Si le risque d'augmentation de cancers associé aux ondes électromagnétiques des réseaux cellulaires a été écarté, au moins à court terme, les dangers sanitaires potentiels sont régulièrement évoqués et des collectes d'informations sont réalisées et la vigilance reste de mise pour tenter d'en évaluer la portée.

Dans une étude publiée dans le Australasian Journal of Clinical Environmental Medicine, des chercheurs du Tennessee suggèrent un lien entre autisme chez les enfants et réseaux sans fil ( domestiques ou cellulaires ), d'après une série de tests réalisés en 2005 et 2006.

Schématiquement, les chercheurs évoquent l'hypothèse d'une modification de la structure des membranes cellulaires en présence d'émissions électromagnétiques. Ces changements entraîneraient la rétention de substances nocives par accumulation, comme les métaux lourds, provoquant des troubles généraux dont des symptômes d'autisme chez les enfants.

En isolant les enfants des sources d'émission radio ( réseaux WiFi et téléphones portables sont cités ), les processus naturels de détoxification peuvent reprendre leur cours et réduire les sympômes. Les chercheurs font un rapprochement entre l'augmentation des cas d'autisme et l'accroissement de l'utilisation des réseaux sans fil depuis la fin des années 90.


Une hypothèse parmi d'autres
Si l'hypothèse d'une altération membranaire mérite d'être prise en compte, il faudra d'autres études pour confirmer ces données, l'un des chercheurs de l'étude étant connu pour son parti pris en faveur du danger des émissions électromagnétiques.

Les dangers des radiations émises par les appareils électromagnétiques sont sérieusement à l'étude mais les données manquent pour une évaluation à long terme. Cependant, le sujet est très sensible, notamment lorsqu'il concerne les enfants, plus fragiles du fait de leur immaturité physiologique et potentiellement plus démunis face aux effets de l'électromagnétisme.

Entre fausses alertes et vraies menaces, il reste difficile actuellement d'établir une conduite à tenir. Le principe de précaution reste une ultime protection par défaut de connaissances mais ne peut constituer une solution à long terme.

D'autre part, l'une des grandes questions non tranchées est de savoir si de faibles niveaux de radiations peuvent engendrer des effets nocifs, ce qui impliquerait un risque sanitaire pour les réseaux à faible émission comme les réseaux WiFi domestiques. Là aussi, les données manquent et ne permettent que d'établir un consensus neutre pour l'instant, tout en maintenant un circuit de vigilance et en incitant à une prudence particulière envers enfants.
Source : EETimes