue ainsi progressivement par l'arrière, cela va sans
dire. Pour se venger du meutre d'un chimpanzé par le rude yankee,
Tarzan tue 2 autres nègres attardés, histoire de montrer son courroux
sans trop faire de peine à Jane.
Le bouquet final consiste en une attaque de la petite expédition par
une tribu d'innombrables petits guerriers aussi noirs qu'agressifs. Ces
sauvages forcent tout le monde à les accompagner jusqu'à leur village.
Là, ils ont préparé un spectacle cruel et jouissif: une fosse où attend
un très méchant gorille. On fait descendre tour à tour les porteurs
nègres, qui se font tuer sans la moindre résistance. Même le maquignon
noir y passe (regard terrorisé vers le père de Jane, son dernier mot
sera: "Oh, Bwana..."). Suivent ensuite les 3 blancs, mais eux
résistent, et évidemment s'en sortent.
Morale de l'histoire: les noirs sont fainéants, veules, lâches, ne
comprennent que le fouet, valent moins que ce qu'ils transportent et
n'ont aucune ardeur, même face au danger ultime. Et tout est bien qui
finit bien.
Evidemment, de tels films aujourd'hui provoqueraient un scandale, même
aux Etats-Unis.
Mais dans les années 30 et 40, il y avait plein d'oeuvres ouvertement
racistes, dont la propagande raciste constituait même parfois la
thématique principale (par exemple "le juif Süss" cornaqué par
Goebbels); et il y avait ces gentillets films Hollywoodiens, racistes
sans même sans rendre compte. A se demander lesquels sont les plus
dangereux.
Du bout des griffes, D'Iberville tapotait sur son clavier:
Vous pouvez me dire quelle était la place du Noir dans les films, documentaires, publicités Y'a bon Banania et autres romans français à la même époque?
Le racisme et la pub, une histoire d'amour...
Alors, on nous ressort les gentils tirailleurs "sénégalais" de Banania en pub TV et on ne compte plus les affiches ou les cartes postales qui reprennent carrément l'original des années 30. Il a l'air tellement gentil ce bon Nègre avec son sourire plein de dents et cet air d'éternel enfant. Sale temps pour le respect de la mémoire des tirailleurs...
Ainsi de cette commerçante de ma ville (pourtant jeune...) qui vient d'ouvrir une boutique ayant pour thème le chocolat, tapissée d'affiches représentant le trop célèbre tirailleur. L'interrogeant sur le pourquoi et lui indiquant rapidement l'histoire et la connotation raciste de cette image, elle me répond sans sourciller que pour elle cette affiche n'est absolument pas dégradante, mais au contraire extrêmement sympathique du fait de tous les bons souvenirs d'enfance qui lui sont liés... Cette faculté d'ignorer la souffrance d'autrui et de passer outre l'énorme violence symbolique de cette affiche m'a fait froid dans le dos. Car à partir de là, tout est permis.
Alors, on nous ressort le stéréotype de l'autochtone cannibale féroce pour nous refourguer des Apéricubes: os de poulet dans les cheveux, anneaux dans le nez, yeux écarquillés en boules de Loto, la totale, une image classique de la publicité déjà présente dans cette affiche de 1965 pour un extincteur où un méchant sorcier africain cannibale affreusement caricaturé essaie de faire cuire le gentil Blanc (dessiné de manière fort agréable, lui) qui s'en sortira indemne grâce à son extincteur et que l'on retrouve, plus récemment, dans la non moins choquante campagne pour la chaîne de restauration rapide Free Time, en 1986 [1].
Pensez donc ! Ces individus (sont-ils seulement humains?) ne sont que des cannibales avec des os dans le nez! Il est remarquable de constater que les traits mélanésiens et le cadre de vie de ces "cannibales" fassent immédiatement penser aux Kanaks, ces féroces Kanaks, d'autant plus féroces puisqu'ils ont vaillamment combattu la sanglante agression des colonisateurs blancs. Une fois la conquête bien établie, on s'est empressé de les exhiber en cage dans les diverses expositions coloniales comme l'Exposition Universelle de 1931, pour bien montrer qui était le maître maintenant. Et on fait en sorte que la hiérarchie des races ne soit jamais oubliée, comme lors du massacre d'Ouvéa perpétré par les commandos spéciaux, orchestré par le gouvernement de notre Mitterrand en 1988 [2].
Ha, ces sauvages! Indispensables pour guider le valeureux aventurier blanc (il est vrai qu'eux ne découvrent pas l'endroit: ils y habitent, eux), mais si sournois et dangereux, tout en étant pleutres au point de se défiler ou de se mettre à trembler de tous leurs membres au moindre soupçon de danger (cherchez l'erreur!). Si stupides et naïfs... Leur extinction était par conséquent presque inévitable, devant l'avancée des progrès et de la science occidentale...
Autant pour la représentation masculine. Pour les femmes, la situation n'a guère plus évolué depuis l'époque coloniale...
--- [1] Lire l'ouvrage collectif, Négripub, chez Somogy (1987)
[2] infos sur le site Kanaky Online. --- Exception culturelle française - Douceur coloniale - http://iso.metric.free.fr/03/douceurcoloniale.htm -- Jacqueline "Jade" Devereaux - Filipe (sûr de lui): "Cela dit, si je devais vivre dans une dictature, je choisirais sans réfléchir Cuba, en plus ils sont plus fort que les Ricains au Base-Ball et en Boxe, si ca c'est pas une preuve de la supériorité du système économique et politique adopté par ce pays." --
Du bout des griffes, D'Iberville tapotait sur son clavier:
Vous pouvez me dire quelle était la place du Noir dans les films,
documentaires, publicités Y'a bon Banania et autres romans français à
la même époque?
Le racisme et la pub, une histoire d'amour...
Alors, on nous ressort les gentils tirailleurs "sénégalais" de Banania
en pub TV et on ne compte plus les affiches ou les cartes postales qui
reprennent carrément l'original des années 30. Il a l'air tellement
gentil ce bon Nègre avec son sourire plein de dents et cet air d'éternel
enfant. Sale temps pour le respect de la mémoire des tirailleurs...
Ainsi de cette commerçante de ma ville (pourtant jeune...) qui vient
d'ouvrir une boutique ayant pour thème le chocolat, tapissée d'affiches
représentant le trop célèbre tirailleur. L'interrogeant sur le pourquoi
et lui indiquant rapidement l'histoire et la connotation raciste de
cette image, elle me répond sans sourciller que pour elle cette affiche
n'est absolument pas dégradante, mais au contraire extrêmement
sympathique du fait de tous les bons souvenirs d'enfance qui lui sont
liés... Cette faculté d'ignorer la souffrance d'autrui et de passer
outre l'énorme violence symbolique de cette affiche m'a fait froid dans
le dos. Car à partir de là, tout est permis.
Alors, on nous ressort le stéréotype de l'autochtone cannibale féroce
pour nous refourguer des Apéricubes: os de poulet dans les cheveux,
anneaux dans le nez, yeux écarquillés en boules de Loto, la totale, une
image classique de la publicité déjà présente dans cette affiche de 1965
pour un extincteur où un méchant sorcier africain cannibale affreusement
caricaturé essaie de faire cuire le gentil Blanc (dessiné de manière
fort agréable, lui) qui s'en sortira indemne grâce à son extincteur et
que l'on retrouve, plus récemment, dans la non moins choquante campagne
pour la chaîne de restauration rapide Free Time, en 1986 [1].
Pensez donc ! Ces individus (sont-ils seulement humains?) ne sont que
des cannibales avec des os dans le nez! Il est remarquable de constater
que les traits mélanésiens et le cadre de vie de ces "cannibales"
fassent immédiatement penser aux Kanaks, ces féroces Kanaks, d'autant
plus féroces puisqu'ils ont vaillamment combattu la sanglante agression
des colonisateurs blancs. Une fois la conquête bien établie, on s'est
empressé de les exhiber en cage dans les diverses expositions coloniales
comme l'Exposition Universelle de 1931, pour bien montrer qui était le
maître maintenant. Et on fait en sorte que la hiérarchie des races ne
soit jamais oubliée, comme lors du massacre d'Ouvéa perpétré par les
commandos spéciaux, orchestré par le gouvernement de notre Mitterrand en
1988 [2].
Ha, ces sauvages! Indispensables pour guider le valeureux aventurier
blanc (il est vrai qu'eux ne découvrent pas l'endroit: ils y habitent,
eux), mais si sournois et dangereux, tout en étant pleutres au point de
se défiler ou de se mettre à trembler de tous leurs membres au moindre
soupçon de danger (cherchez l'erreur!). Si stupides et naïfs... Leur
extinction était par conséquent presque inévitable, devant l'avancée des
progrès et de la science occidentale...
Autant pour la représentation masculine. Pour les femmes, la situation
n'a guère plus évolué depuis l'époque coloniale...
---
[1] Lire l'ouvrage collectif, Négripub, chez Somogy (1987)
[2] infos sur le site Kanaky Online.
---
Exception culturelle française - Douceur coloniale -
http://iso.metric.free.fr/03/douceurcoloniale.htm
--
Jacqueline "Jade" Devereaux - jacky.devereaux@tiscali.be
Filipe (sûr de lui): "Cela dit, si je devais vivre dans une dictature,
je choisirais sans réfléchir Cuba, en plus ils sont plus fort que les
Ricains au Base-Ball et en Boxe, si ca c'est pas une preuve de la
supériorité du système économique et politique adopté par ce pays."
--
Du bout des griffes, D'Iberville tapotait sur son clavier:
Vous pouvez me dire quelle était la place du Noir dans les films, documentaires, publicités Y'a bon Banania et autres romans français à la même époque?
Le racisme et la pub, une histoire d'amour...
Alors, on nous ressort les gentils tirailleurs "sénégalais" de Banania en pub TV et on ne compte plus les affiches ou les cartes postales qui reprennent carrément l'original des années 30. Il a l'air tellement gentil ce bon Nègre avec son sourire plein de dents et cet air d'éternel enfant. Sale temps pour le respect de la mémoire des tirailleurs...
Ainsi de cette commerçante de ma ville (pourtant jeune...) qui vient d'ouvrir une boutique ayant pour thème le chocolat, tapissée d'affiches représentant le trop célèbre tirailleur. L'interrogeant sur le pourquoi et lui indiquant rapidement l'histoire et la connotation raciste de cette image, elle me répond sans sourciller que pour elle cette affiche n'est absolument pas dégradante, mais au contraire extrêmement sympathique du fait de tous les bons souvenirs d'enfance qui lui sont liés... Cette faculté d'ignorer la souffrance d'autrui et de passer outre l'énorme violence symbolique de cette affiche m'a fait froid dans le dos. Car à partir de là, tout est permis.
Alors, on nous ressort le stéréotype de l'autochtone cannibale féroce pour nous refourguer des Apéricubes: os de poulet dans les cheveux, anneaux dans le nez, yeux écarquillés en boules de Loto, la totale, une image classique de la publicité déjà présente dans cette affiche de 1965 pour un extincteur où un méchant sorcier africain cannibale affreusement caricaturé essaie de faire cuire le gentil Blanc (dessiné de manière fort agréable, lui) qui s'en sortira indemne grâce à son extincteur et que l'on retrouve, plus récemment, dans la non moins choquante campagne pour la chaîne de restauration rapide Free Time, en 1986 [1].
Pensez donc ! Ces individus (sont-ils seulement humains?) ne sont que des cannibales avec des os dans le nez! Il est remarquable de constater que les traits mélanésiens et le cadre de vie de ces "cannibales" fassent immédiatement penser aux Kanaks, ces féroces Kanaks, d'autant plus féroces puisqu'ils ont vaillamment combattu la sanglante agression des colonisateurs blancs. Une fois la conquête bien établie, on s'est empressé de les exhiber en cage dans les diverses expositions coloniales comme l'Exposition Universelle de 1931, pour bien montrer qui était le maître maintenant. Et on fait en sorte que la hiérarchie des races ne soit jamais oubliée, comme lors du massacre d'Ouvéa perpétré par les commandos spéciaux, orchestré par le gouvernement de notre Mitterrand en 1988 [2].
Ha, ces sauvages! Indispensables pour guider le valeureux aventurier blanc (il est vrai qu'eux ne découvrent pas l'endroit: ils y habitent, eux), mais si sournois et dangereux, tout en étant pleutres au point de se défiler ou de se mettre à trembler de tous leurs membres au moindre soupçon de danger (cherchez l'erreur!). Si stupides et naïfs... Leur extinction était par conséquent presque inévitable, devant l'avancée des progrès et de la science occidentale...
Autant pour la représentation masculine. Pour les femmes, la situation n'a guère plus évolué depuis l'époque coloniale...
--- [1] Lire l'ouvrage collectif, Négripub, chez Somogy (1987)
[2] infos sur le site Kanaky Online. --- Exception culturelle française - Douceur coloniale - http://iso.metric.free.fr/03/douceurcoloniale.htm -- Jacqueline "Jade" Devereaux - Filipe (sûr de lui): "Cela dit, si je devais vivre dans une dictature, je choisirais sans réfléchir Cuba, en plus ils sont plus fort que les Ricains au Base-Ball et en Boxe, si ca c'est pas une preuve de la supériorité du système économique et politique adopté par ce pays." --
Mongo Park
"Ronano"
Hier soir, j'ai regardé sur Arte le film "Tarzan " de 1932, avec
Johnny
Weissmüller dans le rôle.
Un champion olympique, cet homme.
Une kirielle de clichés racistes sur l'Afrique. Si vous ne saviez pas d'où venaient les stéréotypes sur la colonisation en Afrique, voilà un beau concentré.
Mais nous ne saurons toujours pas d'où viennent ces stéréotypes.
Les noirs n'y sont vraiment, vraiment pas à leur avantage. Les rares dialogues qu'on ait daigné leur affecter tiennent d'ailleurs en 2 mots: "Oui, Bwana".
Bin, c'est pas méchant.
On voit par exemple la très classique procession en file indienne à travers la jungle: Jane, son père et un autre rude yankee avancent en tête, chapeaux et fusils. En 4ème position, un espèce de brave maquignon noir, celui qui dit précisément tout le temps "Oui, Bwana" devant lui, et qui pour le reste vocifère derrière lui en "dialect" auprès des porteurs noirs aussi fainéants que veules, qui n'avancent jamais assez vite, et qui ne comprennet vraiment qu'à coup de fouets.
Hmmm, on dirait que le réalisateur a longtemps vécu en Afrique Centrale.
En voulant franchir un précipice, l'un des porteurs tombe dans le
vide,
l'imbécile.
Disons "le maladroit", plutôt.
Ensuite, tentative de franchir un grand fleuve en radeau. Evidemment, les crocodiles arrivent. Quelques coups de feu envoyés par les 2
hommes
blancs, tellement virils avec leurs fusils. Mais plusieurs noirs tombent à l'eau, 2 d'entre aux se font bouffer. Pas un seul coup de
feu
pour stopper les crocos.
Ils ont droit à leurs protéines eux aussi, quoi.
Le convoi diminue ainsi progressivement par l'arrière, cela va sans dire. Pour se venger du meutre d'un chimpanzé par le rude yankee, Tarzan tue 2 autres nègres
Salaud de Tarzan.
Le bouquet final consiste en une attaque de la petite expédition par une tribu d'innombrables petits guerriers aussi noirs qu'agressifs.
Ce seraient des pygmées que ça ne m'étonnerait pas.
Evidemment, de tels films aujourd'hui provoqueraient un scandale, même aux Etats-Unis.
... On voit que les Américains ne connaissent pas l'Afrique.
Mais dans les années 30 et 40, il y avait plein d'oeuvres ouvertement racistes, dont la propagande raciste constituait même parfois la thématique principale (par exemple "le juif Süss" cornaqué par Goebbels); et il y avait ces gentillets films Hollywoodiens, racistes sans même sans rendre compte. A se demander lesquels sont les plus dangereux.
Comme vous le dites, on croira que c'est les gentils films hollywoodiens. Brave Göbbels, quand même, et salauds de juifs qui méritaient bien la caricature nazie.
-- PGå
Mon dit commence trop diver De povre estoire. Povre sens et povre memoire
"Ronano"
Hier soir, j'ai regardé sur Arte le film "Tarzan " de 1932, avec
Johnny
Weissmüller dans le rôle.
Un champion olympique, cet homme.
Une kirielle de clichés racistes sur
l'Afrique. Si vous ne saviez pas d'où venaient les stéréotypes sur la
colonisation en Afrique, voilà un beau concentré.
Mais nous ne saurons toujours pas d'où viennent ces stéréotypes.
Les noirs n'y sont
vraiment, vraiment pas à leur avantage. Les rares dialogues qu'on ait
daigné leur affecter tiennent d'ailleurs en 2 mots: "Oui, Bwana".
Bin, c'est pas méchant.
On voit par exemple la très classique procession en file indienne à
travers la jungle: Jane, son père et un autre rude yankee avancent en
tête, chapeaux et fusils. En 4ème position, un espèce de brave
maquignon noir, celui qui dit précisément tout le temps "Oui, Bwana"
devant lui, et qui pour le reste vocifère derrière lui en "dialect"
auprès des porteurs noirs aussi fainéants que veules, qui n'avancent
jamais assez vite, et qui ne comprennet vraiment qu'à coup de fouets.
Hmmm, on dirait que le réalisateur a longtemps vécu en Afrique Centrale.
En voulant franchir un précipice, l'un des porteurs tombe dans le
vide,
l'imbécile.
Disons "le maladroit", plutôt.
Ensuite, tentative de franchir un grand fleuve en radeau. Evidemment,
les crocodiles arrivent. Quelques coups de feu envoyés par les 2
hommes
blancs, tellement virils avec leurs fusils. Mais plusieurs noirs
tombent à l'eau, 2 d'entre aux se font bouffer. Pas un seul coup de
feu
pour stopper les crocos.
Ils ont droit à leurs protéines eux aussi, quoi.
Le convoi diminue ainsi progressivement par l'arrière, cela va sans
dire. Pour se venger du meutre d'un chimpanzé par le rude yankee,
Tarzan tue 2 autres nègres
Salaud de Tarzan.
Le bouquet final consiste en une attaque de la petite expédition par
une tribu d'innombrables petits guerriers aussi noirs qu'agressifs.
Ce seraient des pygmées que ça ne m'étonnerait pas.
Evidemment, de tels films aujourd'hui provoqueraient un scandale, même
aux Etats-Unis.
... On voit que les Américains ne connaissent pas l'Afrique.
Mais dans les années 30 et 40, il y avait plein d'oeuvres ouvertement
racistes, dont la propagande raciste constituait même parfois la
thématique principale (par exemple "le juif Süss" cornaqué par
Goebbels); et il y avait ces gentillets films Hollywoodiens, racistes
sans même sans rendre compte. A se demander lesquels sont les plus
dangereux.
Comme vous le dites, on croira que c'est les gentils films
hollywoodiens. Brave Göbbels, quand même, et salauds de juifs qui
méritaient bien la caricature nazie.
--
PGå
Mon dit commence trop diver
De povre estoire.
Povre sens et povre memoire
Hier soir, j'ai regardé sur Arte le film "Tarzan " de 1932, avec
Johnny
Weissmüller dans le rôle.
Un champion olympique, cet homme.
Une kirielle de clichés racistes sur l'Afrique. Si vous ne saviez pas d'où venaient les stéréotypes sur la colonisation en Afrique, voilà un beau concentré.
Mais nous ne saurons toujours pas d'où viennent ces stéréotypes.
Les noirs n'y sont vraiment, vraiment pas à leur avantage. Les rares dialogues qu'on ait daigné leur affecter tiennent d'ailleurs en 2 mots: "Oui, Bwana".
Bin, c'est pas méchant.
On voit par exemple la très classique procession en file indienne à travers la jungle: Jane, son père et un autre rude yankee avancent en tête, chapeaux et fusils. En 4ème position, un espèce de brave maquignon noir, celui qui dit précisément tout le temps "Oui, Bwana" devant lui, et qui pour le reste vocifère derrière lui en "dialect" auprès des porteurs noirs aussi fainéants que veules, qui n'avancent jamais assez vite, et qui ne comprennet vraiment qu'à coup de fouets.
Hmmm, on dirait que le réalisateur a longtemps vécu en Afrique Centrale.
En voulant franchir un précipice, l'un des porteurs tombe dans le
vide,
l'imbécile.
Disons "le maladroit", plutôt.
Ensuite, tentative de franchir un grand fleuve en radeau. Evidemment, les crocodiles arrivent. Quelques coups de feu envoyés par les 2
hommes
blancs, tellement virils avec leurs fusils. Mais plusieurs noirs tombent à l'eau, 2 d'entre aux se font bouffer. Pas un seul coup de
feu
pour stopper les crocos.
Ils ont droit à leurs protéines eux aussi, quoi.
Le convoi diminue ainsi progressivement par l'arrière, cela va sans dire. Pour se venger du meutre d'un chimpanzé par le rude yankee, Tarzan tue 2 autres nègres
Salaud de Tarzan.
Le bouquet final consiste en une attaque de la petite expédition par une tribu d'innombrables petits guerriers aussi noirs qu'agressifs.
Ce seraient des pygmées que ça ne m'étonnerait pas.
Evidemment, de tels films aujourd'hui provoqueraient un scandale, même aux Etats-Unis.
... On voit que les Américains ne connaissent pas l'Afrique.
Mais dans les années 30 et 40, il y avait plein d'oeuvres ouvertement racistes, dont la propagande raciste constituait même parfois la thématique principale (par exemple "le juif Süss" cornaqué par Goebbels); et il y avait ces gentillets films Hollywoodiens, racistes sans même sans rendre compte. A se demander lesquels sont les plus dangereux.
Comme vous le dites, on croira que c'est les gentils films hollywoodiens. Brave Göbbels, quand même, et salauds de juifs qui méritaient bien la caricature nazie.
-- PGå
Mon dit commence trop diver De povre estoire. Povre sens et povre memoire
Jacqueline Devereaux
Du bout des griffes, Mongo Park tapotait sur son clavier:
Un champion olympique, cet homme.
Qui a fini à l'asile complètement bargeot...
-- Jacqueline "Jade" Devereaux - Filipe (sûr de lui): "Cela dit, si je devais vivre dans une dictature, je choisirais sans réfléchir Cuba, en plus ils sont plus fort que les Ricains au Base-Ball et en Boxe, si ca c'est pas une preuve de la supériorité du système économique et politique adopté par ce pays." --
Du bout des griffes, Mongo Park tapotait sur son clavier:
Un champion olympique, cet homme.
Qui a fini à l'asile complètement bargeot...
--
Jacqueline "Jade" Devereaux - jacky.devereaux@tiscali.be
Filipe (sûr de lui): "Cela dit, si je devais vivre dans une dictature,
je choisirais sans réfléchir Cuba, en plus ils sont plus fort que les
Ricains au Base-Ball et en Boxe, si ca c'est pas une preuve de la
supériorité du système économique et politique adopté par ce pays."
--
Du bout des griffes, Mongo Park tapotait sur son clavier:
Un champion olympique, cet homme.
Qui a fini à l'asile complètement bargeot...
-- Jacqueline "Jade" Devereaux - Filipe (sûr de lui): "Cela dit, si je devais vivre dans une dictature, je choisirais sans réfléchir Cuba, en plus ils sont plus fort que les Ricains au Base-Ball et en Boxe, si ca c'est pas une preuve de la supériorité du système économique et politique adopté par ce pays." --
Mongo Park
"Jacqueline Devereaux"
L'interrogeant sur le pourquoi et lui indiquant rapidement l'histoire et la connotation raciste de cette image, elle me répond sans sourciller que pour elle cette
affiche
n'est absolument pas dégradante, mais au contraire extrêmement sympathique du fait de tous les bons souvenirs d'enfance qui lui sont liés... Cette faculté d'ignorer la souffrance d'autrui et de passer outre l'énorme violence symbolique de cette affiche m'a fait froid
dans
le dos.
On a quand même pas torturé le malheureux tirailleur pour en faire un dessin, non? Si oui, comment fait-il pour sourire?
-- PGå
Mon dit commence trop diver De povre estoire. Povre sens et povre memoire
"Jacqueline Devereaux"
L'interrogeant sur le pourquoi
et lui indiquant rapidement l'histoire et la connotation raciste de
cette image, elle me répond sans sourciller que pour elle cette
affiche
n'est absolument pas dégradante, mais au contraire extrêmement
sympathique du fait de tous les bons souvenirs d'enfance qui lui sont
liés... Cette faculté d'ignorer la souffrance d'autrui et de passer
outre l'énorme violence symbolique de cette affiche m'a fait froid
dans
le dos.
On a quand même pas torturé le malheureux tirailleur pour en faire un
dessin, non? Si oui, comment fait-il pour sourire?
--
PGå
Mon dit commence trop diver
De povre estoire.
Povre sens et povre memoire
L'interrogeant sur le pourquoi et lui indiquant rapidement l'histoire et la connotation raciste de cette image, elle me répond sans sourciller que pour elle cette
affiche
n'est absolument pas dégradante, mais au contraire extrêmement sympathique du fait de tous les bons souvenirs d'enfance qui lui sont liés... Cette faculté d'ignorer la souffrance d'autrui et de passer outre l'énorme violence symbolique de cette affiche m'a fait froid
dans
le dos.
On a quand même pas torturé le malheureux tirailleur pour en faire un dessin, non? Si oui, comment fait-il pour sourire?
-- PGå
Mon dit commence trop diver De povre estoire. Povre sens et povre memoire
Hier soir, j'ai regardé sur Arte le film "Tarzan " de 1932, avec Johnny Weissmüller dans le rôle. Une kirielle de clichés racistes sur l'Afrique. Si vous ne saviez pas d'où venaient les stéréotypes sur la colonisation en Afrique, voilà un beau concentré. Les noirs n'y sont vraiment, vraiment pas à leur avantage. Les rares dialogues qu'on ait daigné leur affecter tiennent d'ailleurs en 2 mots: "Oui, Bwana".
On voit par exemple la très classique procession en file indienne à travers la jungle: Jane, son père et un autre rude yankee avancent en tête, chapeaux et fusils. En 4ème position, un espèce de brave maquignon noir, celui qui dit précisément tout le temps "Oui, Bwana" devant lui, et qui pour le reste vocifère derrière lui en "dialect" auprès des porteurs noirs aussi fainéants que veules, qui n'avancent jamais assez vite, et qui ne comprennet vraiment qu'à coup de fouets. De temps à autre, l'un des 2 hommes blancs vient également jouer du cuir pour faire avancer ces nègres récalcitrants, non mais des fois.
Jane joue à la femme forte, sauf quand elle faiblit, où là elle dit "non, je continue, j'irai jusqu'au bout", pour s'entendre répondre par le rude yankee: "vous êtes très courageuse..."
En voulant franchir un précipice, l'un des porteurs tombe dans le vide, l'imbécile. Dialogue qui s'ensuit entre les 2 hommes blancs: "qu'est-ce qu'il portait ? - les médicaments. - Ah... Pauvre type, va..."
Ensuite, tentative de franchir un grand fleuve en radeau. Evidemment, les crocodiles arrivent. Quelques coups de feu envoyés par les 2 hommes blancs, tellement virils avec leurs fusils. Mais plusieurs noirs tombent à l'eau, 2 d'entre aux se font bouffer. Pas un seul coup de feu pour stopper les crocos. "Il n'y a rien à faire", lance laconiquement le rude yankee. A part économiser quelques balles, évidemment.
Le convoi diminue ainsi progressivement par l'arrière, cela va sans dire. Pour se venger du meutre d'un chimpanzé par le rude yankee, Tarzan tue 2 autres nègres attardés, histoire de montrer son courroux sans trop faire de peine à Jane.
Le bouquet final consiste en une attaque de la petite expédition par une tribu d'innombrables petits guerriers aussi noirs qu'agressifs. Ces sauvages forcent tout le monde à les accompagner jusqu'à leur village. Là, ils ont préparé un spectacle cruel et jouissif: une fosse où attend un très méchant gorille. On fait descendre tour à tour les porteurs nègres, qui se font tuer sans la moindre résistance. Même le maquignon noir y passe (regard terrorisé vers le père de Jane, son dernier mot sera: "Oh, Bwana..."). Suivent ensuite les 3 blancs, mais eux résistent, et évidemment s'en sortent.
Morale de l'histoire: les noirs sont fainéants, veules, lâches, ne comprennent que le fouet, valent moins que ce qu'ils transportent et n'ont aucune ardeur, même face au danger ultime. Et tout est bien qui finit bien.
Evidemment, de tels films aujourd'hui provoqueraient un scandale, même aux Etats-Unis.
Mais dans les années 30 et 40, il y avait plein d'oeuvres ouvertement racistes, dont la propagande raciste constituait même parfois la thématique principale (par exemple "le juif Süss" cornaqué par Goebbels); et il y avait ces gentillets films Hollywoodiens, racistes sans même sans rendre compte. A se demander lesquels sont les plus dangereux.
Cette période correspond à l'apogée de la popularité de " The passing of the great race " de Madison Grant , encensé par ROOSEVELT soit dit en passant , et des documentaires " africanistes " Olivoudiens . L'un des realisateurs les plus célébres etait une grande blondasse aux chevaux bouclés , qui posait avec un casque colonial et la tenue safari : treillis et bottes avec en prime le fouet ! C'etait aussi la grande période des fameux " chasseurs de fauves " Etazuniens qui introduisaient presque toujours des reportages "ethnographiques " sur les " négres " lorsqu'ils filmaient leurs exploits ! A regarder aussi : " Hatari " avec Djône waine http://www.amazon.co.uk/exec/obidos/ASIN/B00009PBRP/ref=ase_imdb-uk/202-0914914-0907853 " Daktari " et autres " Out of Africa " !
Ronano <xxx@xxx.fr> wrote in message news:<mn.bb477d48b4291f40.14860@xxx.fr>...
Hier soir, j'ai regardé sur Arte le film "Tarzan " de 1932, avec Johnny
Weissmüller dans le rôle. Une kirielle de clichés racistes sur
l'Afrique. Si vous ne saviez pas d'où venaient les stéréotypes sur la
colonisation en Afrique, voilà un beau concentré. Les noirs n'y sont
vraiment, vraiment pas à leur avantage. Les rares dialogues qu'on ait
daigné leur affecter tiennent d'ailleurs en 2 mots: "Oui, Bwana".
On voit par exemple la très classique procession en file indienne à
travers la jungle: Jane, son père et un autre rude yankee avancent en
tête, chapeaux et fusils. En 4ème position, un espèce de brave
maquignon noir, celui qui dit précisément tout le temps "Oui, Bwana"
devant lui, et qui pour le reste vocifère derrière lui en "dialect"
auprès des porteurs noirs aussi fainéants que veules, qui n'avancent
jamais assez vite, et qui ne comprennet vraiment qu'à coup de fouets.
De temps à autre, l'un des 2 hommes blancs vient également jouer du
cuir pour faire avancer ces nègres récalcitrants, non mais des fois.
Jane joue à la femme forte, sauf quand elle faiblit, où là elle dit
"non, je continue, j'irai jusqu'au bout", pour s'entendre répondre par
le rude yankee: "vous êtes très courageuse..."
En voulant franchir un précipice, l'un des porteurs tombe dans le vide,
l'imbécile. Dialogue qui s'ensuit entre les 2 hommes blancs:
"qu'est-ce qu'il portait ? - les médicaments. - Ah... Pauvre type,
va..."
Ensuite, tentative de franchir un grand fleuve en radeau. Evidemment,
les crocodiles arrivent. Quelques coups de feu envoyés par les 2 hommes
blancs, tellement virils avec leurs fusils. Mais plusieurs noirs
tombent à l'eau, 2 d'entre aux se font bouffer. Pas un seul coup de feu
pour stopper les crocos. "Il n'y a rien à faire", lance laconiquement
le rude yankee. A part économiser quelques balles, évidemment.
Le convoi diminue ainsi progressivement par l'arrière, cela va sans
dire. Pour se venger du meutre d'un chimpanzé par le rude yankee,
Tarzan tue 2 autres nègres attardés, histoire de montrer son courroux
sans trop faire de peine à Jane.
Le bouquet final consiste en une attaque de la petite expédition par
une tribu d'innombrables petits guerriers aussi noirs qu'agressifs. Ces
sauvages forcent tout le monde à les accompagner jusqu'à leur village.
Là, ils ont préparé un spectacle cruel et jouissif: une fosse où attend
un très méchant gorille. On fait descendre tour à tour les porteurs
nègres, qui se font tuer sans la moindre résistance. Même le maquignon
noir y passe (regard terrorisé vers le père de Jane, son dernier mot
sera: "Oh, Bwana..."). Suivent ensuite les 3 blancs, mais eux
résistent, et évidemment s'en sortent.
Morale de l'histoire: les noirs sont fainéants, veules, lâches, ne
comprennent que le fouet, valent moins que ce qu'ils transportent et
n'ont aucune ardeur, même face au danger ultime. Et tout est bien qui
finit bien.
Evidemment, de tels films aujourd'hui provoqueraient un scandale, même
aux Etats-Unis.
Mais dans les années 30 et 40, il y avait plein d'oeuvres ouvertement
racistes, dont la propagande raciste constituait même parfois la
thématique principale (par exemple "le juif Süss" cornaqué par
Goebbels); et il y avait ces gentillets films Hollywoodiens, racistes
sans même sans rendre compte. A se demander lesquels sont les plus
dangereux.
Cette période correspond à l'apogée de la popularité de " The passing
of the great race " de Madison Grant , encensé par ROOSEVELT soit dit
en passant , et des documentaires " africanistes " Olivoudiens .
L'un des realisateurs les plus célébres etait une grande blondasse aux
chevaux bouclés , qui posait avec un casque colonial et la tenue
safari : treillis et bottes avec en prime le fouet !
C'etait aussi la grande période des fameux " chasseurs de fauves "
Etazuniens qui introduisaient presque toujours des reportages
"ethnographiques " sur les " négres " lorsqu'ils filmaient leurs
exploits !
A regarder aussi :
" Hatari " avec Djône waine
http://www.amazon.co.uk/exec/obidos/ASIN/B00009PBRP/ref=ase_imdb-uk/202-0914914-0907853
" Daktari " et autres " Out of Africa " !
Hier soir, j'ai regardé sur Arte le film "Tarzan " de 1932, avec Johnny Weissmüller dans le rôle. Une kirielle de clichés racistes sur l'Afrique. Si vous ne saviez pas d'où venaient les stéréotypes sur la colonisation en Afrique, voilà un beau concentré. Les noirs n'y sont vraiment, vraiment pas à leur avantage. Les rares dialogues qu'on ait daigné leur affecter tiennent d'ailleurs en 2 mots: "Oui, Bwana".
On voit par exemple la très classique procession en file indienne à travers la jungle: Jane, son père et un autre rude yankee avancent en tête, chapeaux et fusils. En 4ème position, un espèce de brave maquignon noir, celui qui dit précisément tout le temps "Oui, Bwana" devant lui, et qui pour le reste vocifère derrière lui en "dialect" auprès des porteurs noirs aussi fainéants que veules, qui n'avancent jamais assez vite, et qui ne comprennet vraiment qu'à coup de fouets. De temps à autre, l'un des 2 hommes blancs vient également jouer du cuir pour faire avancer ces nègres récalcitrants, non mais des fois.
Jane joue à la femme forte, sauf quand elle faiblit, où là elle dit "non, je continue, j'irai jusqu'au bout", pour s'entendre répondre par le rude yankee: "vous êtes très courageuse..."
En voulant franchir un précipice, l'un des porteurs tombe dans le vide, l'imbécile. Dialogue qui s'ensuit entre les 2 hommes blancs: "qu'est-ce qu'il portait ? - les médicaments. - Ah... Pauvre type, va..."
Ensuite, tentative de franchir un grand fleuve en radeau. Evidemment, les crocodiles arrivent. Quelques coups de feu envoyés par les 2 hommes blancs, tellement virils avec leurs fusils. Mais plusieurs noirs tombent à l'eau, 2 d'entre aux se font bouffer. Pas un seul coup de feu pour stopper les crocos. "Il n'y a rien à faire", lance laconiquement le rude yankee. A part économiser quelques balles, évidemment.
Le convoi diminue ainsi progressivement par l'arrière, cela va sans dire. Pour se venger du meutre d'un chimpanzé par le rude yankee, Tarzan tue 2 autres nègres attardés, histoire de montrer son courroux sans trop faire de peine à Jane.
Le bouquet final consiste en une attaque de la petite expédition par une tribu d'innombrables petits guerriers aussi noirs qu'agressifs. Ces sauvages forcent tout le monde à les accompagner jusqu'à leur village. Là, ils ont préparé un spectacle cruel et jouissif: une fosse où attend un très méchant gorille. On fait descendre tour à tour les porteurs nègres, qui se font tuer sans la moindre résistance. Même le maquignon noir y passe (regard terrorisé vers le père de Jane, son dernier mot sera: "Oh, Bwana..."). Suivent ensuite les 3 blancs, mais eux résistent, et évidemment s'en sortent.
Morale de l'histoire: les noirs sont fainéants, veules, lâches, ne comprennent que le fouet, valent moins que ce qu'ils transportent et n'ont aucune ardeur, même face au danger ultime. Et tout est bien qui finit bien.
Evidemment, de tels films aujourd'hui provoqueraient un scandale, même aux Etats-Unis.
Mais dans les années 30 et 40, il y avait plein d'oeuvres ouvertement racistes, dont la propagande raciste constituait même parfois la thématique principale (par exemple "le juif Süss" cornaqué par Goebbels); et il y avait ces gentillets films Hollywoodiens, racistes sans même sans rendre compte. A se demander lesquels sont les plus dangereux.
Cette période correspond à l'apogée de la popularité de " The passing of the great race " de Madison Grant , encensé par ROOSEVELT soit dit en passant , et des documentaires " africanistes " Olivoudiens . L'un des realisateurs les plus célébres etait une grande blondasse aux chevaux bouclés , qui posait avec un casque colonial et la tenue safari : treillis et bottes avec en prime le fouet ! C'etait aussi la grande période des fameux " chasseurs de fauves " Etazuniens qui introduisaient presque toujours des reportages "ethnographiques " sur les " négres " lorsqu'ils filmaient leurs exploits ! A regarder aussi : " Hatari " avec Djône waine http://www.amazon.co.uk/exec/obidos/ASIN/B00009PBRP/ref=ase_imdb-uk/202-0914914-0907853 " Daktari " et autres " Out of Africa " !
R.V. Gronoff
D'Iberville a écrit :
On Mon, 23 Aug 2004 13:59:08 +0200, Ronano wrote:
Morale de l'histoire: les noirs sont fainéants, veules, lâches, ne comprennent que le fouet, valent moins que ce qu'ils transportent et n'ont aucune ardeur, même face au danger ultime. Et tout est bien qui finit bien. Evidemment, de tels films aujourd'hui provoqueraient un scandale, même aux Etats-Unis. Mais dans les années 30 et 40, il y avait plein d'oeuvres ouvertement racistes, dont la propagande raciste constituait même parfois la thématique principale (par exemple "le juif Süss" cornaqué par Goebbels); et il y avait ces gentillets films Hollywoodiens, racistes sans même sans rendre compte.
Vous pouvez me dire quelle était la place du Noir dans les films, documentaires, publicités Y'a bon Banania et autres romans français à la même époque ?
Ou en Belgique dans "Tintin au Congo".
D'Iberville a écrit :
On Mon, 23 Aug 2004 13:59:08 +0200, Ronano <xxx@xxx.fr> wrote:
Morale de l'histoire: les noirs sont fainéants, veules, lâches, ne
comprennent que le fouet, valent moins que ce qu'ils transportent et
n'ont aucune ardeur, même face au danger ultime. Et tout est bien qui
finit bien.
Evidemment, de tels films aujourd'hui provoqueraient un scandale, même
aux Etats-Unis.
Mais dans les années 30 et 40, il y avait plein d'oeuvres ouvertement
racistes, dont la propagande raciste constituait même parfois la
thématique principale (par exemple "le juif Süss" cornaqué par
Goebbels); et il y avait ces gentillets films Hollywoodiens, racistes
sans même sans rendre compte.
Vous pouvez me dire quelle était la place du Noir dans les films,
documentaires, publicités Y'a bon Banania et autres romans français à
la même époque ?
Morale de l'histoire: les noirs sont fainéants, veules, lâches, ne comprennent que le fouet, valent moins que ce qu'ils transportent et n'ont aucune ardeur, même face au danger ultime. Et tout est bien qui finit bien. Evidemment, de tels films aujourd'hui provoqueraient un scandale, même aux Etats-Unis. Mais dans les années 30 et 40, il y avait plein d'oeuvres ouvertement racistes, dont la propagande raciste constituait même parfois la thématique principale (par exemple "le juif Süss" cornaqué par Goebbels); et il y avait ces gentillets films Hollywoodiens, racistes sans même sans rendre compte.
Vous pouvez me dire quelle était la place du Noir dans les films, documentaires, publicités Y'a bon Banania et autres romans français à la même époque ?
Ou en Belgique dans "Tintin au Congo".
Ronano
Ermite a couché sur son écran :
On Tue, 24 Aug 2004 00:18:21 +0200, "R.V. Gronoff" wrote:
D'Iberville a écrit :
On Mon, 23 Aug 2004 13:59:08 +0200, Ronano wrote:
Morale de l'histoire: les noirs sont fainéants, veules, lâches, ne comprennent que le fouet, valent moins que ce qu'ils transportent et n'ont aucune ardeur, même face au danger ultime. Et tout est bien qui finit bien. Evidemment, de tels films aujourd'hui provoqueraient un scandale, même aux Etats-Unis. Mais dans les années 30 et 40, il y avait plein d'oeuvres ouvertement racistes, dont la propagande raciste constituait même parfois la thématique principale (par exemple "le juif Süss" cornaqué par Goebbels); et il y avait ces gentillets films Hollywoodiens, racistes sans même sans rendre compte.
Vous pouvez me dire quelle était la place du Noir dans les films, documentaires, publicités Y'a bon Banania et autres romans français à la même époque ?
Ou en Belgique dans "Tintin au Congo".
Et "Tintin en Russie" avant, et "Tintin en Amérique" après.
Voilà bien la démonstration qu'il faut au moins tenter de se placer dans l'esprit de l'époque pour (tenter de) juger une oeuvre...
Nore ami Ronano semble avoir des difficultés à prendre cette distance.
Je ne vois pas ce que je dis d'autre en affirmant qu'un film comme "Tarzan" reproduit les clichés racistes de son époque.
-- Ronano
Ermite a couché sur son écran :
On Tue, 24 Aug 2004 00:18:21 +0200, "R.V. Gronoff"
<regis.gronoffle_munster_du_frigo@ifrance.com> wrote:
D'Iberville a écrit :
On Mon, 23 Aug 2004 13:59:08 +0200, Ronano <xxx@xxx.fr> wrote:
Morale de l'histoire: les noirs sont fainéants, veules, lâches, ne
comprennent que le fouet, valent moins que ce qu'ils transportent et
n'ont aucune ardeur, même face au danger ultime. Et tout est bien qui
finit bien.
Evidemment, de tels films aujourd'hui provoqueraient un scandale, même
aux Etats-Unis.
Mais dans les années 30 et 40, il y avait plein d'oeuvres ouvertement
racistes, dont la propagande raciste constituait même parfois la
thématique principale (par exemple "le juif Süss" cornaqué par
Goebbels); et il y avait ces gentillets films Hollywoodiens, racistes
sans même sans rendre compte.
Vous pouvez me dire quelle était la place du Noir dans les films,
documentaires, publicités Y'a bon Banania et autres romans français à
la même époque ?
Ou en Belgique dans "Tintin au Congo".
Et "Tintin en Russie" avant, et "Tintin en Amérique" après.
Voilà bien la démonstration qu'il faut au moins tenter de se placer
dans l'esprit de l'époque pour (tenter de) juger une oeuvre...
Nore ami Ronano semble avoir des difficultés à prendre cette distance.
Je ne vois pas ce que je dis d'autre en affirmant qu'un film comme
"Tarzan" reproduit les clichés racistes de son époque.
On Tue, 24 Aug 2004 00:18:21 +0200, "R.V. Gronoff" wrote:
D'Iberville a écrit :
On Mon, 23 Aug 2004 13:59:08 +0200, Ronano wrote:
Morale de l'histoire: les noirs sont fainéants, veules, lâches, ne comprennent que le fouet, valent moins que ce qu'ils transportent et n'ont aucune ardeur, même face au danger ultime. Et tout est bien qui finit bien. Evidemment, de tels films aujourd'hui provoqueraient un scandale, même aux Etats-Unis. Mais dans les années 30 et 40, il y avait plein d'oeuvres ouvertement racistes, dont la propagande raciste constituait même parfois la thématique principale (par exemple "le juif Süss" cornaqué par Goebbels); et il y avait ces gentillets films Hollywoodiens, racistes sans même sans rendre compte.
Vous pouvez me dire quelle était la place du Noir dans les films, documentaires, publicités Y'a bon Banania et autres romans français à la même époque ?
Ou en Belgique dans "Tintin au Congo".
Et "Tintin en Russie" avant, et "Tintin en Amérique" après.
Voilà bien la démonstration qu'il faut au moins tenter de se placer dans l'esprit de l'époque pour (tenter de) juger une oeuvre...
Nore ami Ronano semble avoir des difficultés à prendre cette distance.
Je ne vois pas ce que je dis d'autre en affirmant qu'un film comme "Tarzan" reproduit les clichés racistes de son époque.
-- Ronano
Reyda
"D'Iberville" a écrit dans le message de news: (...)
>>>Mais dans les années 30 et 40, il y avait plein d'oeuvres ouvertement >>>racistes, dont la propagande raciste constituait même parfois la >>>thématique principale (par exemple "le juif Süss" cornaqué par >>>Goebbels); et il y avait ces gentillets films Hollywoodiens, racistes >>>sans même sans rendre compte. >> >> >> Vous pouvez me dire quelle était la place du Noir dans les films, >> documentaires, publicités Y'a bon Banania et autres romans français à >> la même époque ? >> > >Ou en Belgique dans "Tintin au Congo".
Aussi
bon, et bien au moins on est tous d'accord pour dire que c'était pas très fin.
maintenant, reste à faire comprendre à pas mal de gens que les moeurs ont changé. et ça c'est pas gagné ;)
"D'Iberville" <DIberville@Candide.com> a écrit dans le message de
news:9a2li01l158o6e2e9jm0cbu7pdvp5llome@4ax.com...
(...)
>>>Mais dans les années 30 et 40, il y avait plein d'oeuvres ouvertement
>>>racistes, dont la propagande raciste constituait même parfois la
>>>thématique principale (par exemple "le juif Süss" cornaqué par
>>>Goebbels); et il y avait ces gentillets films Hollywoodiens, racistes
>>>sans même sans rendre compte.
>>
>>
>> Vous pouvez me dire quelle était la place du Noir dans les films,
>> documentaires, publicités Y'a bon Banania et autres romans français à
>> la même époque ?
>>
>
>Ou en Belgique dans "Tintin au Congo".
Aussi
bon, et bien au moins on est tous d'accord pour dire que c'était pas très
fin.
maintenant, reste à faire comprendre à pas mal de gens que les moeurs ont
changé.
et ça c'est pas gagné ;)
"D'Iberville" a écrit dans le message de news: (...)
>>>Mais dans les années 30 et 40, il y avait plein d'oeuvres ouvertement >>>racistes, dont la propagande raciste constituait même parfois la >>>thématique principale (par exemple "le juif Süss" cornaqué par >>>Goebbels); et il y avait ces gentillets films Hollywoodiens, racistes >>>sans même sans rendre compte. >> >> >> Vous pouvez me dire quelle était la place du Noir dans les films, >> documentaires, publicités Y'a bon Banania et autres romans français à >> la même époque ? >> > >Ou en Belgique dans "Tintin au Congo".
Aussi
bon, et bien au moins on est tous d'accord pour dire que c'était pas très fin.
maintenant, reste à faire comprendre à pas mal de gens que les moeurs ont changé. et ça c'est pas gagné ;)
Henri Mouhot
"Mongo Park" wrote
Mongo Park?
Ce serait pas plutot Mungo Park? L'explorateur britannique mort sur les bords du Niger il y a de cela presque deux siecles?
Dans ce cas vous etes mon beau-pere.
"Mongo Park" wrote
Mongo Park?
Ce serait pas plutot Mungo Park?
L'explorateur britannique mort sur les bords du Niger il y a de cela presque
deux siecles?