Sony_Connect Si Sony BMG s'apprête à proposer la musique illimitée à moins de 10 euros par mois, cela ferait presque oublier que d'ici fin mars la boutique de musique en ligne Sony Connect ne sera plus. L'UFC-Que Choisir l'a en tout cas gardé en mémoire et s'interroge sur le sort réservé aux internautes qui ont acheté des titres et albums musicaux via cette plateforme où les DRM faisaient loi.

Sur Sony Connect, la musique numérique à raison de 1,19 euro le titre, était vendue dans un format propriétaire, ATRAC, et ainsi seuls les possesseurs de baladeurs du constructeur japonais ou les utilisateurs disposant d'un lecteur SonicStage sur leur ordinateur pouvaient lire les titres achetés. Un schéma qui rappelle évidemment celui adopté par Apple avec son couple iPod / iTunes.

Selon Sony, après fermeture de Sony Connect, il sera toujours possible de lire, gérer et transférer la musique dans la bibliothèque de SonicStage et les appareils compatibles ATRAC. L'UFC revient néanmoins sur une partie plus floue des conseils de Sony où il est précisé : " Vous ne pourrez plus re-télécharger du contenu déjà acheté après le 31 mars. Archiver vos fichiers protégés sur des CD audio reste le seul moyen pour vous assurer de toujours pouvoir bénéficier après le 31 mars 2008 de vos contenus achetés. "

Pour l'UFC, les conseils de Sony se résument donc à transférer les albums sur supports physiques pour continuer à y avoir accès, et d'enfoncer le clou en poursuivant : " Comble de l'ironie, Sony conseille de convertir ses fichiers verrouillés à l'aide de DRM au format MP3. Une procédure simple, mais illégale, contre laquelle se sont toujours insurgées les grandes majors de la musique et les plateformes de musique en ligne. "


Un cas d'école
En évoquant l'aventure Sony Connect, l'UFC parle de " fiasco " et dénonce les verrous numériques : " Imposer des DRM rend les clients des sites de musique en ligne totalement captifs et dépendants d'une société commerciale qui peut à tout moment mettre la clé sous la porte. Sony était un petit acteur de la musique en ligne; si pareille mésaventure survenait au leader du marché, les dégâts pour les consommateurs seraient bien plus considérables. "