Pour rappel, la famille Santangelo et la RIAA se connaissent désormais depuis plusieurs mois puisque les faits incriminés se sont déroulés lorsque Robert avait 11 ans, soit en 2001, mais la plainte n'a vraiment été déposée qu'en 2005.

En effet, en attendant, la RIAA avait demandé de régler cette affaire à l'amiable avec la mère de Robert, Patricia. Or, cette femme s'est élevé contre l'industrie du disque et a donc refusé de payer les 3 500 dollars demandés. Elle aurait également pu payer 7 500 dollars pour rester anonyme.

Seulement, Patricia Santangelo ( voir photo ci-contre ), n'est pas du genre à se laisser faire, aussi puissante que soit l'industrie du disque. Elle se bat donc depuis plusieurs mois ( voir notre actualité ) pour défendre ses enfants et notamment Robert qui a toujours nié avoir distribué de la musique et qui estime qu'il est impossible de prouver qu'il l'ait fait.

L'industrie du disque a finalement abandonné toute poursuite contre la mère en décembre dernier. En revanche, elle poursuit aujourd'hui deux de ses cinq enfants, Robert et sa soeur Michelle, âgée de 20 ans, dans un tribunal fédéral. La jeune femme a été condamnée à payer 30 750 dollars d'amende lors d'un verdict auquel elle n'a pas souhaité participer.


Le combat de Robert Santangelo
Du côté de Robert Santangelo et de son avocat Jordan Glass, on combat de pied ferme l'industrie du disque; ils ont en effet déposé une plainte contre les cinq maisons de disque les accusant de nuire à sa réputation à l'école, de l'empêcher de se concentrer sur ses études et demandant le remboursement des honoraires pour se défendre.

Parmi l'argumentaire de la défense, Robert a toujours maintenu ne pas avoir envoyé de fichiers musicaux protégés à d'autres personnes, que les majors ont d'abord fait la promotion du partage de fichiers avant de se retourner contre lui, que la majorité des gens n'avait jamais été alertée que c'était illégal, et que toute la musique soi-disant téléchargée présente sur l'ordinateur était de toute façon possédée à l'époque par sa soeur sur des CD originaux.

Le jeune homme va plus loin et clame que les compagnies, avec 18 000 affaires de piratage au compteur, " se sont engagées dans une large conspiration pour soudoyer les tribunaux des Etats-Unis ". Il ajoute même que les majors, qui sont des " concurrentes dans l'industrie du disque, sont en fait un cartel agissant de manière complice en violation des lois antitrust et du droit public " notamment en s'alliant dans les affaires de piratage et en utilisant la même agence - la RIAA - " pour réaliser des menaces d'extorsion de fonds...avec pour objectifs que les prévenus paient ".

La Recording Industry Association of America a publié un communiqué relayé par Associated Press pour répondre au jeune homme  : " L'industrie du disque a énormément souffert du piratage. Ceci inclut des milliers de licenciements. Nous devons protéger nos droits. Rien dans une affaire pleine d'accusations déjà rabâchées, et qui n'ira nulle part, ne changera cet état de fait. "