La plate-forme BlackBerry 10 de Research in Motion ( RIM ) sera lancée officiellement le 30 janvier prochain et constituera la base d'une stratégie mobile déployée sur plusieurs années et selon plusieurs axes, dépassant même le cadre mobile.
L'enjeu est immense pour le fabricant, alors que sa visibilité s'est réduite sous la pression d'iOS et d'Android, jusque sur son segment fétiche des terminaux professionnels et va bien au-delà d'une simple nouvelle version de son OS mobile.
Pour le lancement de BB10, deux smartphones seront commercialisés, l'un tout tactile, qui pourrait être le BlackBerry Z10, l'autre avec clavier intégré, qui serait le BlackBerry X10, si les fuites des dernières semaines se confirment.
Mais sur l'ensemble de l'année, ce sont au moins six smartphones BlackBerry 10 qui devraient constituer la première vague du retour de RIM sur le devant de la scène, selon Frank Boulben, directeur marketing de RIM.
Le fabricant avait indiqué qu'il ne poursuivrait pas une stratégie de lancement de nombreux smartphones composés en fait de légères variantes pour ne pas se disperser et pouvoir concentrer ses efforts marketing et optimiser la visibilité d'une gamme resserrée.
BB10 en solide alternative à Android et iOS
A quelques semaines du grand lancement, ce sont désormais 150 opérateurs mobiles dans le monde qui évaluent la plate-forme BlackBerry 10 tandis que le portail d'applications devrait contenir un premier catalogue de 70 000 logiciels, ce qui est peu par rapport aux bientôt 800 000 applications des portails d'Android et iOS mais avec un effort pour cibler les applications indispensables.
Et si le fabricant a vu sa base d'utilisateurs se contracter légèrement sur son dernier trimestre fiscal, elle reste suffisamment importante pour constituer un socle en vue d'une reconquête du marché qui le fait rêver d'une solide troisième place mondiale parmi les OS mobiles.
Devenir la troisième voie face à Android et iOS...ils seront nombreux cette année à tenter de revendiquer ce positionnement et à vouloir séduire les opérateurs ne voulant pas se laisser enfermer dans les deux grands écosystèmes.
