La société nationale des chemins de fer français expérimente une nouvelle manière de surveiller son réseau national. Au lieu de dépêcher des trains travaux la nuit, aux heures où aucun train de voyageurs ne circule sur les voies, elle envisage l’usage de drones.
Le drone qui a été utilisé ce mardi, par la SNCF ( crédit AFP ; cliquer pour agrandir )
La chose a été testée en début de semaine dans le Sud de la France, sur la portion de voie entre les villes d'Orange dans le Vaucluse ( 84 ) et de Roquemaure dans le Gard ( 30 ).
Grâce à un drone d’un mètre de long doté de deux appareils photo ( un grand-angle et une haute définition ) et pourvu d’une autonomie de 20 minutes, il a ainsi été possible de contrôler le viaduc ferroviaire de Roquemaure, qui date d’une quinzaine d’années, et de photographier ses quelques microfissures à une distance de 5 mètres sans l’installation de nacelles, sans que cela ne prenne un temps fou ( cela peut prendre plusieurs nuits parfois, selon l'édifice et les conditions météo ) et sans que cela ne perturbe le trafic.
Selon Jean-Jacques Thomas, responsable Innovation et Recherche à SNCF Infra, cette surveillance à l’aide de drones devrait s’étendre à l’ensemble du réseau SNCF dans le courant de l’année prochaine.
Elle permettra donc de contrôler les infrastructures, mais aussi de lutter contre le vol de câbles, de repérer les actes de malveillance dans les zones difficiles d’accès, de détecter les obstacles sur la voie et de vérifier le bon fonctionnement des réchauffeurs d’aiguilles en hiver.
