Le fondeur européen ST-Ericsson, fruit de la fusion de ST-NXP Wireless et de la branche des plates-formes mobiles de l'équipementier télécom Ericsson en février dernier, poursuit sa politique de restructuration et s'apprête à supprimer 146 emplois en France, sur les quelque 2 000 employés que compte le groupe dans le pays.

Le groupe avait annoncé sa volonté de réduire ses effectifs de 1 200 emplois lors de la présentation des résultats de ses deux premiers mois d'existence officielle, souhaitant réduire la voilure dans une période difficile pour les ventes de téléphones portables, réduisant la demande en composants mobiles.


Vers la fermeture du site de Caen
C'est le site de Caen qui sera le plus impacté, avec 96 suppressions de postes, soit la totalité de l'effectif, et un arrêt des activités programmé pour le deuxième trimestre 2010. 50 postes seront par ailleurs détruits sur les autres sites français, qui se répartissent sur Crolles, Grenoble, Le Mans, Paris, Rennes et Sophia Antipolis ( région niçoise ).

L'élagage, comme souvent, touchera aussi les sous-traitants, dont le nombre sera réduit " à hauteur de 100 contrats ". La direction compte étudier les mesures de reclassement et les possibilités de départs volontaires pour les salariés touchés.

L' AFP cite un délégué du syndicat CFE-CGC qui indique que des propositions alternatives seront faites pour tenter de sauver le site de Caen et  qui demande à l'Etat français, actionnaire à hauteur de 13,75% de STMicroelectronics, de se pencher sur ce dossier, pour lequel l'argument de la crise économique servirait de paravent.

Le plan de restructuration touche principalement l'Europe, et d'abord la Suède avec 430 emplois supprimés. Les 220 emplois du site de Raleigh, aux Etats-Unis, sont également menacés.

Source : AFP