Logo sanyo Le groupe japonais Sanyo prévoit un exercice 2006/07 grêvé par une perte nette de 50 milliards de yens (326 millions d'euros), pour ce qui serait son troisième exercice consécutif dans le rouge.


Sanyo va redresser la barre
Le groupe visait jusqu'ici un bénéfice de 20 milliards de yens mais cette forte révision en baisse devrait amener le management de Sanyo et ses principaux actionnaires (Goldman Sachs Group et Daiwa Securities SMBC) à échafauder encore un nouveau plan de redressement.

Sanyo avait déjà réduit ses effectifs de 14.000 personnes lors d'un programme de restructuration de grande ampleur lancé l'an dernier, et a annoncé à ce titre vendredi qu'il supprimerait 2.200 postes supplémentaires sur l'exercice en cours.

Sanyo s'est également déjà séparé de sa division de semi-conducteurs, déficitaire, et a cédé une participation dans Sanyo Electric Credit afin de réduire son endettement. Malgré ces initiatives, les résultats ne se sont pas améliorés de façon attendue et le groupe a ajouté vendredi qu'il allait réduire de 100 le nombre des sociétés qui lui sont affiliées pour les ramener autour de 200 sur les trois prochaines années.


Pertes contrastées
Les résultats du semestre clos le 30 septembre ont fait apparaître une perte nette de 3,62 milliards de yens, contre une perte de 142,53 milliards sur la période identique l'an dernier, affaiblie alors par de lourdes charges de restructuration. Sanyo tablait cependant sur une perte plus lourde, de l'ordre de huit milliards de yens.

Selon Reuters, Sanyo pourrait finalement accuser une perte pouvant aller jusqu'à 50 milliards de yens (326 millions d'euros) à cause de la faiblesse de ses ventes et de ses coûts de restructuration. La révision en baisse des objectifs annuels ne devrait pas toutefois surprendre les investisseurs outre mesure.

En effet, le groupe avait déjà essuyé une série de revers cette année, notamment quand Nokia a renoncé en juin à fabriquer conjointement avec lui des téléphones portables, ou lorsque le groupe avait annoncé en août dernier que son alliance avec Quanta Computer dans le secteur des téléviseurs serait bien moins ambitieuse que prévue.