C'est un SCO criblé de dettes qui s'est présenté devant le juge Kimball à la demande d'IBM....

Ce dernier, qui nie les allégations de SCO, avait en effet souhaité, en 2004, une procédure de jugement rapide (Partial Summary Judgment) pour mettre un terme à cette affaire.

Une demande que le juge a refusée en expliquant que "malgré les grandes disparités entre les accusations publiques de SCO et les preuves qu'il a fournies et la tentation de fait d'accorder à IBM sa requête, la cour a estimé qu'il serait prématuré de rendre un jugement sommaire"....

Mais c'est le sémillant PDG de SCO qui a du faire grise mine en lisant la suite des conclusions du tribunal qui trouve "étonnant que le plaignant n'ait pas apporté de preuves pertinentes indiquant si IBM, via ses différentes activités Linux, a enfreint les copyrights qu'il affirme détenir."

Le juge Kimball insiste donc sur l'absence totale de preuves mais aussi sur l'inconstance du plaignant qui, au début, affirmait qu'IBM avait violé ses droits en utilisant du code d'Unix dans des applications Linux tandis que son dépôt de plainte porte maintenant sur le fait qu'IBM continue de livrer AIX alors que sa licence a été révoquée!

Les experts, spécialisés dans la propriété intellectuelle, estiment de leur coté "qu'au vu des termes employés par le juge, il semble que SCO a tout juste réussi à éviter un uppercut qui l'aurait mis KO" et que de ce fait "si IBM n'a pas marqué vraiment un point, au vu de ce qu'a dit le juge, il est clair que c'est un camouflet de plus pour SCO. C'est de mauvaise augure pour lui car rien ne peut vraiment être pire pour un dossier qu'un juge fédéral mécontent"!

Seule lueur d'espoir pour Darl McBride et ses créanciers, la confirmation d'une autre décision de la Cour en janvier 2005 stipulant que Big Blue doit donner accès au code source de AIX, sa version d'Unix.

A condition, bien sur, d'y trouver enfin quelque chose qui puisse étayer leurs accusations avant le procès qui s'ouvrira à l'automne 2005....

                                                                           

                               Titanic 2

 

A noter, pour ceux que cette affaire intéresse fortement, que le site Groklaw.net, tenue par la journaliste Pamela Jones spécialisée en droit, qui publie et décortique tous les documents légaux y afférant, se révèle une mine d'informations.