Lors d'une conférence de presse le 7 novembre à New York, Reporters sans frontières et 25 fonds d'investissements nord-américains, australiens et européens ont fait une déclaration commune affirmant leur attachement à la liberté d'expression sur le Web. Ils s'engagent notamment à surveiller l'activité des entreprises du secteur de l'Internet dans les pays répressifs.


Rsf Reporters sans frontières ( RSF ) a dénoncé à plusieurs reprises des entreprises comme Yahoo!, Cisco Systems et Microsoft lorsqu'elles opèrent dans des pays répressifs et permettent de restreindre la liberté d'expression en fournissant matériels et programmes (les filtres Internet). Le pays concerné est principalement la Chine, mais d'autres pays, comme la Birmanie ou encore la Tunisie, figurent au tableau. Les courriers envoyés à ces sociétés visées par RSF sont toujours restés sans réponses.

C'est donc par l'argent que la pression s'opére aujourd'hui avec ces fonds d'investissements représentant quelques 21 milliards de dollars d'actifs. RSF a reçu le soutien de poids de sociétés d'investissements et d'actionnaires tels l' ISR, le Boston Common Asset Management LLC et Domini Social Investment LLC. Chacun des investisseurs s'engageant à orienter leurs investissements en tenant compte d'un texte commun.
A noter que RSF déplore le peu d'engagement des investisseurs européens socialement responsables. Ainsi, au 7 novembre 2005, un seul fond du vieux continent a accepté de signer la déclaration.

Tous ces chevaliers de la défense de la liberté d'expression se réuniront donc en assemblée générale le 15 novembre prochain afin de valider ce texte commun qui devrait - en toute logique financière - faire bouger les choses...

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Lire la déclaration commune des investisseurs pour la liberté d'expression (PDF)
Source : Zataz