Blackberry Partners Fund Le succès de l' App Store, boutique d'applications d' Apple pour iPhone et iPod Touch, révèle tout l'intérêt de disposer d'un solide catalogue de logiciels mobiles comme facteur de séduction auprès du public. Disposer d'une plate-forme attractive ne suffit plus et l'apport d'une logithèque via un modèle économique adapté permet de tirer des revenus du matériel comme du logiciel.

Research in Motion, créateur des terminaux et des services Blackberry, a ainsi créé au mois de mai 2008 une structure sous la forme d'un fonds stratégique d'investissement, le Blackberry Partners Fund, en vue de soutenir la création d'applications innovantes et dotée d'un imposant capital de 150 millions de dollars.

Si le fonds s'est fait très discret jusqu'à présent, il semble que les grandes manoeuvres s'apprêtent à débuter et que des financements de l'ordre de 2 à 5 millions de dollars pourront être négociés pour aider au développement de services mobiles.


Dénicher la killer-app de demain
Cela permettra de consolider une vraie communauté de développeurs pour la plate-forme Blackberry et de la pourvoir en contenu attractif. Apple avait fait de même en lançant iFund, un fonds de 100 millions de dollars dédié aux développeurs, tandis que Google a mis en place un concours pour faire ressortir les meilleures idées pour son futur système Android. De son côté, Nokia a récemment annoncé un renforcement de son fonds stratégique Nokia Growth Partners.

iFund a déjà distribué des aides à la société Pelago, spécialiste en réseau social mobile et à la jeune pousse ngmoco, fondée par un ancien d' Electronic Arts. RIM va donc tenter de dénicher à son tour les perles rares et les aider à progresser.

La raison du retard pris par le Blackberry Partners Fund dans son activité de soutien proviendrait de l'afflux de demandes de la part des développeurs, représentant plus de 1500 opportunités de financement, principalement aux Etats-Unis, mais aussi en Europe, au Canada et en Israel, parmi lesquelles il faudra bien faire un choix.

A noter que le fonds, s'il est soutenu par RIM, restera libre de ses décisions et aura surtout en charge de mettre en valeur les applications phares de demain, qui pourront être aussi déclinées sur d'autres plates-formes, comme Symbian ou Windows Mobile.

Il s'agit avant tout de trouver les services mobiles générateurs de revenus capables d'apporter une valeur supplémentaire aux plates-formes mobiles et aux terminaux mobiles qui les utilisent.
Source : The Street