Avec l'évolution des technologies mobiles, les smartphones se comportent de plus en plus comme des coeurs communicants pour des usages toujours plus gourmands en ressources. Ecrans et processeurs ont rapidement évolué ces dernières années, accroissant fortement les performances et les possibilités d'affichage des appareils mobiles, mais c'est peut-être du côté de la mémoire de stockage que vont se jouer les prochaines avancées.

Avec leur puissance accrue et leurs capteurs évolués, les smartphones et tablettes nécessitent une mémoire de stockage plus réactive mais qui doit dans le même temps être suffisamment robuste pour résister aux manipulations quotidiennes et aux chutes.

Plutôt que des disques durs miniaturisés, que certains fabricants comme Nokia ont tenté d'introduire sur quelques modèles, c'est vers la mémoire flash NAND que se sont logiquement tournés les fabricants. Ses débits modérés ont pu être compensés jusqu'à présent par sa faible consommation d'énergie et sa robustesse mais elle pourrait devenir insuffisante à court terme pour répondre à des usages faisant appel par exemple à de la vidéo en 4K.

Samsung Galaxy S5 Mini officiel  Le site coréen ETNews affirme que plusieurs fabricants s'apprêtent ainsi à intégrer de la mémoire UFS 2.0 (Universal Flash Storage) dans leurs smartphones haut de gamme à partir de l'an prochain. Sont cités les fabricants Xiaomi mais surtout Samsung Electronics, dont la branche semiconducteurs sera capable de la produire en masse d'ici la fin de l'année et qui prévoirait de l'intégrer dans son futur smartphone Galaxy S6 (à moins que le timing de la production ne la reporte à un Galaxy Note 5 sur le second semestre 2015).

Cette mémoire flash spéciale combine les avantages du standard eMMC et la réactivité des disques SSD (Solid-State Drive), assurant des vitesses en lecture/écriture beaucoup plus importantes (multipliées par trois, soit plus de 1 Gbps) que la mémoire flash utilisée dans les mobiles actuellement grâce au support de l'architecture SCSI tout en conservant une faible consommation d'énergie.

UFS SSD eMMC

Samsung ne sera pas seul à produire de la mémoire UFS et l'on devrait voir des acteurs comme SK Hynix ou Toshiba se positionner sur le segment mais le géant coréen a l'avantage de pouvoir lui trouver des débouchés immédiats et en larges volumes dans ses propres produits. Sa présence éventuelle dans des appareils mobiles Xiaomi sera également suivie de près en tant que concurrent de plus en plus envahissant pour le champion coréen.

Imaginée en 2007 pour comme un standard commun évitant de multiplier les formats de cartes mémoire et leur contrôleur associé, la mémoire UFS a évolué depuis et s'apprête à remplacer les autres formats de cartes mémoire, internes comme externes, d'autant plus qu'elle peut être utilisée aussi bien dans des smartphones et des tablettes que dans des produits hybrides comme les Tablet PC.

Source : ETNews