Skype   Logo Voilà une affaire qui aura le tort de nous rappeler la mésaventure Yahoo! en Chine qui avait conduit à l'arrestation d'un cyber-dissident et à une très sévère réprimande de la firme de Sunnyvale devant le congrès américain. Skype, la filiale d'eBay qui est ici impliquée, sait donc par expérience que cacher certains agissements pourrait lui coûter cher ne serait-ce qu'en termes d'image.

C'est avec son partenaire local TOM Online avec qui il a formé la co-entreprise TOM-Skype, que Skype est pointé du doigt par un rapport émanant de chercheurs d'une université canadienne, qui ont constaté des pratiques très conciliantes avec l'esprit de la cyber-censure chinoise, voire au-delà. Le rapport indique que via le client de VoIP diffusé en Chine et plus particulièrement sa fonctionnalité de messagerie instantanée, des messages contenant des mots jugés sensibles comme " Tibet ", " parti communiste" , " secte Falun Gong ", sont non seulement filtrés, mais qui plus est archivés avec tout le nécessaire pour identifier les émetteurs dans des serveurs rendus publics, ce qui ne va évidemment pas sans poser des questions concernant de futures arrestations.


Skype a préféré fermer les yeux ?
Skype n'a pu que reconnaître la censure qui est monnaie courante en Chine, et à laquelle il avait plus ou moins souscrit en ayant connaissance du filtrage opéré par TOM Online. Le véritable point embarrassant pour Skype est cet archivage des données rendues publiques.

Selon des propos relayés par l'AFP, Skype s'est dit profondément désolé avant d'indiquer que c'était là le fruit de modifications apportées à son insu par TOM Online. " Nous avions compris que TOM n'avait pas pour politique de stocker des messages de chat avec certains messages, et nous leur demandons maintenant pourquoi le protocole a changé ", a déclaré le président de Skype.
Source : AFP