Kaz Hirai 1 On ne se le cachera pas, le soucis premier d'une entreprise est d'être rentable. Si Square Enix a décidé de développer Dragon Quest IX sur DS, ce n'est pas (en premier lieu) pour satisfaire les possesseurs de la portable. Non, c'est pour s'assurer d'un succès monstre. Ca peut être triste, mais c'est comme ça que ça se passe depuis bien longtemps. Aujourd'hui, c'est ce qu'on appelle le casual gaming qui fait vendre. Des jeux pas forcément profonds, mais très addictifs, surtout pour les personnes qui sont d'ordinaire assez éloignées du monde du jeu vidéo.

Et puisque ça marche, pourquoi ne pas copier les produits concernés ? C'est ainsi que l'on aura pu craindre, avec le nouveau périphérique annoncé par Sony, que la société veuille faire du Nintendo, au détriment des joueurs purs et durs.


Je ne serais rien sans vous

Ce n'est pourtant pas la vision de Kaz Hirai, qui tient vraiment à ne pas laisser tomber ses fidèles, ceux qui peuvent redouter que le casual ne vienne "gangréner" la ludothèque de la PSP et de la PS3.

"Si vous vous dirigez vers le grand public trop vite et que vous ne soutenez pas votre public de core gamers, alors vous n'avez plus le pilier pour soutenir votre plate-forme. Sans ce pilier vous finissez avec un public volage, qui pourra être grand, mais qui bougera probablement."

Et c'est bien aimable de penser ainsi, Mr. Hirai. La fidélité, c'est au moins une qualité qui sépare les core gamers du grand public.

Source : The Guardian