Après presque neuf mois de doute, le robot Philae a repris contact avec le contrôle au sol de l'ESA. Le module robotique s'était posé le 12 novembre sur la comète 67P tchourioumov Guérassimenko. Situé dans une zone d'ombre de la comète, le robot avait rapidement vidé sa batterie principale, et attendait de se rapprocher du soleil pour récupérer en autonomie.

Finalement, le robot s'est rappelé à notre bon souvenir samedi dernier, il dispose désormais de 24 watts de puissance, suffisamment pour communiquer et se relancer dans diverses expériences scientifiques.

Comète 67P.

La mission a été lancée il y a plus de 10 ans, le temps pour Rosetta d'aller se positionner sur la trajectoire de la comète, puis de la pourchasser avant d'y déposer Philae. Si Philae n'avait pas renoué le contact avec les scientifiques avant ce mois d'aout, la mission aurait été un échec partiel, et il aurait fallu attendre au moins 20 ans avant de retenter notre chance avec une autre comète.

Le travail de Philae a déjà repris, il se limite pour l'instant à l'étude de son environnement proche à l'aide de ses caméras et de ses divers capteurs. Le forage de la comète ne devrait pas reprendre avant plusieurs jours.

D'après les premiers comptes rendus du module, la comète 67P contiendrait de la matière primordiale, soit la matière restée intacte issue de la formation de notre système solaire il y a 4,6 milliards d'années. Les semaines qui viennent devraient être riches en informations, la mission pouvant toutefois se compliquer à mesure que la comète s'approche du soleil et que sa surface se vaporise, au risque d'endommager Philae ou Rosetta.

Source : The Guardian