Après plusieurs mois de discussions, la mutualisation des infrastructures pourrait bientôt devenir une réalité pour les opérateurs mobiles SFR et Bouygues Telecom. Touchés par la guerre des prix initiée et le flux de clients se ruant vers le quatrième opérateur Free Mobile, les deux opérateurs peuvent trouver là un moyen de réduire leurs coûts de fonctionnement sans aller pour autant jusqu'à une fusion vue d'un mauvais oeil par les régulateurs.

Antennes-4g  Le journal Les Echos affirme que le projet de mutualisation va être examiné par les conseils d'administration des deux entreprises vendredi prochain, en amont de la présentation des voeux de la FFT (Fédération Française des Télécoms).

La préparation du projet a pris un peu de retard du fait de sa complexité et de la nécessité de bien préciser les rôles de chacun. Comme prévu, une coentreprise va être mise en place pour gérer le réseau mobile commun en zones peu denses, les zones urbaines denses n'étant pas concernées car trop stratégiques pour les opérateurs.

Cette structure intermédiaire doit aussi jouer un rôle tampon entre les deux opérateurs pour limiter la diffusion d'informations commerciales et éviter les accusations d'entente. Le journal économique suggère que l'équipementier chinois Huawei, client des deux opérateurs, a une carte à jouer, de même que NSN et Ericsson.

A voir si Alcatel-Lucent profitera de l'effort patriotique demandé par Arnaud Montebourg aux opérateurs dans le cadre de cette première mutualisation des infrastructures. Il est encore trop tôt pour savoir si Free Mobile aura l'occasion de venir se greffer sur le projet, comme il en a manifesté l'intention.

Source : Les Echos