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Victoires de la musique

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Marc_L
Victoires de la Musique 2010 : l'horreur près de chez vous
Ecrit lun 8 mars 2010 11:46 CET par Fluctuat.net in Le Blog Musique de
Fluctuat
On a beau se résoudre chaque année à consacrer une soirée à la Chanson
Française, l'épreuve est rude, longue et de plus en plus accablante. 2009
était l'année de l'ennui et de la soupe, des viocs et de Bashung. 2010 sera
celle de l'ennui et de l'indifférence, de la médiocrité et des...viocs,
omniprésents, dans la salle et sur l'estrade, pour célébrer chaque année la
Grande Messe Noire Rétrofuturiste autour de la bière de la chanson
française. On peut y regarder chaque fois d'un peu plus près : il n'y a plus
rien, plus aucun signe, plus de pouls, plus de sang, plus d'éclats. Pas même
un brin de scandale ou un faits divers qui pointe, rien que des longueurs,
des bottes cirées et de pâles copies de chanteurs morts.

La minute magique de Stevie Wonder

Pas de Bashung sur pied à consacrer cette année mais un florilège d'hommages
aux morts (Bashung par Jean Fauque, un medley Michael Jackson atroce où un M
privé de son mojo tente d'animer l'amorphe Charlotte Gainsbourg en Billie
Jean tandis que Amadou et Mariam font les fous à l'arrière-plan) aux vivants
(Charles Aznavour embaumé par un autre medley horrifique Maurane-Amandine
Bourgeois- Nolwenn Leroy et Fred Mitterrand, au secours), et aux morts
vivants (les apparitions fugaces de Maurane, d'Hughes Aufray,
l'encéphalogramme désespérément plat de Charlotte Gainsbourg, l'apparition
lunaire et extraterrestre de Stevie Wonder sublime rayon de soleil de la
soirée récompensé par Aznavour et qui blague en zieutant la récompense "Let
me look at this", elle est bien bonne,...).


Misère, symphonie et petites voix aux champignons

Emmenées par le duo Nagui-Drucker (il n'y aura que la mort qui nous privera
de celui-là), les 25ème Victoires ont choisi d'abdiquer toute crédibilité
dès l'ouverture en enchaînant pour le titre de Meilleure Chanson de l'année,
le minable Helmut Fritz en Lagerfeld baltringue et clone piteux de Michaël
Youn, l'horripilante Québécoise de service Coeur de Pirate, Calogero qui
depuis qu'il a arrêté de copier Cure ne sait plus ce qu'il chante et
Benjamin Biolay, dont l'album La Superbe est peut-être tout ce qu'il y a à
sauver cette année, même si, rappelons-le, son titre éponyme est odieusement
copié sur le "Teacher Are Afraid Of Pupils" de Morrissey.

Comme une horreur n'arrive jamais seul, les bourgeois bohèmes qui
administrent la production ont rameuté, comme cela arrive parfois, un
orchestre symphonique qui achève de déconstruire en sciant du violon gluant
des titres qui n'en demandaient pas tant et invité des musicologues avertis
(le worst of des présentateurs et journalistes ayant servi la soupe à la
française ces 25 dernières années) tels que Jean-Luc Delarue, Jean-Pierre
Foucault, Daniela Lombroso, Philippe Gildas et PPDA (la France qui bouge)
pour remettre les prix. Olivia Ruiz, toujours montée sur ressorts et
godemiché en chocolat, vient pêcher sa récompense de Meilleure Artiste
Féminine avec une chanson étrange parlant de crêpes aux champignons puis le
prix en toc du meilleur vidéo-clip. La Fouine, en invité rap exotique de
l'année, ne sauve pas l'honneur des musiques de la rue (sic) avec son titre
mou du genou et du flow. Kool Shen avait piscine. Révélation du Public, Pony
Pony Run Run cabotine comme le bon groupe de synthpop qu'il est tandis que
Grégoire repart heureusement bredouille (il y a une morale).



Enlisement et éclaircies

La soirée s'enlise ensuite dans une série de magnétos qui célèbrent
l'histoire de la cérémonie : on revoit quelques glorieuses séquences
d'archives, histoire de concurrencer Arthur qui fait la même chose sur la
chaîne concurrente. Il faut attendre un petit 23h (en réponse à Valérie
Damidot cette fois qui refait la D&Co sur M6) pour que les hostilités
reprennent avec une excellente prestation de Sliimy, qu'on n'aime pourtant
pas, dont la tenue princière et la conviction sur "Paint Your Face"
resteront parmi les meilleures choses qui soient arrivées ce soir.

A côté, les autres révélations ne pèsent pas lourds et ressemblent à de
mauvais clips tirés de Retour vers le futur. Archimède sent le vieux et
Revolver allume un rockab tout aussi foireux. L'application est là mais on
est autant dans la nouveauté ici que lorsque Drucker suçait sa première
bite. Sans qu'on y comprenne quoi que ce soit, c'est le surfait Yodelice qui
remporte le prix de la Révélation. Un Biolay classe et (extérieurement)
consensuel coiffe (il était le seul présent dans la salle, ouf) Bénabar et
Johnny "Delajoux" Hallyday - meilleure tournée quand même - en tant
qu'Artiste Masculin de l'Année puis empoche la récompense pour le Meilleur
Album. La bonne série continue avec Oxmo Puccino en bon parrain des Musiques
Urbaines qui décline son mollasson "Soleil du Nord" et nous fait sacrément
regretter l'époque où il faisait du rap, et le prix du meilleur DVD à
Bashung (qui n'est pas venu).

On pensait échapper cette année à M le Maudit Ridicule mais il a fallu que
l'impayable Guillaume Durand le conduise une nouvelle fois jusqu'à la scène
pour qu'il fasse l'intéressant à coups de solos de guitares idiots et
vaguement insupportables. Histoire de se payer une tranche de rire, c'est
Izia, la fille de Jacques Higelin qui embarque la Victoire du Meilleur Album
Rock de l'année. Dominique A dont le disque La Musique peut toujours
s'acheter n'avait du reste aucune chance puisque les BB Brunes étaient aussi
dans la course. Ouarf, Ouarf. Voilà qui va plaire à Drucker.



Minuit, c'est pas encore fini ?

Faute d'avoir regardé le programme télé, on y est toujours à minuit 20.
Christian Morin et une nana non identifiée font des blagues merdiques,
prennent tout le monde en otage et entonnent un Happy Birthday tout seuls.
La salle s'ennuie et en viendrait presque à réclamer Drucker. A cette heure,
on trouverait presque que Shaka Ponk est un bon groupe si Shaka Ponk était
un bon groupe. Un bon groupe, ouais. Ils ont une projection de singe en
arrière-plan qui donne mal aux yeux mais ça ne suffit pas. Drucker a bourré
les urnes et c'est encore la fille d'Higelin qui a de faux airs de Charlotte
Gainsbourg bavarde qui raffle la Victoire du Spectacle de l'année.

Il reste quoi ? L'électro... Minuit 28. Manquerait plus que David Guetta
remporte le truc. "One Love". C'est Birdy Nam Nam qui s'y colle finalement.
Guetta avait rendez-vous chez le coiffeur. On frissonne devant le dernier
adieu à Mano Solo. Et puis, ouf, la chanson française c'est comme le hockey,
c'est toujours les Québécois qui gagnent à la fin. Chanson de l'année : bah,
Coeur de Pirate, meilleure compositeur, auteur, interprète. 19 ans, un nez
en trompette de cochon. Comme des enfants. Et franchement, franchement, ce
n'est pas fameux. "mais il m'aime encore, et moi je t'aime un peu plus fort
/ Mais il m'aime encore, et moi je t'aime un peu plus fort". Ca c'est le
refrain. Vous en voulez encore ? Nous non plus. Juré, craché, on ne nous y
reprendra plus cette fois. Au lit, au lit, au lit. Demain, on se remet à
l'anglo-saxon.

--------

C'est tellement vrai, ca nous change des bénis oui-oui journaleux habituels.

ref :

http://new.fr.music.yahoo.com/blogs/le_blog_musique_de_fluctuat/1522/victoires-de-la-musique-2010lhorreur-prs-de-chez-vous/

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Barbara
"Marc_L" a écrit dans le message de
news:4b9504cb$0$15834$

http://new.fr.music.yahoo.com/blogs/le_blog_musique_de_fluctuat/1522/victoires-de-la-musique-2010lhorreur-prs-de-chez-vous/



Et on peut le joindre où, pour lui demander d'écrire les résumés des futurs
prime de la NS ?
Ceci dit y'a des faiblesses, aucun détail sur la fameuse gaffe d'Hugues
Aufray...
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Marc_L
"Barbara" a écrit dans le message de news:
4b9508f5$0$29844$

Et on peut le joindre où, pour lui demander d'écrire les résumés des
futurs prime de la NS ?
Ceci dit y'a des faiblesses, aucun détail sur la fameuse gaffe d'Hugues
Aufray...


ici
http://www.fluctuat.net/
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Arol
[snip]

C'est pas mal.
D'ailleurs, j'ai tout lu.