Le jeu du chat et de la souris n'a pas fini : si Silk Road 2 a été fermé la semaine dernière, la relève est déjà en place et Silk Road 3 a déjà ouvert ses portes.

La semaine dernière, le FBI annonçait l'arrestation de l'administrateur présumé de Silk Road 2.0 à San Francisco en Californie. Suite à cela, les autorités américaines et européennes avaient pris le contrôle des serveurs du site, et mis un terme à l'aventure née de la fermeture du premier Silk Road en novembre 2013.

Silk-Road  Silk Road est un marché noir sur lequel circulent quantité de produits illégaux, des armes en passant par la drogue, des fausses devises ou papiers d'identité ainsi que logiciels ou matériel permettant de pirater des système ou de détourner des sécurités bancaires. Son installation dans le réseau Tor en a fait le repère idéal des cybercriminels, puisque l'anonymat y est annoncé et garanti jusque dans les transaction par le recours exclusif à la devise décentralisée Bitcoin.

Quelques heures à peine après la fermeture de Silk Road 2, une nouvelle version a déjà pris le relais, baptisée Silk Road 3 Reloaded. Et l'affaire pourrait se corser à l'avenir pour les autorités.

Il apparait ainsi que le site serait en fait une plateforme déjà existante, qui reprend tout simplement le nom de Silk Road pour continuer de permettre aux vendeurs d'écouler leur marchandise. Le marché noir en ligne s'est pour ainsi dire décentralisé, et chaque acteur opère depuis plusieurs plateformes, qui prennent progressivement le relais l'une l'autre à mesure qu'elles sont démantelées par les autorités, tout en reprennant un nom présenté comme un phare pour aiguiller le consommateur dans le Web profond : Silk Road.

Ils sont ainsi déjà plusieurs revendeurs à parler de marché P2P, sans véritable identité à cibler à grande échelle ou de centre de stockage ou d'hébergement à saisir. Le but serait de dissuader les forces de l'ordre de mener des enquêtes longues pour ne finalement arréter que du menu fretin, au lieu de cibler une grosse plateforme et la tête d'un réseau entier.

Un de ces marchés P2P existe déjà, il s'appelle OpenBazaar mais n'a pas pour objectif de devenir le nouveau marché de la drogue en ligne, mais un concurrent d'eBay.

Plus que jamais, les authorités se sont lancées dans une guerre qui semble ne pas pouvoir réellement trouver d'issue. A défaut de totallement éradiquer ces plateformes illégales, les diverses actions menées jusqu'ici, y compris via l'opération Onymous ne peuvent que ralentir les usages sans réellement les canaliser.