Toujours au centre des attentions, la situation financière inquiétante qui se profile pour cette année commence petit à petit à toucher le marché du jeu vidéo. Cela se constate avec les prix de vente qui chutent de plus en plus afin de faire face à la demande. Ainsi, les développeurs se décident  à revoir leurs cahiers des charges, au même titre que les sociétés d'édition.

Mike Hayes, Chief Operating Officer de Sega Europe, est revenu sur ce sujet au travers de GamesIndustry, déclarant que les nouvelles licences encourent un risque potentiellement plus important cette année, d'autant plus que de nombreux jeux de qualité voient le jour, ce qui disperse irrémédiablement les consommateurs et donc le volume de ventes par produit.


Serrage de ceinture
Mike Hayes   COO Sega Europe Hayes estime que la fin de l'année 2008 a été superbement représentée en terme de qualité au niveau de l'offre software. Cependant, cet afflux a suscité une dispersion de la consommation qui, couplé à un pouvoir d'achat plus prudent, a engendré des volumes de vente bien moins représentatifs sur le long terme. Cela a pu se constater à plusieurs reprises avec des titres qui se sont globalement bien vendus sur les premiers jours, mais qui sont tombés au pied des charts par la suite. Déçus par les ventes, les éditeurs ne tardent donc pas à réduire leurs prix, à l'image de ce qui a été effectué tout récemment avec l'audacieux Mirror's Edge (accéder au test).

Le représentant de Sega Europe a ensuite précisé que cette tendance risque fort de se répercuter sur le nombre de jeux qui viendront s'injecter sur le marché, ainsi que sur l'introduction de nouvelles franchises :

« L'inconvénient, c'est que je pense que les éditeurs en général vont réduire le nombre de titres qu'ils vont apporter sur le marché. Que cela signifie que les gens se concentreront moins sur l'innovation et davantage sur l'élaboration de suites, c'est bien sûr un grand débat ».

Pour ce qui est de sa crémerie, Hayes déclare qu'environ un tiers du cahier des charges va être mis entre parenthèses afin de se focaliser sur les grosses productions, sans pour autant réserver toute l'attention sur des licences telles que Mario & Sonic ou Football Manager :

« Nous avons beaucoup de nouvelles franchises à venir. Nous avons investi dans des choses telles que MadWorld, par exemple, et nous sentons que notre line-up est assez bon pour que nous puissions le prendre. Mais nous pensons que beaucoup d'autres éditeurs, et EA a été très ouvert sur ce point, vont arrêter beaucoup de projets et les réduire. En fin de compte, je pense que le volume sera réduit, ce qui sera probablement moins bon pour les consommateurs ».

Source : GamesIndustry