Après les remous du premier semestre 2011 et des résultats financiers mitigés, la direction de Research in Motion a promis du changement, à défaut de réviser le rôle de ses deux co-dirigeants, avec un vrai sursaut cet été, marqué par le lancement de plusieurs modèles sous BlackBerry OS 7 et des partenariats de distribution avec un grand nombre d'opérateurs.

Pour certains actionnaires du fabricant, cela ne suffira pas à redresser la situation, alors qu' Android et iOS occupent de plus en plus d'espace, en Amérique du Nord et dans le reste du monde. La banque canadienne Jaguar Financial Corp. appelle de nouveau la direction à considérer diverses possibilités pour relancer le cours du fabricant en bourse.

Cela pourrait passer par le regroupement des brevets de RIM dans une spin-off dont il serait possible de monnayer la valeur, puisque la propriété intellectuelle mobile est devenu un sujet attractif pour les grands groupes internationaux.


Du changement pour rassurer
L'actionnaire estime que la situation actuelle ne peut perdurer et que ne rien faire pour y remédier ne peut que de dégrader la valeur du groupe, déjà malmenée en première partie d'année. Il ne s'agit cependant pas d'un acteur majoritaire au capital du fabricant et on a pu voir que des requêtes menées par des fonds plus impliqués n'ont pas vraiment abouti.

Cela signe tout de même une certaine impatience des investisseurs, malgré les efforts produits, et toujours cette sensation que certaines décisions utiles ( pour l'actionnaire, surtout ) voire urgentes ne sont pas prises.

On se souviendra que, loin de souffrir de l'annonce, le cours de RIM était remonté après l'annonce du rachat de Motorola Mobility par Google. L'irruption des brevets dans l'équation avait donné espoir aux spéculateurs que la propriété intellectuelle de RIM pourrait suivre le même chemin

Source : The Globe & Mail