SFR-logo La promesse de maintien de l'emploi chez SFR sur les trois années suivant sa fusion avec Numericable a été nécessaire pour faire pencher la balance en faveur du groupe Altice, piloté par Patrick Drahi, mais les dirigeants montrent de plus en plus de signes d'impatience vis à vis d'une mesure qu'ils considèrent comme un frein à l'essor de l'entreprise.

Patrick Drahi l'avait dit sans ambages en s'adressant à la presse anglo-saxonne il y a quelques semaines et Michel Combes, nouveau patron de SFR, l'a de nouveau confirmé lors d'une audition à l'Assemblée Nationale.

Il a fait valoir que les engagements seront tenus mais que la situation sera corrigée dès la fin de cette période, c'est à dire après mi-2017. Mettant en avant un "marché très difficile" dans lequel SFR doit garder sa compétitivité, il a indiqué que "des adaptations seront nécessaires".

Michel Combes a revendiqué la nécessité d'une restructuration et a présenté cette garantie de maintien de l'emploi comme une "situation inédite, frustrante pour les salariés et [...] pénalisante pour l'entreprise" qu'il compte bien corriger. La réorganisation de SFR a d'ailleurs déjà débuté avec une volonté de simplification de la structure, ce qui a entraîné des ajustements de postes qui font déjà hurler les syndicats.

Pour les salariés de SFR, la situation est compliquée puisqu'ils ont peu de visibilité sur leur avenir alors même qu'on leur demande de mettre les bouchées doubles pour opérer la fusion entre SFR et Numericable, avec son lot d'incertitudes et de fuite des clients.