Haro sur les dérives de communication sur le très haut débit. Qu'il s'agisse d'Internet fixe ou de la 4G, les fournisseurs d'accès et opérateurs mobiles en font des tonnes pour convaincre qu'ils sont meilleurs que la concurrence, avec des imprécisions et un flou destinés à embellir le tableau.

La communication de SFR sur sa couverture 4G fait ainsi l'objet d'une mise en demeure de l'association de défense des consommateurs Familles Rurales qui accuse l'opérateur d'entretenir un flou entre sa couverture 4G et sa couverture 3G+ DC-HSPA (débit jusqu'à 42 Mbps) dans ses offres, conduisant les abonnés à acheter des forfaits 4G alors que la couverture n'est pas encore disponible.

L'opérateur a huit jours pour modifier ses publicités et faire distinguer clairement 4G et 3G+, sans quoi l'association "assignera l'opérateur devant le Tribunal de Grande Instance de Paris", indique la juriste de l'association.

La Fédération Française des Télécoms (FFT) aurait été contactée sur ces dérives de communication depuis le mois de mai et certains opérateurs, comme Orange, auraient modifié leur approche pour distinguer 3G+ et 4G dans leurs publicités.

SFR n'aurait pas réagi après plusieurs requêtes et l'association l'accuse d'avoir fait de la confusion entre 4G et 3G+ un axe assumé de sa stratégie publicitaire, d'où le durcissement du ton : "les opérateurs ont trouvé un argument [...] pour qu'un grand nombre de consommateurs change de forfait sans se soucier de la possibilité pour eux d'accéder réellement à cette nouveauté", indique Familles Rurales, sachant qu'en dehors des grandes agglomérations, la 4G n'est pas pour demain (pour l'année prochaine, plutôt). De quoi aboutir éventuellement à une action de groupe l'an prochain si SFR est mis en tort par le tribunal de grande instance.

Source : AFP