Jammie thomas riaa piratage Six maisons de disques - Sony BMG, Arista Records LLC, Interscope Records, UMG Recordings., Capitol Records et Warner Bros. Records - accusent Jammie Thomas, 30 ans ( voir photo-ci-contre ), d'avoir partagé 1 702 fichiers musicaux sur un compte de la plate-forme KaZaA qui aurait permis de remonter jusqu'à elle. Après deux jours d'auditions de la part de 11 témoins, la défense a indiqué n'avoir plus personne à appeler à la barre d'un procès qui avait lieu ce matin aux Etats-unis.

Le juge Michael Davis a déclaré qu'il déciderait ensuite du moment où les maisons de disques devront prouver que les chansons ont effectivement été transférées à d'autres utilisateurs, ce qui est la base de leurs accusations. Hier, Thomas avait témoigné et déclaré n'avoir jamais fait cela, même si elle a reconnu avoir donné des dates discordantes de réparations de son disque dur. Selon l'avocat général des majors, Richard Gabriel, il se peut qu'elle l'ait changé elle-même.


Prouver sa culpabilité, démontrer son innocence
Lors de son audience, elle a également reconnu avoir, durant ses études supérieures en marketing, mené un mémoire de recherche sur le fait que Napster, à son origine, n'était pas illégal.

Parmi les 1 702 fichiers incriminés, elle a également indiqué écouter ou avoir écouté plus de 60 artistes présents dans la listes des morceaux. En revanche, elle a nié que le dossier contenant ces titres était le sien. " Avez-vous déjà eu KaZaA sur votre ordinateur ? ", a demandé Brian Toder, avocat de Jammie Thomas. Question à laquelle elle a répondu " Non ", selon des propos relayés par AP.

La ligne de défense essaie de déstabiliser l'accusation en leur demandant de prouver que c'est bien elle qui a téléchargé et partagé ces fichiers. Dans le cadre de l'argumentation de la défense, Thomas a montré comment il était possible en quelques secondes de copier de la musique d'un CD à un ordinateur. D'après l'expert Jacobson, les fichiers de certains albums incriminés étaient espacés de 15 secondes, ce qui selon l'accusation suggérait du piratage. Ce à quoi la défense à répondu qu'il n'avait fallu que 10 secondes lors de la séance de démonstration devant les jurés. Mais Jacobson a rappelé qu'en février 2005, la version de Windows Media Player prétendument utilisée par Thomas différait de l'actuelle.

Les six majors n'ont pas précisé combien elles voulaient en dommages et intérêts, mais mercredi, une porte-parole de la RIAA, Cara Duckworth, avait annoncé qu'elles demanderaient un dédommagement pour 24 chansons sur lesquelles se focalisent la plainte, et non sur les 1 702 qui y sont mentionnées.

Près de 26 000 plaintes ont été déposées depuis 2003, mais c'est la première fois qu'un internaute va jusqu'au procès aux Etats-Unis, les autres accusés préférant en général régler à l'amiable ce conflit en payant une amende.