Rootkit L'accord concerne donc toutes les personnes ayant acheté, reçu ou utilisé ces CD indiquant la présence de DRM ( Digital Rights Management ) à partir du 1er août 2003. Les cosommateurs peuvent donc déposer une réclamation et obtenir une compensation, comme par exemple, le remplacement du CD DRMisé par un disque non protégé, des crédits pour télécharger les morceaux du CD sur le web et un remboursement en cash.


Les DRM et les rootkits mis en cause

Cette action en justice avait repris en octobre dernier quand des experts en sécurité avaient découvert des vulnérabilités dans ces deux logiciels inclus dans les CD de Sony BMG : First4Internet's XCP et SunComm's MediaMax, qui s'installent automatiquement sur l'ordinateur lors du chargement du disque dans l'ordinateur.

La présence de ces logiciels était cachée par ce que l'on appelle un rootkit, qui peut rendre le PC beaucoup plus vulnérable aux virus et autres attaques malveillantes.

Ces logiciels sont également suspectés d'avoir fourni à Sony BMG Music des informations sur les ordinateurs des audiophiles, même si pour le moment une commission a constaté qu'il n'était question que de " données relatives aux albums écoutés et à leurs usages ". Il n'en reste pas moins qu'il s'agit bien de collecte d'informations personnelles sans que le client n'en ait conscience.


Sony BMG, responsable et coupable
Au moins 15 procès différents ont été menés dans cette affaire contre la maison de disques. Les diverses parties avaient également convenu d'un accord avec Sony BMG en décembre pour qu'un juge de la cour de New York officialise cette décision.

Il est à noter que le label a déjà pris des mesures pour remédier à cette situation intolérable pour les consommateurs. Il a ainsi rappelé les CD incriminés des rayons, soit 4,7 millions de CD incluant la technologie XCP, et a suspendu la production de tels disques. Par ailleurs, preuve que cette affaire aura fait réagir le groupe, il a confirmé qu'il ne présenterait plus de CD contenant MediaMax ou XCP dans le futur.

Pendant toute la durée de cet accord, qui se terminera à la fin 2007, on s'attend à ce que la compagnie prenne des mesures avant qu'un dispositif anti-copie ne soit réinclus dans les albums. Parmi les décisions attendues, un expert devrait rendre compte de la sécurité liée au futur dispositif et une mention sur le CD de sa présence sera obligatoirement munie d'une courte description de son action.


Momentanément hors de nuire '
Si Sony s'est déclaré " heureux " du dénouement de cet accord, Electronic Frontier Foundation incite de son côté tous les possesseurs desdits CD à se manifester auprès de la maison de disques pour déposer des réclamations. De cette manière, la fondation espère délivrer un message clair à l'industrie musicale :

" Réfléchissez par deux fois avant d'inclure des DRM dans vos albums. "

Il s'agit en tout cas d'un bel épilogue pour cette histoire de rootkits et de DRM aux contenus technologiques et à la sécurité plus que discutables. Si seulement la loi DADVSI avait su s'en inspirer pour protéger la musique de tels logiciels.