Nombreuses sont les sociétés à souhaiter un jour pouvoir remplacer le mot de passe par une solution plus sécurisée et universelle. Depuis quelques années, c'est la biométrie focalisée sur la lecture d'empreintes digitales qui se déploie auprès du grand public.

eeg-eyetracker  Mais cette technologie présente des limites. Et alors même que Google évoquait récemment souhaiter identifier les utilisateurs via une analyse comportementale, il est aujourd'hui question d'utiliser les ondes cérébrales comme un identifiant unique infalsifiable.

Une étude menée par l'université américaine de Binghamton révèle ainsi que chaque cerveau répond différemment à la lecture d'un même mot. En établissant des schémas avec des mots clés et les réactions du cerveau enregistrées dans une base de données, il est capable de proposer un système d'identification par onde cérébrale avec un taux de réussite de 94 %.

L'avantage de ce système, c'est qu'il n'est pas possible de voler les ondes cérébrales d'un utilisateur, contrairement à ses empreintes digitales, ou d'une photo permettant de duper un système basé sur la reconnaissance faciale.

L'autre élément intéressant, c'est qu'il est possible de proposer des identifications dynamiques, en changeant les mots soumis à la lecture par l'utilisateur, afin de faire correspondre un nouvel identifiant basé sur d'autres ondes cérébrales. Pratique si jamais le système venait à être compromis.

Reste que dans la pratique, le système est peu adapté à des identifications au quotidien, puisqu'il faut s'équiper d'un casque EEG pour capter les ondes. Mais cette technologie pourrait être utilisée dans des secteurs de très haute sécurité à l'avenir.