Stupeur... Fin 2013, The Wall Street Journal écrivait que Snapchat a refusé une offre de rachat de Facebook à hauteur de 3 milliards de dollars. Une offre à laquelle bien peu de dirigeants d'une startup qui ne gagne pour le moment par d'argent auraient pu résister.

Forbes a publié un article dans lequel Evan Spiegel, le PDG et co-fondateur de l'application de partage éphémère de messages et photos, donne quelques explications sur les raisons d'un tel refus du haut de ses 23 ans. " Il y a très peu de personnes dans le monde qui arrivent à bâtir une entreprise comme celle-ci. Je pense que la négocier pour des gains à court terme n'est pas très intéressant. "

D'après le magazine économique américain, Evan Spiegel et l'autre co-fondateur Booby Murphy auraient pu recevoir chacun 750 millions de dollars dans le cadre de la transaction avec Facebook.

Forbes écrit que fin 2012, Mark Zuckerberg avait déjà rencontré Evan Spiegel dans sa ville natale. Le PDG et co-fondateur de Facebook avait apparemment tenté d'effrayer les fondateurs de Snapchat en leur dévoilant le lancement imminent d'une application similaire à Snapchat.

Baptisée Facebook Poke, cette application mobile sur iPhone permettant d'envoyer des pokes avec des messages, photos et vidéos pour un temps d'affichage défini a finalement été un échec. Qui plus est, elle a indirectement fait de la publicité pour Snapchat.

Quand Mark Zuckerberg est revenu à la charge un an plus tard, les fondateurs de Snapchat ont senti qu'ils avaient l'avantage. L'avenir dira si ce calcul sur le " long terme " a été judicieux. Populaires chez les jeunes, Snapchat vient d'être secoué par une affaire de fuite de données et une gestion de crise plutôt maladroite de la part de Evan Spiegel.

Ce dernier est par ailleurs assez remonté par le portrait qui est fait de lui par Forbes où il apparaît arrogant vis-à-vis de Mark Zuckerberg et lui aurait demandé de se déplacer pour le rencontrer. Evan Spiegel conteste l'article de Forbes sur ce point et assure que les échanges par email avec Mark Zuckerberg ont été plus cordiaux que ceux décrits.