C'était l'une des craintes du gestionnaire du réseau d'électricité RTE (Réseau de Transport d'Electricité) : devoir déclencher des coupures forcées sur certaines zones face à une consommation fortement accrue liée à la vague de froid qui touche la France depuis plusieurs jours.

Le réseau a connu plusieurs charges importantes, avec des pics de plus de 93 000 megawatts (MW) d'énergie consommée trois jours durant. Sans atteindre le record à 102 000 MW observé en 2012, la période de froid persistant, qui fait exploser la consommation de chauffage électrique, est l'une des plus vives depuis 2000.

Et cela vaut mieux car les ressources de production d'électricité sont moindres qu'en 2012 et n'auraient pas pu absorber un nouveau pic à plus de 100 000 MW, obligeant à prendre des mesures. RTE indique que la production directe a atteint 90 000 MW mais que la coopération avec les pays frontaliers a permis de couvrir les ressources manquantes, avec 1350 MW en provenance d'Espagne, 1000 MW de Belgique et 710 MW d'Allemagne.

En production directe, les énergies renouvelables ont apporté des ressources : jusqu'à 4900 MW en pointe de production pour l'éolien et jusqu'à 3200 MW en solaire, indique le journal Le Figaro. RTE a également pu compter sur 2200 MW "effacés", c'est-à-dire pour lesquels certains industriels ont accepter de réduire leur consommation d'énergie aux moments les plus critiques, généralement en échange d'une petite ristourne sur la facture énergétique.

Le gestionnaire a sans doute aussi pu compter sur l'effet des consommateurs ayant réalisé des éco-gestes, comme éviter de mettre en service des appareils gourmands en énergie aux heures de consommation de pointe, réduire les éclairages et les appareils en veille inutiles ou ne pas chauffer outre-mesure leur habitation.

Malgré tout, RTE ne dispose quasiment pas de réserves de production si la situation devait s'aggraver ou perdurer. Et nous ne sommes qu'en janvier...

RTE ecogestes

Source : Le Figaro