Les temps ont été très durs pour Research in Motion (RIM) en 2011 et le premier trimestre fiscal 2013, qui s'achève le 2 juin prochain, ne montrera pas d'amélioration, en attendant le lancement de BlackBerry 10, la plate-forme mobile qui doit relancer le fabricant au second semestre de l'année.

Thorsten Heins, son CEO, est revenu dans un communiqué sur les enjeux en cours pour le groupe canadien alors que des rumeurs de licenciements massifs ont commencé à émerger. Si le bilan financier ne sera présenté que le 28 juin, il indique déjà qu'il faudra sans doute faire avec des pertes opérationnelles qui persisteront au moins jusqu'à l'arrivée du nouvel OS mobile.

Donnant corps aux rumeurs, il prévoit un plan de réduction des coûts ( CORE pour Cost Optimization and Resource Efficiency ) devant lui permettre d'économiser 1 milliard de dollars d'ici fin 2013. La restructuration doit toucher tous les secteurs et s'accompagnera de réductions d'effectif mais RIM promet aussi d'engager, notamment pour tout ce qui peut contribuer au succès de son futur BlackBerry 10.

Enfin, RIM reste attentif aux alternatives représentées par la licence de sa plate-forme, la constitution de partenariats ou la cession de tout ou partie de son activité. La société a recruté deux banques d'affaires, Morgan Stanley et RBC Capital Markets pour évaluer diverses stratégies de redressement.

Tout en n'étant pas présentée comme une priorité, cette évolution reste tout de même bien présente au fil des mois. Les observateurs suggèrent cependant que les partenaires potentiels risquent de ne pas se manifester avant l'émergence de BlackBerry 10. Plus que jamais, la nouvelle plate-forme apparaît comme l'ultime bouée de sauvetage du fabricant.

Les perspectives négatives des prochains trimestres ont logiquement conduit à une nouvelle chute du cours de RIM, de plus de 7%, plaçant l'action vers 10,37 dollars.