En rachetant SFR en 2014, Patrick Drahi s'est engagé à maintenir l'emploi durant les trois années suivant l'acquisition de l'opérateur et sa fusion avec Numericable. La fin de cette période se situe en juillet 2017 et, à partir de là, SFR devrait se séparer rapidement de pas moins d'un tiers de ses effectifs.

Reçue ce mardi par la ministre du Travail Myriam El Khomri, la direction de l'opérateur a expliqué comment elle allait s'y prendre pour supprimer 5000 postes dans le cadre de sa réorganisation et du rapprochement de certaines divisions.

Un projet de plan de départs volontaires aurait ainsi été soumis aux syndicats et prévoierait une indemnité de départ de 2,5 mois de salaire brut par année d'ancienneté, selon des sources de l'agence Reuters.

L'opérateur aurait déjà prévu de provisionner plusieurs centaines de millions d'euros sur ses comptes 2016 et 2017 pour alimenter ce plan de départs. Le projet a été présenté lundi soir aux syndicats et ces derniers vont être reçus par le PDG de SFR Michel Combes en fin d'après-midi.

Pour justifier une telle mesure, Patrick Drahi avait évoqué le sureffectif au sein de SFR et le contexte très concurrentiel du secteur télécom. Il n'avait pas caché devant la presse anglo-saxonne son impatience de pouvoir aller de l'avant.

Source : Les Echos