Premières déclarations pour Jean-Bernard Lévy, président du directoire de Vivendi et nouveau patron temporaire de l'opérateur SFR, après le départ rapide de Frank Esser, à la suite des résultats financiers mitigés du début d'année causés par l'arrivée de Free Mobile.

Malgré tous ses efforts de communication ( et ils ont été nombreux ) et sa contre-argumentation à base de qualité de réseau et de qualité de service, l'opérateur a perdu autour de 200 000 abonnés en quelques semaines, avec des conséquences sensibles sur la rentabilité et les performances à venir.

Mais selon le nouvel homme fort de SFR, le pire serait derrière et la balance serait revenue à l'équilibre entre départs et nouveaux recrutements. " Il a fallu huit semaines pour écluser cette vague. Mais depuis le 15 mars, les départs ont considérablement baissé et nous sommes revenus à un rythme de départs modéré, même si le nombre est un peu plus élevé qu'auparavant", indique-t-il dans un entretien au Figaro.


Premiers retours d'abonnés déçus
SFR logo pro L'opérateur profiterait même d'un début d'effet " win back " d'abonnés Free Mobile mécontents des incidents de réseau du nouvel opérateur et revenant donc vers SFR. Sans surprise, Jean-Bernard Lévy évoque une reprise en main de SFR passant par une riposte commerciale ( qui s'est jouée surtout jusqu'à présent sur son offre SFR RED ) et une réorganisation pour réduire les coûts, et qui pourrait passer par des destructions d'emplois.

Jean-Bernard Lévy en rejette d'ailleurs en grande partie la faute au régulateur, l'Arcep, et à son obsession de réduction des prix "sans aucune considération pour l'emploi, la compétitivité de la France dans le numérique ou les pertes de recettes de l'Etat".

L'offre SFR devrait être simplifiée dès ce mois d'avril avec un passage à moins de dix offres grand public, quand Free Mobile en compte deux et que la tendance générale a été à la réduction des formules chez les opérateurs historiques comme virtuels.

Tout en considérant qu'une offre unique n'est pas la formule idéale pour le marché français, SFR devrait donc suivre la tendance d'une offre moins complexe qu'il avait déjà commencé à élaguer en 2011. L'opérateur se cherche également des relais de croissance et sa volonté affirmée de faire partie d'un projet de cloud computing français au sein du programme Andromède n'y est sans doute pas étrangère.

Source : Le Figaro