Alors que l'avenir du maintenant bien connu projet de loi DADVSI devient chaque jour de plus en plus flou, Richard Stallman, président de la Fondation pour le Logiciel Libre (FSF, Free Software Foundation), s'est rendu vendredi dernier à Paris soutenir les manifestants et les différentes initiatives contre la loi DADVSI dans son état actuel. La branche française de l'association avait envoyé il y a deux semaines une demande de rendez-vous entre Richard Stallman et le Premier Ministre. Ca ne s'est pas tout à fait passé comme prévu...


Ah bah oui mais non Richard stallman dadvsi
N'ayant reçu absolument aucune réponse de la part de Matignon, Richard Stallman s'y est tout de même rendu sur les coups de 15 heures. Il apportait avec lui la liste des 165 782 signatures obtenues pour la pétition organisée par l'initiative EUCD.info.

Il a tout d'abord été reçu à quelques mètres par des CRS lui demandant de ne pas continuer son chemin. Insistant un peu, un officiel arrive alors. Celui-ci lui explique qu'aucun rendez-vous, que ce soit avec le Premier Ministre ou un de ses conseillers ne sera possible. "Nous sommes désolés, la décision a été mûrement réfléchie" indique-t-il.

Une situation relativement embarrassante pour le gouvernement si l'on prend un peu de recul : en novembre 2004, Bill Gates avait lui aussi demandé un rendez-vous avec les officiels français. Et c'est le président Jacques Chirac qui l'avait reçu en personne sur le perron du palais de l'Elysée.


C'est pas grave, on va manifester alors !
Voyant qu'aucune issue favorable n'était possible, Richard Stallman a donc dû abandonner l'idée du rendez-vous. Ne souhaitant pas en rester là, il a tout d'abord déroulé le listing des signatures d'une longueur de près de quinze mètres le long du caniveau, symbolisant ainsi la considération par les pouvoirs publics d'une bonne partie de l'opinion française.

Drm Il s'est ensuite dirigé vers le magasin FNAC du quartier du Montparnasse, participant au flash-mob qui était organisé : au signal, les participants à la manifestation, près d'une centaine de personnes, ont brandi des pancartes portant des slogans évocateurs tels que " Non aux verrous numériques ", " J'ai lu un DVD sous GNU/Linux ", ou encore " Contrôler la lecture des oeuvres nuit à la culture et réduit la fertilité du cerveau ".

Le Premier Ministre prendra ce mercredi une décision concernant l'avenir du projet de loi, soit une deuxième lecture, soit l'envoi en commission mixte paritaire ( dont le but est d'harmoniser les amendements votés d'un côté par l'Assemblée Nationale et de l'autre par le Sénat ). En tout cas le débat sur le contenu semble au point mort.