Ce n'est pas une surprise. Après le Président de la République, le PDG de la Fnac ou bien le ministre de la Culture, c'est au tour de Nicolas Sarkozy de se prononcer contre la licence globale.

Nicolas sarkozy jpg Jeudi dernier, le président de l' UMP a fait savoir qu'il organiserait une table ronde dès lundi prochain pour trouver une solution après le vote des deux amendements initiant la licence globale.

Selon le ministre de l' Intérieur:

" La licence globale n'est pas une solution viable.[...] Son montant ne sera jamais assez élevé, [...] surtout que les artistes et les ayants droit veulent être rémunérés selon leur talent et leur travail et pas de manière collectiviste. Aucun autre pays au monde n'a retenu cette solution. "

Nicolas Sarkozy souhaite ouvrir " une troisième voie " pour " concilier " les intérêts des artistes pour lesquels il est " nécessaire d'être rémunéré pour leur création " et des internautes pour lesquels il souhaite qu'il n'y ait " pas d'automaticité " mais une " gradation " dans les sanctions prévues par la loi. C'est pour lui " une affaire extrêmement compliquée ".

Même si le ministre semble être partisan de la riposte graduée, nous pouvons tout de même lui accorder le mérite de différencier les téléchargeurs du dimanche et ceux qui font du téléchargement un commerce:

" Ce n'est pas la même chose de faire un téléchargement une fois de temps en temps et d'être un industriel de la question. "

Selon le président de l' UMP, il faut " agence de soutien au développement des services d'offre légale en ligne " et " une autorité pour réguler ces rapports et il faut sans doute tâtonner ". Il avoue même ne pas être " persuadé qu'on trouvera la bonne législation du premier coup ". Le 21 décembre en est la preuve...

Enfin, Nicolas Sarkozy a précisé faire ces déclarations en tant que président de l' UMP et non en tant que ministre de l' Intérieur car " l'amendement en question est venu de parlementaires de l'UMP ". Il est également venu du Parti Socialiste et c'est bien parce que des députés de tous bords ont dépassé leurs habituels clivages partisans que ces deux amendements sont passés.
Source : AFP