Le magazine Challenges s'est penché sur la question du cout de la 4G pour les opérateurs et dressé un comparatif mettant en avant les 4 acteurs du secteur en France.

Challenges  Un comparatif qui n'est pas des plus simple à réaliser puisque chaque situation est différente en fonction de l'opérateur et dépend également de son propre réseau fixe. C'est donc au travers des investissements dans les structures et l'achat des licences que Challenges decrypte le cout de la 4G pour les opérateurs.

Et le bilan affiche sans surprise Free comme l'opérateur qui aura déboursé le moins d'argent entre 2011 et 2012 pour préparer son réseau. En dehors d'un investissement de 900 millions d'euros pour le développement de ses structures, l'opérateur n'a pu obtenir une licence que sur les fréquences 2,6 GHz, les moins chères, et laisse filé la bande 800 MHz plus chère mais aussi plus performante.

Une économie qui pourrait toutefois freiner l'opérateur puisque pour compenser, ce dernier devra multiplier l'installation d'antennes pour arriver à une couverture et une qualité de service identique à celle des concurrents.

Le comparatif met en avant une situation relativement étonnante, à savoir que si Bouygues Telecom dispose bien actuellement de la plus vaste couverture 4G en France, ce n'est pourtant pas l'opérateur qui a le plus investi, mieux encore, il se positionne à la troisième place du classement. Une situation permise grâce au refarming autorisé de ses fréquences 2G vers la 4G qui ne lui coute que 50 millions d'euros par an.

C'est finalement Orange qui aura dépensé le plus dans le développement de sa 4G, avec plus de 2,7 milliards d'euros pour les investissements hors licence en 2012 et 1,2 milliards d'euros pour sa licence en 2011. On comprend ainsi pourquoi Stéphane Richard n'est pas tendre avec Free Mobile et n'hésite pas à dénigrer la 4G de l'opérateur qui selon lui, ne vaut rien. Orange a ainsi investi en moyenne 3 à 4 fois plus que Free Mobile pour son réseau. Difficile dans cette situation d'accepter aussi facilement d'être comparé à l'opérateur.

Source : Challenges